Thomas Voeckler est actuellement présent au Tour de Yorkshire, où il va tenter de défendre son bien, acquis de haute lutte l’an passé. Mais, déjà, le compte à rebours est enclenché. Le 23 juillet, si tout se passe bien, il fera ses adieux au peloton sur les Champs-Élysées. Il a évoqué sa fin de carrière imminente pour le quotidien Marca.
Thomas Voeckler : « Revoir mes grimaces sur le Tour »
Thomas Voeckler ne laisse personne indifférent. Adoré par la plupart, il est aussi parfois fortement critiqué. On lui reproche ses grimaces, et cette impression qu’il peut donner d’en faire un peu trop, bien qu’il s’en défende : « Ces grimaces de souffrance, je ne les fais pas volontairement. Chacun s’exprime à sa façon. Certains sont plus expressifs que d’autres, certains arrivent à bien cacher la douleur. J’espère qu’on reverra mes grimaces sur le Tour en tous cas. Car cela voudra dire que je suis dans les premières positions ou que je joue quelque chose. Ces derniers temps, comme je suis plus en retrait, je passe moins à la télé et le public voit un peu moins mes grimaces », explique le futur retraité.
En attendant le Tour, il y a donc ce Tour de Yorkshire à finir. Et le leader de Direct Energie se montre enchanté d’être de retour sur cette course, qui lui réussit si bien (deux podiums en deux éditions) : « Le public m’a toujours traité chaleureusement ici. Je n’oublierai jamais l’accueil que j’ai reçu ici la première fois, ni ma victoire l’an passé, et ce dossard n°1 que je porte sur cette édition ».
Pour s’adjuger la victoire finale, le Français est conscient de la difficulté de la tâche. L’épreuve est propice aux imprévus. « Je suis ambitieux mais gagner n’est pas une obsession. J’ai déjà gagné beaucoup dans ma carrière, si j’y parviens encore ça me rendra heureux mais si ça ne se fait pas, je n’aurais pas de regret… Et sur le Tour de Yorkshire, tu ne peux pas te focaliser sur le général, il faut vraiment voir au jour le jour ».
« Continuer dans le vélo, d’une façon ou d’une autre »
Interrogé par le journal espagnol sur son ressenti envers Alberto Contador, Voeckler ne tarit pas d’éloge au sujet du grimpeur de la Treck-Segafredo : « C’est l’un de mes coureurs préférés pour sa mentalité car il est toujours à l’offensive. Il tente toujours le tout pour le tout et, pour cela, je le respecte beaucoup ». Les deux trentenaires, ennemis du cyclisme de position, où presque tous essaient de conserver leur 8e ou 9e place, ont en effet bien des points communs. Et l’Alsacien revient également sur les chances françaises de remporter un Tour de France dans un avenir proche : « Pendant longtemps j’ai dit qu’aucun Français ne pouvait gagner, mais la donne a changé depuis deux ans. Péraud, Bardet et Pinot on fait des résultats et les Français pourraient bien trouver un successeur à Hinault dans pas si longtemps ».
Avant de conclure : « J’ai plusieurs envies pour après le 23 juillet : sélectionneur national, consultant TV, ambassadeur pour une marque, directeur sportif dans une équipe… Aucune certitude pour le moment, si ce n’est que je continuerai à travailler dans le cyclisme ». Avec son aura et sa popularité, nul doute que les propositions devraient affluer…
Vidéo : Voeckler remporte la 3e étape du Tour du Yorkshire 2016
C’est à l’issue de la troisième et dernière étape de l’épreuve anglaise que le coureur de Direct Energie s’était emparé du général. Pour cela, il avait réalisé un de ces numéros dont il est coutumier..
Je préfère encore les grimaces de Vœkler que les cris orgasmiques de Maria Sharapova chaque fois qu’elle frappe dans la balle. C’est moins fatiguant pour les oreilles.