La référence des abandons/retraits chez les sprinteurs sur les Grands Tours est sans doute celle d' »Il Magnificio » plus de dix ans après qu’il ait pris sa retraite. Mario Cippolini était un immense champion du sprint, mais aussi le roi du bâchage quand la montagne s’élevait sous ses roues. Ce qui ne lui a jamais permis de terminer un Tour de France, un Giro d’Italia ou une Vuelta même si son palmarès impressionnant compte plus de 180 victoires. La 76e édition de Paris-Nice avait-elle dans son peloton des enfants de Super Mario à la cinquantaine resplendissante ?
Paris-Nice « victime » de Milan-San Remo chez les sprinteurs ?
Beaucoup de sprinteurs étaient absents à l’arrivée à Nice. Soit pour cause de maladie, de motivation liée à la fatigue ou parce que la course ne pouvait plus leur offrir l’occasion de lever les bras à partir du 3e jour. Pour ces derniers en particulier, n’avaient-ils pas les idées ailleurs, du côté de la Via Roma par exemple ? Seulement nous assistons depuis quelques années à la mode de l’anticipation qui n’a pour but que de quitter une course pour en préparer une autre. Celles à étapes en sont les premières victimes. La course au soleil sert de préparation à Milan-San Remo comme Tirreno-Adriatico sa concurrente, mais méritait-elle d’être sous-estimée autant dans sa mission préparatoire quand les étapes de montagne ou pour puncheurs ont pointé leurs premiers pourcentages ? Les organisateurs de course qui subissent ses bâchages trop souvent répétés à leur goût, comme sur la Vuelta, avaient pensé à une époque infliger une amende à ceux qui quitteraient leur épreuve prématurément. Le mauvais temps qui régna sur Paris-Nice cette année pouvait servir d’explication aux abandons conséquents de sprinteurs. Cependant, si ces retraits intempestifs continuent dans les années à venir, nous assisterons probablement à des courses d’une semaine ou plus qui se courront dans un climat que l’on peut pourra qualifier de sale temps pour l’image des grosses cuisses.
Retrouvez le classement général final Paris-Nice 2018
C’est un vrai problème effectivement ….. La solution n ‘est pas évidente à trouver . Mais certains abusent ….
Cipollini a initié cette pratique, et il n’y a pas à incriminer un sprinter plus que les autres, ils font tous à peu prés pareil. Même A.Greipel, ce grand n’hésite pas à travailler pour son équipe, y compris dans une étape de montagne ou un tour des Flandres, a pu faire cela : abandonner par exemple le giro alors qu’il est porteur du maillot cyclamen, etc…
Plus que des amendes, puisqu’il n’est pas possible de distinguer entre maladie réelle et diplomatique, des solutions existeraient, ne serait-ce par le montant des prix remis au final, de même que par le nombre de points uci, etc…
Mais la course évolue également et si l’on s’en tient aux dernières étapes du dernier Paris-Nice, disputées dans de très mauvaises conditions comme très souvent, sur des parcours souvent périlleux et parsemés d’embûches, de véritables gymkana parfois, au point que sur la dernière étape de ce Paris-Nice, les premiers en doublaient les attardés comme dans une course de pissotière, sur des distances qui vont bientôt avoisiner celles de courses de cadets, qu’irait faire un sprinter là-dedans ? Préparer Milan-San Remo ?… En fait, l’organisation se fout de la suite !… A ce stade, les sprinters ont bien raison de procéder ainsi… Y compris le si décrié N.Bouhanni…