Cet hiver, Tony Martin a troqué le maillot bleu d’Etixx-Quickstep pour celui, cramoisi, des russo-suisses de Katusha–Alpecin. Au cours d’une conférence de presse sur le lieu de rassemblement de sa nouvelle équipe à Bénidorm (Espagne), il a évoqué ses espoirs pour 2017.
Prendre plus de responsabilités
De son propre aveu, 2016 a été sa saison la plus difficile. Sevré de victoires en ligne pour la première fois depuis 2007, le jeune Papa de la Katusha-Alpecin ne se satisfait pas de son rendement, même s’il reconnaît avoir pris beaucoup de plaisir par moment, notamment dans son rôle d’équipier. Son extraordinaire travail pour Tom Boonen lors de Paris-Roubaix est encore présent dans les esprits. Mais Martin se dit « être maintenant prêt pour prendre davantage de responsabilités, pour être un des leaders de l’équipe. [Il] espère également pouvoir aider ses équipiers les plus jeunes ».
Pour 2017, son calendrier indique déjà quelques rendez-vous à ne pas manquer : Le championnat du monde de contre-la-montre bien sûr, mais aussi ce prologue du Tour de France à Dusseldorf. Un départ chez lui, sur sa spécialité, sous les couleurs du sponsor germanophone qu’est Alpecin, les raisons de motivation ne manquent pas. Le coureur se veut toutefois prudent : « je ne veux pas me mettre trop de pression car il y aura de sérieux concurrents comme Rohan Denis ou Tom Dumoulin qui seront tout aussi motivés que moi. Mais il est certain qu’après les classiques de début de saison, cette journée sera mon objectif principal ».
Avant cela, le rouleur Allemand débutera sa saison au Tour de la Communauté Valencienne puis sur le Tour de l’Algarve, dont il a gagné les éditions 2011 et 2013. Sa campagne de classique commencera probablement par Kuurne-Brussels-Kuurne, peut-être pour un premier coup d’éclat…
« Moins de coureurs par équipe ? Une excellente chose »
Tony Martin en a également profité pour revenir sur le débat qui secoue le monde du cyclisme depuis quelques semaines, et cette décision unilatérale de certains organisateurs de courses (ASO, RCS Sport et Flanders Classics) de diminuer le nombre de coureurs par équipe. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il est enthousiaste : « Je suis ravi que ce débat ait lieu, je serais enchanté que les équipes soient plus petites et les courses plus ouvertes. Cela offrirait davantage de surprises, les courses seraient plus agressives. Moi qui aime être à l’offensive, avoir sept ou huit coureurs à mener la chasse derrière, ça fait une vraie différence ! » Il balaie d’un revers de main les arguments entendus ces derniers jours sur un risque accru de chômage chez les coureurs professionnels : « Avec l’accroissement des courses World Tour certaines équipes sont déjà à la limite. Devoir engager moins de coureurs sur les épreuves, notamment lors des semaines à double voire triple programme, cela devrait aider les équipes les plus fragiles. Sans compter que le calendrier pourrait encore s’alourdir…»
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VIDEO CYCLISME
Championnat du monde de contre-la-montre 2016 – Victoire de Tony Martin
https://www.youtube.com/watch?v=IkkRAWBglEo
