A l’hôtel du département des Yvelines, ce mercredi 9 janvier, le parcours de Paris-Nice 2019 a été révélé. Sept étapes en ligne et un contre-la-montre individuel seront à effectuer entre le 10 et le 17 mars prochain. Vingt-cinq côtes et cols seront répertoriés tout au long de cette 77e édition qui fera au total 1206 kilomètres. A noter aussi qu’exceptionnellement vingt-trois équipes seront au départ, car les cinq formations françaises Continental Pro (2e division) ont été toutes invitées.
Paris-Nice 2019 : un tracé varié et le Col de Turini en juge de paix
Sprinteur, grimpeur, rouleur, baroudeur… Tout le monde sera servi à l’occasion de Paris-Nice 2019. En effet, chaque type de coureur aura moins une opportunité claire et franche de s’illustrer sur cette édition. De quoi ravir le plus grand nombre possible. En ce qui concerne la première partie de l’épreuve, cela devrait être essentiellement concentré autour des sprinteurs, qui auront trois étapes consécutives à leur convenance. Que ce soit à Germain-en-Laye, Bellegarde et à Moulins/Yzeure, les arrivées sont faites pour eux. Cela promet déjà une belle bataille notamment entre Dylan Groenewegen, Caleb Ewan, Arnaud Demare, Alexander Kristoff qui sont annoncés au départ.
A partir du quatrième jour, la course au classement général débutera réellement avec un tracé escarpé aux allures d’une classique ardennaise. Puis, le lendemain, ce sera le moment de passer au contre-la-montre individuel long cette fois-ci de 25,5 kilomètres et toujours aussi crucial. En fonction de ses dispositions, il faudra grappiller le maximum de temps ou bien limiter la casse au mieux. Et avant d’entrer dans le week-end, l’étape arrivant à Brignoles semble destiné plus que jamais aux baroudeurs. Ceux qui ne représenteront pas un danger particulier auront tout intérêt à jouer la gagne ce jour-là.
Les deux derniers jours, eux, s’annoncent difficiles. Pour l’avant-dernier acte de cette édition, ce sera place à la montagne avec comme arrivée inédite le Col de Turini dans l’arrière-pays niçois. A l’image du Col de la Couillole ou de la Colmiane, une majeure partie de la coure a de grandes chances de se jouer sur ses pentes assez redoutables. La montée répertoriée est longue quasiment de quinze kilomètres (14,9 km) à 7,4 %. De quoi largement permettre aux meilleurs grimpeurs de faire la différence. Une bonne position ce jour-là promet très certainement un classement général à la hauteur. Mais il faudra terminer le travail le lendemain sur la traditionnelle et délicate étape autour de Nice. Avec ses nombreuses difficultés, un retournement de situation est toujours possible. Et comme ces dernières années, la victoire finale pourrait de nouveau se disputer à quelques secondes près.
Les huit étapes de Paris-Nice 2019
Etape 1 : Saint-Germain-en-Laye – Saint-Germain-en-Laye (138,5 km)
Une étape inaugurale pour les sprinteurs. A en croire le tracé de la première journée de course, cela ne devrait pas échapper à l’un d’entre eux. Et ce n’est pas les deux côtes de troisième catégorie présentent sur le parcours qui changeront quoi que ce soit. Vainqueur d’entrée ces deux dernières années, Arnaud Demare réalisera-t-il la passe de trois ? La possibilité existe en tout cas, mais la concurrence ne l’entendra pas ainsi bien évidemment. En plus, l’enjeu est important avec le premier maillot de leader qui sera porté par le vainqueur.
Etape 2 : Les Bréviaires – Bellegarde (163,5 km)
On prend les mêmes et on recommence. Le scénario de la deuxième étape devrait ressembler en grande partie à celui de la veille. Les coureurs présents dans l’échappée pourront se battre au moins pour le classement de la montagne avec deux côtes répertoriées, mais ce sera clairement plus difficile d’aller au bout. Les sprinteurs et leurs équipiers voudront mettre à profit ce parcours qui leur est favorable pour s’expliquer dans les derniers centaines de mètres. A moins d’une grosse sensation donc, les mêmes acteurs devraient jouer la gagne et occuper les premières places du classement.
Etape 3 : Cepoy – Moulins/Yzeure (200 km)
Le sprinteurs seront décidément à la fête en ce début de Paris-Nice. Pour la troisième journée consécutive, ce sont eux que l’on devrait retrouver en haut de la hiérarchie. Le tracé ne présentera pas la moindre difficulté. De quoi largement favoriser leurs plans pour une arrivée massive et avec sans doute les mêmes protagonistes. Il faudra en profiter absolument, car la suite de la compétition ne sera pas identique. Et les chances de voir un sprinteur s’imposer seront quasiment inexistantes pour ne pas dire nulles.
Etape 4 : Vichy – Pélussin (210,5 km)
Les choses sérieuses commencent. Sans dévaluer bien sûr les étapes destinées aux sprinteurs, le classement général devrait prendre une autre tournure à l’issue de cette journée. C’est un tracé dont Paris-Nice en a le secret auquel seront confrontés les coureurs. D’ailleurs, ce sont plus particulièrement les soixante derniers kilomètres qui ne manqueront pas d’intérêt. Quatre difficultés de deuxième ou première catégorie seront répertoriées. Un terrain idéal pour assister à des offensives. Reste à voir si des favoris prendront déjà le parti de se dévoiler ou attendront le reste de la semaine.
Etape 5 : Barbentane – Barbentane (25,5 km)
Un moment crucial. Le Paris-Nice 2019 ne se gagnera pas là, mais pourra certainement se perdre. Le contre-la-montre individuel constitue un rendez-vous à part, qui en dira plus sur les réelles intentions de chacun. Sa distance équivalente à 25,5 kilomètres sera un bon moyen pour les meilleurs spécialistes de faire la différence et de posséder une certaine avance sur les moins à l’aise. Pour ces derniers, perdre le moins de temps possible constituera l’objectif principal. Un tournant de l’épreuve assurément.
Etape 6 : Peynier – Brignoles (210,5 km)
Une journée type favorable aux opportunistes. Les attaquants fervents des longs barouds auront une belle occasion de briller en direction de Brignoles sur un tracé exigeant, mais pas montagneux non plus. Trois difficultés de deuxième ou troisième catégorie composeront le parcours dont la dernière est située à seulement un peu moins de vingt kilomètres du but. Autant d’obstacles pour tenter de partir vers la victoire. Et pas sûr que les sprinteurs en course soient vraiment en mesure d’aller disputer la gagne.
Etape 7 : Nice – Col de Turini (181,5 km)
C’est l’étape reine. A l’image des trois précédentes éditions, l’avant-dernier acte sera montagneux avec une arrivée jugée au sommet d’une difficulté. Cette fois-ci elle aura au Col de Turini, ascension principale de cette année. En plus, le reste de la journée ne sera pas de tout repos. Pas moins de cinq grands prix de la montagne de première, deuxième ou troisième catégorie précéderont la montée finale. De quoi user déjà en partie les organismes avant de se lancer sur les 14,9 derniers kilomètres à 7,3%. Ici, les candidats du classement général ne pourront plus se cacher et prendront une option ou non pour la victoire finale, un podium.
Etape 8 : Nice – Nice (110 km)
Pour terminer ce Paris-Nice 2019, ce sera un tracé à l’identique autour de Nice. Six difficultés de deuxième ou première catégorie vont être au programme dont la côte de Peille, le Col d’Eze et un passage au Col des Quatre Chemins dans le final. La distance plutôt courte (110 km) et l’enchaînement des difficultés devrait à nouveau rendre cette journée animée destinée aux tempéraments offensifs. Les dernières années ont démontré que tout peut basculer jusqu’au bout et en plus à quelques secondes près.
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☀ Voici le parcours de la 7⃣7⃣ème édition de #ParisNice !
Here is the route of the 7⃣7⃣th edition of #ParisNice! ☀ pic.twitter.com/4U8rQuJ1Mk
— Paris-Nice (@ParisNice) January 9, 2019