Brillant en 2016, Pierre Latour a confirmé tout son potentiel en remportant en solitaire une étape sur le Tour d’Espagne. Âgé de 23 ans, le coureur d’Ag2r La Mondiale espère disputer pour la première fois de sa carrière le Tour de France où il épaulera Romain Bardet.
Un apprentissage qui paye chez Ag2r-La Mondiale
« J’ai beaucoup appris depuis deux ans aux côtés de coureurs comme Jean- Christophe (Péraud), Christophe (Riblon) ou Hubert (Dupont) », explique le coureur originaire de Romans-sur-Isère auprès de nos confrères de L’Equipe. « Ils m’ont donné beaucoup de conseils pour me placer au bon moment, canaliser mon énergie et éviter de me disperser comme j’ai tendance à le faire parfois. J’ai pu voir que sur les courses en WorldTour, le niveau est un cran au-dessus. Le rythme est déjà dur toute la journée, et il faut pouvoir accélérer encore sur la fin, c’est vraiment difficile. J’ai vu que je devais encore progresser un peu partout, pour arriver à passer un cap, car j’ai souvent du mal à suivre les dernières accélérations des ‘gros’, et je termine souvent aux portes du top 10. »
Et en 2016, il a ramassé de belles placettes : deuxième du Critérium International, troisième du Tour de l’Ain, septième de l’Etoile de Bessèges, dixième du Tour de Lombardie, douzième du Tour de Romandie, sans compter une belle 28ème place au général de la Vuelta.
Pierre Latour fait partie de la sélection pour le Tour de France
« Normalement, je devrais le courir, mais cela dépendra de mon état de forme à ce moment-là », poursuit-il selon L’Equipe. « Il y a une excitation, mais dans ma tête ce n’est pas non plus une obsession. Si je le fais, tant mieux, sinon, ce n’est pas très grave. J’ai déjà fait une course de trois semaines (la Vuelta), mais je pense que le Tour est un cran au-dessus avec la pression, les efforts, l’engouement qu’il y a autour. Mais je rêve aussi du Tour de Lombardie, et surtout des Championnats de France, car on y court pour obtenir un maillot à la fin (sourire) ! »
S’il est sélectionné par Vincent Lavenu, il devra épauler le dauphin de Chris Froome en 2016 : Romain Bardet. « Il est très professionnel. Ca se passe très bien entre nous à chaque fois, même si je n’ai pas encore énormément couru avec lui. Je suis toujours impressionné par son placement, souvent à l’avant du peloton car il sait se faire respecter. C’est beau. Il est aussi très fort dans la tête. Mais j’aime aussi avoir ma carte à jouer, car cela m’apprend le rôle de leader. C’est un peu spécial car il y a beaucoup de pression, mais c’est un statut que j’aime également beaucoup. »
