Est-ce que l’on peut dire que l’année 2017 fut celle de Warren Barguil. Incontestablement, oui. On attendait beaucoup du jeune breton de 25 ans qu’il parvienne a se hisser là où ses capacités intrinsèques devaient le faire exploser aux yeux du grand public. Chose faite et d’une très belle manière en juillet sur une petite course peu médiatisée que l’on appelle le Tour de France. Encore heureux que Wilco Kelderman n’y participait pas, car les dirigeants de l’équipe Sunweb nous aurait privé d’un coureur hédoniste dans sa façon de courir axée sur le plaisir de nous faire plaisir. N’en déplaise à certains qui ne savent pas dire merci quand on les aide. N’est-ce pas Wilco !
Warren Barguil n’est ni Hinault ni Virenque. Il est Barguil
On a tendance à faire des comparaisons souvent hâtives bien qu’emplies d’espoir quand les résultats prometteurs d’un coureur décollent sur un court terme et doivent trouver rapidement les chemins semés d’embûches de la succession. Car, bien souvent la barre est placée très haut et ne peut être atteinte et encore moins dépassée. Warren Barguil est sous les feux des projecteurs depuis le Tour de France 2017 grâce à ses deux victoires d’étapes et le maillot à pois ramené à Paris. Ces résultats antérieurs comme sur la Vuelta 2015 où il remporta également deux étapes et des places plus qu’honorables sur des classiques et des Tours d’une semaine le placent comme un potentiel vainqueur d’un grand Tour. D’aucuns après la Grande Boucle sont repartis pour faire de Warren Barguil le futur vainqueur de l’épreuve. Mais le Morbihannais ne voit pas cela de cet oeil. Le positionner sur les traces du Blaireau est certes flatteur, mais lui se considère avant tout comme une fouine qui va s’amuser à flairer les bons coups pour aller chercher la gagne sans forcément viser le classement général. Et tout cela, jamais à l’insu de son plein gré. Comprenez que Warren Barguil est avant tout une individualité qui se construit avec ses propres envies et ses limites et non une personnalité qui doit ressembler à des modèles qui bien qu’élogieux ne sont là que pour relativiser le présent d’un grand champion qui mène sa vie sportive comme il la souhaite, avec l’envie d’être lui-même.
Un vélo très facile à transporter pour se balader n’importe où
Aux couleurs de sa nouvelle équipe Fortuneo-Oscaro, voici le nouveau vélo qu’utilisera Warren Barguil hors compétition. Il s’en servira seulement pour des balades en solitaire ou en amoureux avec sa compagne Gabrielle. Le grimpeur-puncheur aura le plaisir de faire un peu d’origami avec son vélo pliable quand il le sortira ou le rentrera dans son coffre de voiture. Une chose est sûre, il ne l’emmènera pas sur les routes du World Tour en 2018, mais si c’était le cas ce serait certainement lui qui serait le premier plié en quatre pour la reprise.