Lotte Kopecky a réalisé un nouvel exploit en devenant championne du monde pour la deuxième année consécutive, au terme d’une course exigeante sur le circuit de Zurich. Malgré une météo capricieuse et un tempo imposé par les Néerlandaises, la Belge a su revenir dans le final après avoir été en difficulté à une vingtaine de kilomètres de l’arrivée. Dans un sprint acharné, elle a devancé Chloé Dygert et Elisa Longo-Borghini pour s’offrir à nouveau le maillot arc-en-ciel, confirmant son statut de grande championne.
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Lotte Kopecky a régné sans partage sur les Championnats du Monde de cyclisme à Zurich, conservant son titre de championne du monde sur route. La Belge, imperturbable face aux conditions météo difficiles, a remporté un sprint à six pour s’imposer. Sa tactique parfaite lui a permis de revenir sur les meilleures après avoir été distancée dans la dernière ascension.
Le résumé du championnat du monde Femmes Elite 2024
Ce samedi 28 septembre 2024, à Zurich, la Belge Lotte Kopecky a une nouvelle fois marqué l’histoire du cyclisme féminin en conservant son titre de championne du monde sur route. La course en ligne des Championnats du monde, longue de 154,1 km entre Uster et Zurich, s’est disputée sous une pluie battante et dans des conditions météorologiques éprouvantes. Le froid et les routes détrempées ont rendu cette épreuve particulièrement difficile pour les coureuses, dont de nombreuses ont été contraintes à l’abandon.
Dès les premiers kilomètres, la course s’est animée avec une échappée de trois coureuses : la Suissesse Caroline Baur, l’Espagnole Sara Martin et la Luxembourgeoise Nina Berton. Mais cet effort a été de courte durée, les échappées étant rapidement rattrapées sous l’impulsion des Pays-Bas qui prenaient les choses en main pour contrôler la course.
Dans le peloton, la tension était palpable avec de nombreuses attaques, mais personne n’a réussi à creuser un écart significatif. L’écrémage se faisait par l’arrière à chaque montée, et les premières favorites à céder sous la pression furent notamment la championne olympique française Pauline Ferrand-Prévot. Elle a été distancée alors qu’il restait encore environ 70 km de course, marquant une déception pour la France qui perdait rapidement l’une de ses principales chances de podium.
Le coup de force des Pays-Bas
Les Néerlandaises, fortes de leur supériorité numérique, ont pris les rênes de la course dans les tours suivants, avec en tête Demi Vollering, victorieuse du Tour de France 2023, qui faisait exploser le groupe principal lors de l’avant-dernier tour. Seules une dizaine de coureuses, incluant toutes les favorites, ont réussi à suivre le rythme imposé. Parmi elles, les Belges Lotte Kopecky et Justine Ghekiere, ainsi que l’Américaine Chloé Dygert, l’Italienne Elisa Longo Borghini, et l’Allemande Liane Lippert.
Cependant, les conditions éprouvantes et les hésitations dans ce groupe de tête ont permis à d’autres concurrentes de revenir. Dans la dernière boucle, un groupe de quatre coureuses a tenté de faire la différence : Riejanne Markus et Marianne Vos pour les Pays-Bas, Justine Ghekiere pour la Belgique, et l’Australienne Ruby Roseman-Gannon. Leur avance a atteint une minute à l’approche de la dernière difficulté du parcours.
La remontée de Kopecky
Derrière, Kopecky, légèrement distancée, ne s’est pas désunie. Avec Vollering, Dygert et Longo Borghini, elles ont uni leurs forces pour revenir sur les échappées dans l’ultime ascension. Une fois la jonction effectuée, Vollering a tenté un dernier coup de force, mais à trois kilomètres de l’arrivée, les six prétendantes à la victoire étaient de nouveau regroupées : Kopecky, Vollering, Dygert, Longo Borghini, Lippert et Roseman-Gannon.
Dans ce final haletant, tout s’est joué au sprint. Lotte Kopecky, dans une position idéale, a lancé son effort de loin et n’a laissé aucune chance à ses adversaires, franchissant la ligne d’arrivée en première position pour décrocher son deuxième titre mondial consécutif. Elle devient ainsi la première coureuse à réussir cet exploit depuis Marianne Vos en 2012-2013.
Le podium et les déceptions
Derrière elle, Chloé Dygert a pris la deuxième place, offrant aux États-Unis une médaille d’argent, tandis que Elisa Longo Borghini complète le podium avec le bronze pour l’Italie. Liane Lippert termine à la 4e place, juste devant Demi Vollering, cinquième et grande déception du jour pour les Pays-Bas, qui, malgré une stratégie ambitieuse, ont vu leurs chances de victoire s’effondrer.
Juliette Labous, la meilleure Française, a réalisé une course solide et termine à la 12e place. Malheureusement, pour l’équipe de France, la journée a été marquée par l’abandon de plusieurs de ses représentantes, notamment Pauline Ferrand-Prévot et Jade Wiel, toutes deux contraintes de jeter l’éponge avant la fin de la course.
Chez les Espoirs (U23), c’est la Néerlandaise Puck Pieterse, 13e au classement, qui a décroché le titre de championne du monde dans sa catégorie, devant l’Australienne Neve Bradbury et l’Allemande Antonia Niedermaier.
Un doublé historique pour Kopecky
Avec cette nouvelle victoire, Lotte Kopecky consolide son statut de grande championne du cyclisme féminin. La Belge, qui avait déjà remporté le titre mondial à Glasgow en 2023, prouve une fois de plus sa capacité à exceller dans les courses les plus exigeantes. Dans des conditions climatiques difficiles, elle a su garder son sang-froid et faire preuve d’une grande intelligence de course pour décrocher une victoire qui restera dans les annales.
Ce doublé consécutif, après celui de Marianne Vos il y a plus de dix ans, inscrit définitivement Kopecky parmi les grandes figures du cyclisme mondial.
Classement du championnat du monde Elite Femmes 2024 – Top 20
1 – KOPECKY Lotte (Belgium) les 154,1 km en 4:05:26 (37,7 km/h)
2 – DYGERT Chloé (United States) m.t
3 – LONGO BORGHINI Elisa (Italy) m.t
4 – LIPPERT Liane (Germany) m.t
5 – VOLLERING Demi (Netherlands) m.t
6 – ROSEMAN-GANNON Ruby (Australia) m.t
7 – GHEKIERE Justine (Belgium) + 1:06
8 – VOS Marianne (Netherlands) m.t
9 – MARKUS Riejanne (Netherlands) m.t
10 – VAS Blanka (Hungary) + 3:00
11 – RÜEGG Noemi (Switzerland) m.t
12 – LABOUS Juliette (France) m.t
13 – PIETERSE Puck (Netherlands) m.t
14 – VALLIERES Magdeleine (Canada) m.t
15 – BRADBURY Neve (Australia) m.t
16 – ANDERSSON Caroline (Sweden) m.t
17 – NIEWIADOMA Katarzyna (Poland) m.t
18 – NIEDERMAIER Antonia (Germany) m.t
19 – BREDEWOLD Mischa (Netherlands) m.t
20 – GIGANTE Sarah (Australia) + 3:21
Lire aussi : Le classement complet du championnat du monde Femmes Elite 2024
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C’est dommage de connaitre autant d’erreurs de chronomètre quand on est soi disant les maitres de la montre, et quand il pleut comme « vache qui pisse », un chiffon sur un écran de camera, ce n’est pas compliqué, tout le monde le fait.
La plaque ….ce n est pas votre commentaire sur ce site qui va passer le( chifon), sur la caméra.
Très éprouvante course d’usure sous la pluie, comme chez les juniors ou les espoirs, et la difficulté de ce circuit confirme une nouvelle fois la mauvaise destinée de ceux qui affichent un peu trop rapidement leurs forces ! Pour espérer l’emporter, mieux vaut mieux savoir se cacher, attendre ou feindre de jouer perdant, tout en sachant rester au plus proche de l’avant, ce qui certes n’est pas simple !… Ce fut le cas avec L. Kopecky, davantage aux prises avec sa veste, ses jambières ou des bidons qu’en vue sur l’avant, distancée de façon presque définitive dans le dernier tour, mais revenue de manière un peu inespérée avant la descente précédant l’arrivée…
En fait, ce championnat ne m’est pas du tout apparu palpitant à suivre au plan des tactiques, assez navrant même, notamment par la manière de courir des néerlandaise, totalement dominatrices sur l’épreuve et absentes du podium au final… Peut-être le manque d’oreillettes, et ce fut presque pire que chez les juniors ou les espoirs… Et je vous avoue préférer voir ces grandes championnes néerlandaises en coupe du monde de cyclo-cross, là où la course d’équipe a bien moins d’importance, même s’il faut avouer qu’en cyclo-cross, cela ressemble assez souvent à un championnat des Pays-Bas…
L’article mentionne par exemple ce groupe de quatre, avec deux néerlandaises, Vos et Markus, avec 1 minute à l’abord du dernier tour… Vos ou Markus pouvaient être championne, comme peut-être Pieterse ou bien sûr Vollering trop simplement leader désignée; mais la caméra, même un peu brouillée par la pluie, nous montra si souvent deux ou trois groupes où les néerlandaises roulaient l’une sur l’autre, que cela en devenait assez affligeant…
Et Vollering avec Longo Borghini à ses basques la surveillant comme le lait sur le feu, trop soucieuse de l’emporter elle-même, se vit même crucifiée en fin de parcours par une dernière attaque de Longo qui s’en allait vers le titre : elle fit un dernier effort, pour revenir sur l’italienne plus que pour gagner elle-même, et le regroupement offrait la victoire à la L. Kopecky, l’autre grande rivale…