Mauro Schmid s’impose sur la 11e étape du Giro 2021, Egan Bernal solide leader

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Mauro Schmid et Egan Bernal s'illustrent sur la 11e étape du Giro 2021
Mauro Schmid dompte l'étape des Strade Bianche. Photo : @giroditalia

La onzième étape du Giro 2021 a tenu toutes ses promesses. Ayant de forts airs de Strade Bianche, elle a permis à Mauro Schmid (Team Qhubeka ASSOS) de se démarquer. Membre de l’échappée, le jeune suisse de 21 ans a été le plus costaud dans le final pour s’offrir son premier succès dans un Grand Tour. Il a battu dans un sprint en bosse l’Italien Alessandro Covi (UAE Team Emirates). Chez les favoris pour le général, Egan Bernal (INEOS Grenadiers) a frappée fort. Reprenant du temps sur l’ensemble de ses adversaires, le Colombien a plus que jamais le maillot rose bien accroché sur ses épaules.

Du grand spectacle sur le Giro

C’est une journée qui va assurément marquer ce Giro 2021 ! Sur un parcours empruntant des secteurs empierrés qui font généralement la réputation des Strade Bianche, le spectacle a été rendez-vous autant pour la victoire d’étape que pour la lutte pour lé général. Et deux coureurs sont indéniablement les grands gagnants de la journée. D’un côté, Mauro Schmid, qui a été le plus fort parmi les échappés alors que de l’autre côté Egan Bernal a conforté encore un peu plus son statut de leader de l’épreuve.

Rapidement, c’était acté que les échappés allaient se disputer la victoire. L’écart maximal a même flirté avec les 15 minutes avant qu’il diminue rapidement. C’est surtout dans les 15 derniers kilomètres que la différence s’est faite. Deux coureurs sont parvenus à se démarquer et ne se sont plus quittés jusqu’au moment du sprint final. Et Mauro Schmid a pris le dessus par rapport à Alessandro Covi. Une victoire significative pour le Suisse, qui n’avait pas encore gagné la moindre course chez les professionnels.

Egan Bernal intouchable ?

A plusieurs minutes de ce duel, trois exactement, est arrivé en 11e position Egan Bernal, qui a réussi l’excellente opération dans l’optique de la victoire finale. Un ton au-dessus, le Colombien a fait travailler ses équipiers avant de finir le travail dans le final. Que ce soit Aleksandr Vlasov (Astana – Premier Tech), Simon Yates ou encore Hugh Carthy (EF Education – Nippo), ils n’ont pas pu rivaliser. Et même pas non plus Emanuel Buchmann (BORA – hansgrohe), qui avait réussi à anticiper mais a décroché dans le sprint face au vainqueur du Tour de France 2019.

Remco Evenepoel en difficulté

Avec cette prestation, Bernal a désormais 45 secondes d’avance sur Vlasov son premier poursuivant alors que c’est Damiano Caruso, qui se retrouve sur la dernière marche du podium à 1 minute 12 secondes. Où est donc passé Remco Evenepoel (Deceuninck – Quick Step) ? Le jeune belge a touché ses limites aujourd’hui. Concédant plus de deux minutes, il a reculé de la deuxième à la septième place du général avec 2 minutes 22 secondes de retard. Mauvaise journée également pour Romain Bardet (Team DSM), qui a concédé le même temps et pointe à la 12e place à presque 3 minutes 30 secondes.

3 Commentaires

  1. Quelle étape ! Il n’y a que sur le Giro que l’on peut voir ça. Une fois de plus une échappée de costauds a été au bout. Et entre favori, Bernal et son équipe a mis les choses, dans son sens. Le classement se décante, un peu plus, seul les grands favoris sont là, à peu de secondes, dans les 5/6 premières places. La différence se fera sur l’équipe la plus en forme : Ineos, EF, Bora, Astana,, bike exchange, et un peu en dessous Bharain ( à cause des nombreux abandons sur chute).
    En tout cas grand soleil, de nombreux spectateurs au bord de la route. Mais c’est vrai on été très très loin de paris.

  2. La bataille de Montecino a bien eu lieu, avec deux courses, l’une à l’avant avec les coureurs de l’échappée partie dès le départ et puis celle du peloton à l’arrière.
    La victoire revient donc à Mauro Schmid, jeune suisse de 21 ans; aprés Hirschi, Bissiger, Mader, etc… voici donc une nouvelle pépite suisse; la Suisse en fait plein, c’est comme avec les pépites de chocolat, les trous dans le gruyère, etc… Honneur donc à Mauro Schmid.
    La lutte derrière les échappées, sans doute la plus attendue, se révèle donc impitoyable : Les Inéos de Bernal, sous l’impulsion de Ganna engage la file à tombeau ouvert dans le premier secteur en descente : gamelles, cassures, Evenepoel mal à l’aise, crevaisons, etc… : Dan Martin et Davide Formolo sont les premiers et irrémédiables perdants dès ce premier secteur… Inéos poursuivant son travail d’implosion, la course s’éclaire progressivement, passons sur les détails, et Bernal finit donc seul, accompagné il est vrai par le seul Burchman qui a quelque peu pris les devants. Le jeune colombien, comme le dernier des gladiateurs, les a tous fait « sauter », un à un, Evenepoel, Bardet, Nibali, Ciccone, Vlasov, etc : c’est une véritable boucherie à ciel ouvert dans les magnifiques panoramas de Toscane… Le seul qui pourrait surprendre serait ce Guereiro, notre infatigable portugais au nom adapté à la circonstance ou même Almeida, autre portugais, mis quant à lui au pied du mur, comme d’ailleurs il devait s’y attendre.
    Que retiendrait-on de cette étape au pays de Dante ? … Qu’ Evenepoel ne semble pas en mesure de gagner ce giro mais qu’il nous rassure sur la nature et les capacités de notre espèce; que Lefevère ne doit pas confisquer son vélo à Almeida puisque le portugais a plus ou moins fait là où on lui a dit de faire, que le classement derrière Bernal à l’étape donne un bon état des forces actuelles où l’on voit certains apparaitre, comme S.Yates ou même V. Nibali, ce dernier dans une moindre mesure mais selon une gestion de ces trois semaines qui parait, dans leur cas, assez logique…etc… Pour conclure, le giro est toujours une course longue et éprouvante, et même ce Bernal ultra-dominateur n’est pas à l’abri des aléas de la route…

  3. Une première réponse tombe aujourd’hui , Evenepoel reste humain ( ouf ) , panne de jambes , c ‘était un peu prévisible , il y aura des hauts et des bas . Un premier revers en quelque sorte , alors que tout réussissait pour ce jeune coureur et avec une facilité déconcertante . Mais attention le Giro n’est pas terminé , et les étapes qui arrivent vont devenir de plus en plus difficiles . Va t’il encore faiblir ou rebondir ? Reste que Bernal est content , l’épine Remco est moins dure pour l’instant . La haute montagne se profile à l’horizon, et bien sur d’autres réponses vont nous parvenir assurément .

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