Primus Classic Impanis – Van Petegem, une histoire belge

Belle période que celle des semi-classiques belges de rentrée. Mercredi le GP de Wallonie, aujourd’hui le Kampioenschap van Vlaanderen, et demain, place à la Primus Classic Impanis – Van Petegem. Une histoire belge à base de binch et de doublé Ronde – Roubaix.

Hommage au doublé Ronde – Roubaix

Il sont dix à l’avoir réalisé, dont 8 belges, et, ce, à 12 reprises au bonheur de Boonen, en 2005 et 2012, et de Cancellara, en 2010 et 2013.

Près de 50 ans avant le doublé de Peter Van Petegem en 2003, un certain Raymond Impanis réalisait un début de saison magique. 1954. Après avoir enlevé Paris – Nice début mars (le jeune Anquetil finit septième), Ray (Team Mercier – BP) enlève coup sur coup le Ronde et Roubaix en avril. Le « boulanger de Berg », 29 ans, est le quatrième coureur à y parvenir. Suivront Rik Van Looy en 1962, puis De Vlaeminck en 1977. Et nous ne sommes que compassion pour le Lion des Flandres Museeuw qui a échoué face au doublé flandrien royal (trois Ronde, trois Roubaix entre 1993 et 2002 quand même). Impanis c’est également trois top 10 au Tour de France, deux Gand – Wevelgem, une Flèche Wallonne et un autre Paris – Nice (en 1960). Il raccroche en fin de saison 1963 après une dernière année chez Peugeot – BP – Englebert en compagnie de Tom Simpson.

Du Grand Prix à la Classic

En hommage au valeureux, le Grand Prix Raymond Impanis est créé en 1982. Courue en Brabant (flamand), la course partait de Kampenhout dont Ray est natif, et s’achevait à Saint-Nicolas-Waes (Thomas de Gendt y est né et Tom Steels y est conseiller municipal). Treize éditions consacrent cinq belges (dont Carlo Bomans vainqueur de la dernière en 1994), cinq néerlandais et trois australiens. Pendant dix ans, plus rien.

En 2004, un GP Van Petegem est lancé. Il s’agit d’une course dédiée aux juniors. Elle reprend l’appellation GP Raymond Impanis l’année suivante. Puis évolue en 2006 en s’ouvrant, en plus des élites amateurs, aux U23.

Raymond Impanis meurt en 2010. L’année suivante, le Grand Prix Impanis – Van Petegem est institué. Inscrit au calendrier UCI Europe Tour, le GP devenu Primus Classic Impanis – Van Petegem se muscle en accueillant des équipes World Tour dès 2012.

De Peter à la Primus

La course démarre à Brakel, chez Peter VP, et s’achève après quelque 200 kilomètres du côté de Boortmeerbeek, pas loin de Kampenhout. Boortmeerbeek ? C’est ici qu’est localisé le brasseur N.V. Brouwerij Haacht S.A, fabriquant de la Primus. Entendons-nous bien. Il s’agit de la Primus et non pas de ses grossiers ersatz tchèque (de la pils-mémé) et d’Afrique centrale (sous licence Heineken). La Primus se vendait auparavant sous l’appellation Super 8 (> Force 4) avant d’être rebaptisée en l’honneur du Jean 1er, duc de Brabant du XIIIème siècle.

Et la course ?

Greipel en 2012, Van Avermaet en 2013, Vanmarcke en 2014. La semi-classique s’offre aux coureurs confirmés. L’an passé, c’est le jeune De Bie (Lotto-Soudal) qui l’a emporté devant Dimitri Claeys (Wanty – Groupe Gobert) et Floris Gerts (BMC).

Au départ cette année, le champion olympique GVA en pleine bourre (et accompagné de Jempy Drucker et Floris Gerts). Mais aussi les belges Planckaert (Wallonie – Bruxelles) et Baugnies (Wanty – Groupe Gobert) en évidence avant-hier du côté de la citadelle de Namur. Chez Lotto, pas de Tony Gallopin, vainqueur du GP Wallonie mercredi, ni de Tiesj Benoot, mais Sean de Bie, le vainqueur sortant. Chez Etixx – Quick Step, Fernando Gaviria sera bien entouré mais peut-être émoussé du Championnat des Flandres d’aujourd’hui.

VIDÉO CYCLISME

Les derniers kilomètres de la Primus Classic Impanis – Van Petegem 2015