Spécialiste du chrono, grimpeur, Primoz Roglic (Lotto NL-Jumbo) va sûrement devenir un prétendant à la victoire finale dans une épreuve de trois semaines. Heureux sur le Tour de France 2017 où il remporta la 17e étape à Serre-Chevalier, ce Slovène âgé de 28 ans est l’archétype d’un coureur de grand Tour. On peut dire que le grand saut est réussi pour cet ancien sauteur à skis.
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L’envol de Primoz Roglic dans les hautes sphères du cyclisme
Sa marge de progression est encore grande et l’on devrait le voir passer d’outsiders à favori dans les années à venir sur une épreuve au long court comme la Grande Boucle, le Giro ou la Vuelta. Deux courses à étapes dans la musette cette saison, le Tour du Pays Basque et le Tour de Romandie ainsi que la 3e étape de Tirreno-Adriatico, Primoz Roglic a eu raison de faire le grand saut pour passer d’homme volant à Forçat de la route, bien qu’il n’eût été contacté par l’équipe Sky. Encore trop haut pour lui, le plafond ! Médaillé d’argent par équipes en 2016 avec la sélection nationale slovène et d’or lors de la coupe du monde en 2007 à Tarvisio en Italie, le sport dans lequel il voulait être le meilleur individuellement lui a offert une porte de sortie bien particulière. Du haut d’un tremplin de 215 mètres, Primoz Roglic s’élance, sa réception ressemblera à un crash plus qu’à l’atterrissage du Condor. Miraculeusement idem, il décrochera quelque temps après deux victoires en coupe continentale, mais mettra un terme précoce à sa carrière non sans regret de ne pas avoir atteint les sommets de ses songes. À l’âge de 22 ans, le cyclisme allait devenir tardivement sa nouvelle discipline de prédilection. Une aubaine pour conjurer le sort de sa quête inachevée sous les signes de la vie qui ne fait pas toujours dans la douceur.
Primoz Roglic a lâché les skis pour faire du vélo. Reconversion payante
De son air serein, imperturbable et pas plus démonstratif que cela dans la victoire, Primoz Roglic est en train de se tailler une belle réputation dans le monde du cyclisme sur route. Le vélo n’était pas complètement étranger à son existence avant qu’il s’y mette sérieusement après sa carrière de sauteur à skis qu’il a débutée à l’âge de huit ans. La petite reine faisait partie de son entraînement sans qu’il force plus que de raison sur les pédales. Après ses premières années d’apprentissage en amateur, il signe un contrat de deux ans (2013-2015) avec la formation Adria Mobil pour apprendre le métier comme on dit dans le jargon cycliste et remporte une étape sur le Tour d’Azerbaïdjan en 2014. Confiant dans sa marge progression rapide qui le surprend lui-même, Primoz Roglic ascensionnera au sens propre comme au figuré vers les cimes de la « revanche » attendue. La montagne qu’il avait jadis connue dans ses envolées du haut d’une rampe de bois et de deux sillons tracés dessus va se présenter à nouveau sous un nouvel aspect au sein de l’équipe Lotto NL-Jumbo qui le signe en 2016. La suite tout le monde la connaît, enfin presque, la glace et la neige fondue environnant son espace vital n’ont pas assisté à son envolée vers le hauts sommets de sa gloire naissante sur deux roues.
P. Roglic était donc tombé dans le cirage dans la descente d’un vol ? Il a donc connu Lachutanski ? Je crois que Marc en ski est tombé récemment, Marczsynski plus exactement, celui qui avait gagné deux étapes autour des Spagnes, Poljanski aussi, en vélo également, et c’était pas du cinéma comme au football. Attention ! Il faut pas rigogliquer avec ces chutes : Bupmann en a connu une également. Buchmann était quand même très fort ce 1er mai à Francfort, l’essentiel est de s’en remettre. Pour en revenir à Roglic, la Slovénie avait déjà un sacré champion avec Spilik, un coureur de classe, avec un souplesse de pédalée remarquable, elle a maintenant Roglac, de plus grande envergure encore. Spilak et Roglic, deux beaux champions.