Paris-Roubaix 2019 : la consécration pour Philippe Gilbert

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Paris-Roubaix au palmarès de Philippe Gilbert
En remportant Paris-Roubaix, Philippe Gilbert accrochait une nouvelle course de prestige. Photo : A.S.O / P.Ballet

En temps normal, cette semaine devait nous mener progressivement vers Paris-Roubaix le dimanche 12 avril. Mais cette édition est pour le moment reporté à cause de la pandémie du coronavirus qui en a décidé autrement. Cela dit, c’est l’occasion pour revenir sur quelques temps forts de l’Enfer du Nord. Notre premier épisode retrace la dernière édition remportée, il y a quasiment un an jour pour jour, par Philippe Gilbert.

Philippe Gilbert, un palmarès hors norme

 Vous vous rappelez du Paris-Roubaix de l’année dernière ? Assurément, un homme ne l’a pas oublié, c’est Philippe Gilbert. Ce 14 avril 2019, le coureur de Deceuninck – Quick Step déjà reconnu comme l’un des plus grands champions de son époque a franchi encore une étape supplémentaire. En s’offrant l’Enfer du Nord pour la première fois de sa longue et belle carrière, il venait d’ajouter un nouveau Monument à son palmarès, son cinquième au total. Ainsi, parmi les classiques les plus prestigieuses, seul Milan-San Remo lui a seulement échappé jusqu’à ce jour.

Pas dans les meilleures dispositions sur Paris-Roubaix…

Au départ de la 117e édition de Paris-Roubaix, Philippe Gilbert ne faisait pas forcément partie des principaux favoris mais plutôt des coureurs à suivre en deuxième rideau. En tout cas, les regards n’étaient pas à proprement rivés sur la performance du Belge mais davantage sur celle de Peter Sagan, Greg Van Avermaet et même dans sa propre équipe envers Zdenek Stybar et Yves Lampaert. D’ailleurs, une semaine plus tôt à l’occasion du Tour des Flandres, Philippe Gilbert n’était pas parvenu à franchir la ligne d’arrivée. Et avait été aussi non partant pour A Travers la Flandre. De quoi avoir des doutes légitimes sur sa capacité à jouer les premiers rôles.

… mais en tête de la course

Les incertitudes sur la condition du champion du monde 2012 ont été levés au fil de la course avant de disparaître totalement. A 67 kilomètres du terme, Philippe Gilbert est sorti du peloton en suivant une attaque de Nils Politt alors que Rüdiger Selig est parvenu à les suivre mais va ensuite décrocher. Ce duo de tête avec le Belge va continuer sur un bon rythme et se faire rejoindre uniquement par quatre autres coureurs. A 50 kilomètres de l’arrivée, Peter Sagan, Wout van Aert, Sep Vanmarcke et Yves Lampaert ont fait la jonction. Ces six coureurs vont faire un bout de chemin ensemble et même ne plus se faire rattraper par un concurrent revenu de l’arrière.

A partir du redoutable secteur pavé de Camphin-en-Pévèle, situé à moins de 20 kilomètres de l’arrivée, Wout van Aert ne sera plus en mesure de suivre la cadence. Ils étaient alors cinq à pouvoir croire au succès en sachant que le groupe des poursuivants composé notamment de Greg Van Avermaet et Oliver Naesen était repoussé à plus d’une minute. Après dans le Carrefour de l’Arbre, Philippe Gilbert va placer une accélération qui fera mal à ses adversaires mais ne provoquera pas de dégâts. Ça n’a été que partie remise puisque dans le secteur pavé suivant, celui de Gruson, lui et Nils Politt vont réussir à faire le trou aux dépends du trio Peter Sagan, Sep Vanmarcke et Yves Lampaert. Un véritable tournant à treize kilomètres de l’arrivée.

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Un nouveau Monument en poche

Soucieux de garder leurs distances avec les poursuivants, Philippe Gilbert et Nils Politt vont bien collaborer. Et ne laisser aucune chance à un éventuel retour. Au moment de rentrer tous les deux au Vélodrome de Roubaix, c’était certain qu’ils allaient se disputer la victoire. Un premier sacre dans l’Enfer du Nord quel que soit le résultat. A la manière d’un duel sur la piste, le Belge et l’Allemand se sont observés et ont tâché à ne pas faire d’erreur, ce qui n’arrivera pas. Le sprint a été lancé à environ 150 mètres de la ligne par Philippe Gilbert, qui s’est montré un ton supérieur par rapport à son rival. Après quasiment six heures de course et au bout de sa troisième tentative, celui qui portait le maillot de Deceuninck – Quick Step venait d’atteindre le graal. Et parvenait, si c’était encore nécessaire, à renforcer sa légende.

Vidéo de Cyclisme
Le final de Paris-Roubaix 2019

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