Exténué en franchissant la ligne, Romain Bardet a mis de longues minutes à récupérer suite à l’ascension de l’Izoard. Après avoir placé une grosse accélération dans les deux derniers kilomètres, le Français a réussi a prendre les 4’’ de bonification de la troisième place, à grappiller 2’’ supplémentaires sur Rigoberto Uran, mais surtout à reléguer suffisamment loin le 4e pour être quasi assuré de monter sur le podium à Paris.
Romain Bardet : « J’adore les contre la montre de fin de Tour »
Le rêve du maillot jaune est passé, mais le grimpeur estime que les conditions n’étaient pas réunies pour le mener à bien : « Tout le monde rêvait de grands raids et de grandes épopées mais le terrain était peu propice. Je ne suis pas dans les rêves, je suis dans la réalité et il fallait que je produise une seule attaque tranchante. Il y avait du vent de face et beaucoup de Sky dans l’izoard. L’équipe a fait un travail remarquable. Elle a durci la course pour gagner. Je suis heureux de cela même si je n’ai pas réussi à distancer Froome. J’ai tout donné« .
L’heure ne saurait être au relâchement, ni même à la résignation : « Il reste encore plusieurs étapes, il faudra être attentif. Je suis très motivé par le chrono. J’adore les contre la montre de fin de Tour. Tout reste possible. En tout cas, je vais me battre comme je l’ai fait aujourd’hui, avec le coeur et beaucoup d’envie. » Vraisemblablement insuffisant pour inquiéter Chris Froome, mais peut-être pas pour résister à Rigoberto Uran…
Julien Jurdie : « Il y a encore une bataille à livrer samedi »
Le directeur d’AG2R était dans le même état d’esprit que son coureur au sortir de la deuxième étape alpestre du Tour de France 2017 : « Aujourd’hui, Romain a démontré ses qualités de finisseur. Nous sommes à 23’’ au général, rien n’est terminé. Il reste une étape dangereuse avec le vent demain à Salon-de-Provence et ensuite le contre-la-montre à Marseille. Tout peut se passer, personne n’est à l’abri. Il faut rester concentré. Il y a encore une bataille à livrer samedi. Nous continuons sans appréhension et avec une grosse envie. »
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