Movistar Team entre accomplissements et déceptions

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Grands Tours en 2019, une priorité chez Movistar
Landa, Valverde, Quintana, 3 leaders de la formation Movistar en 2019. Photo : Movistar Team

En 2018, Movistar Team est réellement passé par tous les états. Cette équipe réputée du World Tour a alterné entre le bon, voire le très bon et plusieurs déceptions. C’est à l’image de leurs leaders qui ont chacun d’entre eux connu des fortunes diverses, parvenant plus ou moins à atteindre les objectifs fixés. Tout n’est pas à jeter, loin de là, l’équipe espagnole s’en tire quand même plutôt bien.

Alejandro Valverde, la figure emblématique de Movistar Team

Sans lui, la saison globale de Movistar Team n’aurait certainement pas la même dimension. Alejandro Valverde a grandement contribué à sa manière pour qu’elle soit plutôt une réussite. Toujours aussi fringant et compétitif malgré ses 38 ans, l’Espagnol a certainement surpris plus d’une personne au vu de ses résultats obtenus ces derniers mois. Du début à la fin de la saison, il aura été performant ce qui lui a permis de glaner un nombre important de succès. Pas moins de treize victoires ont été engrangées de sa part entre février et septembre. Un impressionnant total qui le place dans les coureurs les plus prolifiques en compagnie des sprinteurs que sont Elia Viviani et Dylan Groenewegen. C’est dire l’ampleur de la performance.

Ses deux moments forts de la saison avec le maillot de Movistar resteront très certainement son gain au classement général du Tour de Catalogne et ses deux victoires d’étapes acquises sur la Vuelta. Dans ce Grand Tour, il aura même pu croire un long moment remporter l’épreuve, voire monter sur le podium mais finalement le Murcian a dû se contenter d’une cinquième place. Mais cette déception relative a été vite oublié sachant ce qui s’est passé ensuite. Son année va rester une immense réussite grâce à sa conquête du maillot arc-en-ciel. Désormais champion du monde, c’est le graal suprême qu’il est parvenu à atteindre. Pendant la majeure partie de la prochaine saison, Valverde avec ce maillot prestigieux sur les épaules pourra se rappeler au bon souvenir de sa performance réalisée du côté d’Innsbruck.

Quintana-Landa, un duo qui déçoit

Si pour Alejandro Valverde, la saison a été une immense réussite. Nairo Quintana, autre coureur emblématique de Movistar Team, ne peut pas en dire autant. Décevant sur les Grands Tours, le Colombien n’aura pas réussi à atteindre son objectif de victoire finale, ni même de podium. Dixième du Tour de France et huitième de la Vuelta, les faits ne se sont pas déroulés comme espéré. Le grimpeur colombien a affiché certaines limites dans son domaine de prédilection, la montagne. Dans ces deux courses de trois semaines, il n’a pas été en mesure de suivre les meilleurs sur la longueur. Heureusement, sa victoire d’étape au Tour de Suisse et sur le Tour à Saint-Lary-Soulan sauvent un peu les apparences. Mais pour un coureur de sa stature, c’est un tout autre résultat qui pouvait être souhaité.

Mikel Landa a connu encore plus de difficultés pour sa première année dans cette équipe. Arrivé du Team Sky, l’Espagnol souhaitait s’affirmer comme un leader, et bien il s’est raté dans cette mission. Après des débuts prometteurs comme en témoigne sa victoire d’étape sur Tirreno-Adriatico et sa deuxième place finale au Tour du Pays Basque, la machine s’est enrayé par la suite. En retrait sur les classiques ardennnaises comme au Tour de Suisse, il ne va pas briller davantage au Tour de France malgré sa correcte septième place. Mais après avoir terminé quatrième l’année précédente, il peut être légitimement déçu. Puis, les dernières semaines se sont transformées en calvaire pour lui. Tombé à la Clasica San Sebastian, sa fin de saison a été largement perturbé.

Soler, Carapaz, la jeunesse florissante

Pour la suite, Movistar Team va pouvoir compter sur une nouvelle génération qui pousse fort et qui a déjà fait parler d’elle en bien en 2018. Marc Soler, a indéniablement passé un cap cette année. Le jeune coureur de 24 ans s’est particulièrement illustré dans les courses par étapes d’une semaine. Cinquième du Tour de Catalogne, il a surtout remporté Paris-Nice. Un premier accomplissement important dans sa carrière. Mais cela reste à confirmer dans les Grands Tours où Richard Carapaz, aussi jeune (25 ans), s’est révélé performant sur le dernier Giro. Pas forcément attendu au moment du Grand Départ, l’Equatorien a conclu la course au quatrième rang démontrant de belles dispositions dans la montagne. Son point culminant de l’année et une base très intéressante pour Movistar Team, qui peut voir l’avenir avec sérénité.

1 COMMENTAIRE

  1. En effet, Quintana quelque peu en baisse, Valverde toujours au mieux. Que dire du jeune Soler ? Nous l’avons vu déployer une grande énergie sur les épreuves auxquelles il participa, sans doute a-t-il la carapaz d’un champion, mais ne le déclarons pas trop vite sur tous les toits ! Ne tombons pas dans ce panneau !

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