Comptant pour la quatrième et avant-dernière étape du Tour de Valence, le contre-la-montre individuel de 14,3 kilomètres a inversé la tendance pour le classement général. Stefan Küng (Groupama-FDJ) auteur du meilleur temps, a comblé tout le retard qui le séparait d’Enric Mas (Movistar Team) pourtant leader de l’épreuve depuis son succès la veille. Victime d’une crevaison dans le final, l’Espagnol a pris seulement la 15e place à près d’une minute 30 secondes du vainqueur.
Stefan Küng va gagner le Tour de Valence
Quelle opération pour Stefan Küng ! A la veille du terme du Tour de Valence, le Suisse a pris la tête du classement général grâce à son succès décroché sur le contre-la-montre. Il était à la 7e place au moment de prendre le départ. Dans son exercice favori, le champion d’Europe a tenu son rang en réalisant la meilleur performance avec un chrono de 16 minutes 13 secondes pour parcourir les 14,3 kilomètres. Seul Nelson Oliveira (Movistar Team) a rivalisé en concédant 11 secondes sur la ligne d’arrivée. Sinon, il faut aller autour des 40 secondes de retard pour trouver trace de Thibault Guernalec (Team Arkea Samsic) et Miles Scotson (Groupama-FDJ). Le cinquième, Arnaud Démare (Groupama-FDJ) a perdu plus d’une minute.
Terrible issue pour l’ex leader Enric Mas
Leader au départ de ce chrono, la journée a été mauvaise pour Enric Mas. S’il était bien parti dans la première partie du parcours en ne perdant qu’une vingtaine de secondes, la situation s’est ensuite dégradée. C’est même dans le dernier kilomètres que l’Espagnol a tout perdu. Stoppé dans son effort par une crevaison, il a dû faire les derniers centaines de mètres au ralenti provoquant ainsi une perte de temps importante. Terminant à 1 minute 27 secondes, c’est insuffisant pour rester devant Küng au général car il y avait 51 secondes d’écart entre les deux hommes. Et Mas ne terminera même pas à la deuxième place finale puisque Nelson Oliveira s’est intercalé. La dernière étape ne devrait rien changer, elle est plate et favorable pour assister à une arrivée au sprint.
Mas est bien malheureux à crever si prés du but… Mais pourquoi n’a-t-il pas ou pu changer de vélo ? Mystère… Dans une bonne organisation d’équipe, il aurait sans doute moins perdu… Oliveira se retrouve second à six secondes; comme vu la veille où Oliveira fut sacrifié pour Mas, Movistar n’a jamais envisagé une possible victoire finale avec le portugais… Sens tactique, quand tu nous tiens …
La victoire reviendra donc sans doute à Kung, le maitre du chrono face à Oliveira, le portugais, l’artisan du vélo toujours mis au pied du mur pour servir les grands d’Espagne, à la position moins travaillée, la fréquence moins élevée , mais toujours aussi prés des premiers dans les chronos.
V. Lafay et E. Gesbert se retrouvent en quatre et cinq au général, Lafay réalisant même un meilleur chrono que Gesbert : autre sens tactique en terre espagnole, cette intuition de la télévision qui nous proposa des images de Victor Lafay de la Cofidis durant son chrono, pub oblige, oubliant totalement de nous montrer une seule fois Elie Gesbert…