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Pogacar pulvérise le mur des 12 minutes au Coll de Rates : l’analyse d’une performance spectaculaire

Une démonstration de force en pleine trêve. Alors que le peloton profite des fêtes, Tadej Pogacar a envoyé un message sans équivoque sur les pentes espagnoles du Coll de Rates. Le double vainqueur du Tour de France a non seulement battu son propre record, mais il a aussi fracassé un plafond symbolique : les 12 minutes. Une performance qui révèle une condition hors norme et annonce des ambitions démesurées pour l’année à venir.

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L’exploit pur : 11’57 de frisson sur le Mur de Calpe

Ce n’est pas qu’un simple record Strava. C’est une déclaration de guerre amicale entre coureurs pros. Ce vendredi 19 décembre 2025, Tadej Pogacar (UAE Team Emirates XRG) a transformé l’emblématique Coll de Rates, près de Calpe, en laboratoire de sa propre puissance. Son chrono final : 11 minutes et 57 secondes. Vingt-quatre secondes arrachées à son précédent record, établi un an plus tôt.

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Des chiffres de la folie

Distance : 6,4 kilomètres. Dénivelé moyen : 5,5%. Vitesse moyenne : 32,3 km/h. Un chiffre qui donne le vertige sur une telle pente. Exploit : Premier coureur de l’histoire à passer sous la barre mythique des 12 minutes sur ce segment ultra-fréquenté.

Cet exercice, réalisé au cœur d’une sortie d’entraînement de 226 kilomètres, dépasse l’entendement. Il place la nouvelle référence à un niveau stratosphérique, loin des repères habituels du monde professionnel.

Coll de Rates : Pourquoi cette montée est un thermomètre du peloton

La mecque de l’entraînement hivernal

Le Col de Rates n’est pas une ascension anonyme. Chaque hiver, il se transforme en vitrine à ciel ouvert de la forme des champions. Des dizaines d’équipes WorldTour y ancrent leurs camps. Chaque temps, chaque effort y est scruté, comparé, analysé. Détenir le KOM (King of the Mountain) ici, c’est posséder un trophée d’une immense valeur symbolique dans le microcosme cycliste.

Avant l’ère Pogacar, le record appartenait au puissant rouleur danois Peter Øxenberg (INEOS Grenadiers) en 12’38. En 2024, le Slovène avait déjà ébloui en s’emparant du segment et en abaissant la marque à 12’21. Sa dernière performance, 41 secondes plus rapide que l’ancien record d’Øxenberg, dessine un nouveau territoire de la performance.

Le silence assourdissant de Pogacar : stratégie ou humilité ?

Un message crypté pour le peloton

Le plus frappant, après la performance elle-même, est le silence qui l’a entourée. Sur Strava, Pogacar s’est contenté d’un laconique « Joyeux Noël et bonne année » accompagné de l’activité de 226 km. Aucune mention du record, aucune fanfaronnade.

Cette discrétion est lourde de sens. Elle peut être interprétée comme :

Une forme d’humilité calculée : le record n’est qu’une étape dans une préparation plus vaste.

Un message psychologique : la démonstration est si claire qu’elle n’a pas besoin de commentaires. Le chrono parle pour lui.

La marque d’un champion focalisé : l’objectif n’est pas Strava, mais le Tour de France 2026 et la reconquête du maillot jaune.

Ce que ce record nous dit de la saison 2026 de Pogacar

Une condition physique précoce et alarmante

Réaliser un tel effort en décembre, en plein bloc de préparation foncière, est un indicateur brutal. Cela suggère une base physique exceptionnelle, une puissance déjà très affûtée, et une gestion de la forme en avance sur le calendrier traditionnel.

Des objectifs démesurés en point de mire

Cette démonstration sur une montée de 6km à 5,5% n’est pas anodine. Elle envoie un signal à tous ses rivaux, et particulièrement à Jonas Vingegaard (Team Visma | Lease a Bike), son principal adversaire sur le Tour. Le message est clair : Pogacar aborde 2026 avec une soif de revanche décuplée et une arme de guerre : une puissance explosive renouvelée, capable de frapper tôt et fort, même sur des ascensions relativement courtes.

Le Coll de Rates a été le théâtre d’une performance historique. Au-delà des chiffres, Tadej Pogacar a rédigé, avec ses pédales, un premier chapitre saisissant pour la saison 2026. Un chapitre qui sonne comme un avertissement pour l’ensemble du peloton. La chasse au KOM est close. La chasse au maillot jaune, elle, vient de prendre une nouvelle dimension.

Jeunes fauves contre vieux loups : La guerre des générations qui déchire le peloton

Le paysage du cyclisme sur route est en pleine convulsion. Une frontière nette, celle de l’âge et de l’expérience, tremble. D’un côté, les « vieux loups », champions établis comme Tadej Pogačar (27 ans) ou Jonas Vingegaard (29 ans). De l’autre, une meute de « jeunes fauves » – Ayuso, Rodríguez, Seixas – dont la précocité brutale bouscule tous les codes. Cette bataille n’est pas un slogan, mais une réalité qui transforme chaque course en duel de philosophies. Voici le décryptage de la guerre qui secoue le cyclisme.

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La cartographie du conflit : Qui affronte qui ?

Les vieux loups : Les maîtres de l’établi

Ils incarnent la suprématie récente. Leurs noms sont synonymes de victoires majeures. Pogačar et Vingegaard ont verrouillé le Tour de France depuis 2020. Remco Evenepoel (25 ans), à la charnière, domine contre-la-montre. Leur force ? Une expérience inestimable dans la gestion des efforts sur trois semaines, et un statut de leader incontesté.

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Les jeunes fauves : L’audace comme credo

Face à eux, une génération n’a pas peur. Formés avec des données scientifiques dès le plus jeune âge, ils arrivent avec une maturité physique déconcertante. L’Espagnol Juan Ayuso (Lidl Trek) monte sur le podium de la Vuelta à 20 ans, en 2022. Le Français Paul Seixas symbolise cette vague. Leur arme : l’absence de peur. Ils attaquent de plus loin et veulent tout gagner, immédiatement.

Les champs de bataille : Où se joue l’affrontement

Le théâtre des Grands Tours

C’est l’épreuve reine, et le changement y est spectaculaire. La moyenne d’âge des podiums baisse. Les jeunes ne se contentent plus de suivre ; ils prennent des initiatives qui forcent les favoris à réagir, cassant le rythme calculé des équipes leaders. Cette injection d’instantanéité rend les courses plus nerveuses, plus difficiles à contrôler.

L’ascension des Classiques Monument

Sur les pavés ou les bergs, le phénomène est similaire. Si des « hybrides » comme Mathieu van der Poel (30 ans) dominent encore, la relève se montre. La victoire de Tim Torn Teutenberg (23 ans) sur Paris-Roubaix Espoirs en 2025 est un signal fort. L’audace y est souvent récompensée plus vite que dans la rigueur d’un Grand Tour.

Le choc des méthodes : Révolution tactique et physiologique

Deux philosophies s’opposent

  • L’école traditionnelle : Privilégie la gestion, l’économie, le pic de forme ultra-précis. C’est un cyclisme de stratégie à long terme.
  • L’approche nouvelle vague : Pratique un cyclisme d’action permanent. Leur entraînement hyper-scientifique leur donne une confiance absolue. Pour eux, la meilleure défense, c’est l’attaque.

L’impact décisif de la science

Le vrai changement est sous-cutané. Cette génération a grandi avec un moniteur de puissance et des données en temps réel. Leur préparation est une science appliquée. Cela permet une optimisation extrême du rendement et une récupération accélérée. Ils arrivent donc en professionnels « prêts à l’emploi ».

Pourquoi ce sujet captive : L’impact sur le spectacle

Cette rivalité est le meilleur atout du cyclisme moderne.

  • Imprévisibilité renforcée : Finie l’ère du favori qui gère du premier au dernier jour.
  • Courses plus agressives : Pour contrer cette fougue, les établis doivent sortir de leur réserve.
  • Une narration riche : Les médias et les fans s’emparent de ces duels intergénérationnels.

L’avenir en ligne de mire : Qui sera le roi dans 3 ans ?

La bataille est loin d’être finie. Les « vieux loups » ont la riposte tactique. Mais la pression monte. Les équipes anticipent déjà : l’UAE Team Emirates mise sur l’avenir en intégrant Isaac Del Toro ou encore Antonio Morgado aux côtés de Pogačar.

La question n’est plus « si » la relève prendra le pouvoir, mais « quand ». Dans 2 à 3 ans, le podium du Tour de France pourrait bien être composé de coureurs qui ont aujourd’hui à peine 22 ans.

L’âge d’or d’un sport en mutation

La « bataille des générations » est la grande histoire du cyclisme actuel. Entre l’intelligence de l’expérience et la puissance insouciante de la jeunesse, le spectacle trouve un nouveau souffle. Pour les fans, c’est une chance unique d’assister en direct à un changement d’ère.

Andy Schleck, le retour du prodige : de la Grande Boucle au bureau, il revient guider la nouvelle star

Onze ans après sa retraite, le vainqueur du Tour de France 2010 réintègre officiellement le monde professionnel. Nommé directeur général adjoint de Lidl-Trek, l’équipe qu’il a cofondée, Andy Schleck a une mission claire : transmettre son savoir aux leaders, en particulier au jeune Espagnol Juan Ayuso. Une page se tourne, une autre, pleine de promesses, s’écrit.

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Un retour aux sources chargé de sens et d’ambitions

L’annonce était attendue. Jeudi, l’équipe Lidl-Trek a officialisé un retour qui sent bon la nostalgie et la stratégie. Andy Schleck, 40 ans, légende du cyclisme luxembourgeois et vainqueur du Tour de France 2010, devient le directeur général adjoint de la formation masculine. Plus qu’une simple nomination, c’est une véritable boucle qui se boucle. L’homme revient dans la maison qu’il a aidé à bâtir en 2011 aux côtés de son frère Fränk : Leopard-Trek, devenue aujourd’hui Lidl-Trek.

Déjà actif dans l’ombre pour préparer la saison, Schleck endosse désormais un rôle officiel à portée multiple. Sa mission ? Piloter les ambitions de l’équipe sur les Grands Tours, mentorer les coureurs visant le classement général et contribuer au développement stratégique. Une feuille de route taillée sur mesure pour son expérience unique.

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Le mentor et le prodige : Schleck va chaperonner Ayuso

La principale raison d’être de ce retour réside dans un nom : Juan Ayuso. Recruté à grands frais cet hiver, le jeune Espagnol de 23 ans, déjà troisième de la Vuelta en 2022, incarne le futur du cyclisme à la général. Son objectif affiché ? Vaincre le Tour de France et possiblement Tadej Pogacar.

Qui mieux qu’Andy Schleck pour le guider dans cette quête ? Le Luxembourgeois a connu toutes les facettes de la pression en Grand Tour : porteur de maillot jaune, rivalités épiques, défaites cruelles et victoire ultime. « Je sais ce que ça veut dire d’avoir la pression pendant la réunion dans le bus, les longues heures sous la chaleur » confie-t-il. Son expertise n’est pas seulement tactique ; elle est aussi mentale et émotionnelle, un atout inestimable pour un jeune leader comme Ayuso.

De la gloire sur le bitume à la sagesse en coulisses

Le parcours d’Andy Schleck depuis sa retraite précoce à 29 ans en 2014 l’a préparé à ce nouveau défi.

  • Une carrière hors norme : Vainqueur de Liège-Bastogne-Liège (2009), double dauphin du Tour (2009, 2011) et finalement couronné vainqueur du Tour 2010 après le déclassement d’Alberto Contador.
  • Une vie après le vélo : Loin de s’éloigner du cyclisme, il a enchaîné les rôles : gérant d’un commerce de vélos, ambassadeur de marques, directeur du Tour du Luxembourg. Une immersion à 360° dans l’écosystème du cyclisme.
  • Une connaissance intime de la structure : « Andy connaît cette équipe sur le bout des doigts, et il comprend exactement ce qu’il faut pour réussir au plus haut niveau« , affirme Luca Guercilena, le directeur général de Lidl-Trek.

L’effet « Frères Schleck » : une dynastie réunie sous le même maillot

La saga Schleck chez Lidl-Trek prend une nouvelle dimension. Quelques semaines seulement après l’arrivée de son frère aîné, Fränk, comme directeur sportif de l’équipe féminine, c’est au tour d’Andy de faire son retour. Les deux frères, inséparables au sommet de leur carrière chez Leopard-Trek, sont désormais réunis dans le staff de l’équipe qu’ils ont créée. Une synergie familiale et historique qui renforce l’identité et la culture de la formation allemande.

Lidl-Trek mise sur l’expérience pour conquérir les Grands Tours

Cette nomination n’est pas un coup de cœur nostalgique. C’est un mouvement stratégique calculé. Lidl-Trek, avec le recrutement de Juan Ayuso et maintenant d’Andy Schleck, envoie un signal fort : l’équipe vise les plus hautes marches sur les Grands Tours. Elle s’offre non seulement un talent pur, mais aussi le cerveau et le vécu d’un homme qui a brillé sur ces terrains. Schleck incarne le lien entre le passé glorieux de la structure et son futur ambitieux.

Le retour d’Andy Schleck chez Lidl-Trek est bien plus qu’une belle histoire. C’est un pari sur la transmission, un pont jeté entre deux générations de champions. Son rôle sera crucial pour transformer le potentiel brut de Juan Ayuso en résultats concrets. Les amateurs de cyclisme auront désormais deux raisons de suivre Lidl-Trek : le duel des jeunes loups sur la route, et, en coulisses, le regard avisé d’un ancien qui a tout connu. Le prochain chapitre de la légende Schleck s’écrira désormais depuis la voiture suiveuse.

EXCLUSIF : Le maillot 2026 de TotalEnergies est là, et il balance un pavé dans la mare !

Décryptage. L’équipe cycliste française a levé le voile sur sa tunique pour la prochaine saison. Loin d’être une simple évolution, ce maillot est un véritable manifeste. Il entrelace héritage mythique, hommage appuyé et stratégie d’identité visuelle. Un signal fort envoyé à deux ans des Jeux Olympiques, accompagné d’un mercato en mouvement. Plongée dans les coulisses d’un lancement calculé.

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Héritage et damiers : Pourquoi ce maillot est un Coup de maître marketing

L’équipe TotalEnergies a officialisé le maillot qui habillera ses coureurs durant toute la saison 2026. Un dévoilement stratégique en période de fêtes, captant l’attention d’un peloton médiatique moins encombré.

La grande nouveauté ? Ce n’en est pas une. Et c’est là tout l’audace du choix. La formation dirigée par Jean-René Bernaudeau a décidé de généraliser à toute sa saison le design spécial porté avec succès sur le Tour de France 2025. Fini la double garde-robe : une seule tunique, désormais iconique, pour toutes les courses.

Le retour des damiers, bien plus qu’un motif. Ce choix graphique est un pont jeté entre les époques. Il constitue un hommage direct au mythique maillot Peugeot que Bernaudeau lui-même arborait dans les années 80. En adoptant ces damiers comme élément central de son identité permanente, TotalEnergies s’ancre définitivement dans une lignée historique prestigieuse. C’est un récit puissant : l’esprit de l’équipe Peugeot, l’une des plus titrées de l’histoire, court toujours sous le logo de l’énergéticien.

Techniquement, le maillot reste confectionné par BioRacer. Il présente une base blanche, sur laquelle se détache le logo multicolore du sponsor principal. Le partenaire institutionnel, le Département de la Vendée, est clairement affiché à l’avant. Autre changement notable : le fabricant de cycles Cube fait son apparition, remplaçant ENVE au poste de partenaire cadres.

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Mercato 2025-2026 : Le visage renouvelé du Team TotalEnergies

Une équipe, c’est aussi des visages. La saison 2026 verra l’effectif total stabilisé à 28 coureurs, avec un mouvement significatif lors du mercato estival.

Les Arrivées Prometteuses :
La formation puise dans son vivier et sur le marché français. Théo Lévêque (Vendée U) et Nicolas Breuillard (St Michel) montent en puissance. Le retour de Geoffrey Bouchard (après un prêt) est confirmé. Mais le gros du renfort vient d’Arkéa-B&B Hotels, avec le recrutement du trio Thibault Guernalec, Pierre Thierry et Mathis Le Berre. Une opération qui renforce significativement l’expérience et la densité du collectif.

Les Départs qui font tache :
Le départ le plus lourd est sans conteste celui du leader Steff Cras, parti chez Soudal Quick-Step. L’équipe perd aussi en expérience avec les retraites de Geoffrey Soupe et Pierre Latour. Le cas de Lucas Boniface reste à suivre.

Ce mercato dessine une équipe en transition, mélangeant jeunes espoirs et renforts expérimentés, mais devant compenser la perte d’un coureur de haut niveau comme Cras.

Avec ce maillot 2026, TotalEnergies ne vend pas un tissu. Elle vend une histoire. En capitalisant sur l’émotion positive générée par les damiers sur le Tour 2025 et en l’érigeant en norme, l’équipe crée un repère fort dans le paysage cycliste. Un pari sur la mémoire collective et l’identité, qui pourrait bien lui offrir une visibilité décuplée, sur la route comme dans les flux numériques. Le véritable test aura lieu sur les routes, avec un effectif remodelé, chargé de porter haut ce symbole chargé d’histoire.

Paul Seixas, la confirmation attendue : découvrez son programme explosif pour 2026

La pépite française Paul Seixas a dévoilé son calendrier de début de saison 2026. Entre découverte des Monuments et quête d’une première victoire World Tour, le prodige de Decathlon CMA CGM vise haut. Seule ombre au tableau : sa participation au Tour de France, décision stratégique reportée après les classiques ardennaises. Décryptage.

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Du rêve à la réalité : le programme ambitieux de la révélation française

La mécanique est désormais en marche. Après une première saison professionnelle fracassante, Paul Seixas (19 ans) entre dans le vif du sujet. L’attaquant de Decathlon CMA CGM a officialisé, via nos confrères de La Provence, son calendrier pour le premier acte de 2026. Un programme taillé pour le confronter au très haut niveau, sans attendre.

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Février : La reprise par la montagne portugaise

Son retour à la compétition est fixé. Du 18 au 22 février, le Lyonnais sera au départ du Tour de l’Algarve. Un choix logique : un parcours vallonné, un contre-la-montre exigeant en clôture. Parfait pour tester les jambes après un stage d’altitude en Sierra Nevada. Une semaine plus tard, direction l’Ardèche Classic (28 février) pour affiner la condition.

Mars-Avril : Le baptême du feu sur les terres des géants

C’est là que les choses sérieuses commencent. Le 7 mars, Seixas découvrira les Strade Bianche, la course aux chemins blancs de Toscane, chasse gardée de Tadej Pogacar. Un premier Monument, symbole fort. Suivra le Tour du Pays Basque (6-11 avril), laboratoire exigeant pour les grimpeurs.

Puis viendra le cœur de son printemps : les classiques ardennaises. La Flèche Wallonne (22 avril) et, surtout, Liège-Bastogne-Liège (26 avril). « La Doyenne » le fascine. « Liège, j’ai tout de suite accroché à ce type d’efforts qui me correspond vraiment bien » confiait-il à L’Équipe. La Redoute, cette côte brutale, semble écrite pour son punch.

Le suspense reste entier : le Tour de France 2026, rêve ou stratégie ?

C’est LA question qui plane sur toute sa saison. Participera-t-il au Tour de France 2026, qui partira de Barcelone le 4 juillet ? La réponse est : on ne sait pas. Et c’est volontaire.

Une décision mûrie, reportée après Liège

L’équipe et le coureur jouent la carte de la raison. Aucune annonce lors de la présentation officielle de Decathlon CMA CGM. La stratégie est claire : une décision sera prise après Liège-Bastogne-Liège, fin avril. « Je mets vraiment ça de côté » botte en touche Seixas, refusant de céder à l’émotion.

Le cœur français face à la tête du sportif

Le dilemme est palpable. « Le rêve, bien sûr, c’est de faire le Tour de France. C’est la plus grande course pour moi, avoue-t-il. Mais il y a le rêve et la réalité. » La réalité, c’est un développement à protéger, un programme « intelligent et pertinent ». La Vuelta (août-septembre) reste une option sérieuse. Le Giro, lui, est écarté.

« Lever les bras » : l’état d’esprit conquérant du prodige

Pour sa deuxième année pro, Paul Seixas a changé de braquet. L’objectif est net : remporter une course World Tour. « Dès le début de saison, je ne me poserai pas de barrière » assène-t-il, évoquant sa « seule frustration » de 2025 : être monté sur des podiums, mais sans victoire.

Une équipe renforcée pour le porter plus haut

Il ne part pas seul. Decathlon CMA CGM a recruté massivement (Benoot, Kooij…). « On voit que notre équipe devient de plus en plus forte, de plus en plus puissante. Ça donne de la confiance. » Une cellule grimpeurs se construit, même s’il se veut modeste : « Je ne suis pas encore le grand leader. »

Sérénité et préparation optimale

Installé à Nice pour l’hiver, il profite du soleil et de températures clémentes pour une préparation idéale. « Aucune blessure, aucun entraînement raté » résume-t-il, serein. La pression médiatique ? Il la digère. « Tant que je me fais plaisir sur le vélo… »

Paul Seixas aborde 2026 avec les armes de la maturité. Un programme audacieux mais cohérent, des objectifs clairs, et une gestion raisonnée de l’énorme attente qui l’entoure. Sa saison se jouera en deux temps : un printemps de confirmation sur les classiques, puis un été où la décision du Grand Tour définira la suite de son ascension. Le prodige français est prêt à passer à la vitesse supérieure.


Dopage et Passeport Biologique : Carvalho Ferreira écope de 4 ans de suspension, un nouveau séisme pour le cyclisme portugais

L’Union Cycliste Internationale (UCI) vient de tomber comme un couperet. Le Portugais António Carvalho Ferreira, 36 ans, est suspendu pour quatre ans. Le motif ? Des « anomalies non-expliquées » dans son Passeport Biologique de l’Athlète (PBA) sur les années 2018, 2023 et 2024. Une décision prise sur la base d’avis d’experts indépendants et acceptée par le coureur. Cette sanction, en vigueur du 4 novembre 2025 au 3 novembre 2029, n’est pas un cas isolé. Elle plonge à nouveau la lumière crue sur les turpitudes du cyclisme portugais, encore secoué par les retombées de l’opération judiciaire « Prova Limpa ».

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Le Passeport Biologique, l’arme invisible qui a trahi le coureur

Contrairement à un contrôle positif classique, le cas de Carvalho Ferreira repose sur l’analyse longitudinale de son Passeport Biologique de l’Athlète (PBA). Ce dossier électronique compile tous les résultats des contrôles d’un coureur sur une période donnée. Géré par l’International Testing Agency (ITA) et analysé par un Panel d’Experts indépendants à Lausanne, il permet de détecter des variations suspectes dans des marqueurs sanguins ou physiologiques, même en l’absence de substance interdite identifiée ponctuellement.

Une sanction « par acceptation » : que cache cette procédure ?

L’UCI précise que l’affaire a été résolue par « acceptation des conséquences« . Cela signifie que le coureur a renoncé à contester les conclusions des experts du PBA, accélérant ainsi le processus et évitant une longue procédure contentieuse. L’instance dirigeante a, par conséquent, refusé tout commentaire supplémentaire.

Du sommet du podium au purgatoire : la carrière brisée de Carvalho Ferreira

António Carvalho Ferreira n’était pas un anonyme. Sous les couleurs de W52-FC Porto (2015-2019) puis d’ABTF Beitao-Feirense, il a bâti un solide palmarès sur les routes portugaises. Victorieux d’étapes à la Volta a Portugal en 2019, 2020 et 2022, il avait également signé deux podiums au classement général (2e en 2022, 3e en 2023). Ses performances en 2024, dont une 2e place d’étape sur la « Volta », sont donc désormais irrémédiablement entachées.

L’ombre de W52-FC Porto, une équipe fantôme qui hante toujours le peloton

Il est significatif que la première anomalie du PBA remonte à 2018, alors qu’il courait pour la structure W52-FC Porto. Cette équipe a été au cœur du scandale « Operação Prova Limpa », une vaste enquête policière déclenchée en 2022. Son ancien directeur, Adriano Quintanilha, et son responsable sportif, Nuno Ribeiro, ont été condamnés à de la prison ferme pour avoir orchestré un système de dopage.

Au-delà de Carvalho : une génération de coureurs portugais dans la tourmente

La suspension de Carvalho Ferreira s’inscrit dans un contexte national délétère. Elle intervient après celles récentes des Espagnols Oier Lazkano et Delio Fernández Cruz, et de l’Italien Giovanni Carboni, tous sanctionnés sur des bases similaires. Mais au Portugal, la crise est plus profonde.

L’opération « Prova Limpa » a exposé un réseau organisé impliquant médecins, dirigeants et coureurs. Des noms comme João Rodrigues ou Rui Vinhas ont écopé de peines avec sursis. L’ancien leader Luís Mendonça a aussi été suspendu. Chaque nouvelle sanction de l’UCI rappelle que l’épuration des pratiques est un processus long et douloureux.

La double peine : sanctions sportives et jugements des tribunaux

La particularité du scandale portugais réside dans la double sanction, sportive et pénale. Alors que l’UCI prononce des suspensions, la justice portugaise condamne à la prison. Cette approche biface vise à démanteler autant les carrières que les réseaux criminels, envoyant un message de dissuasion sans précédent.

Le Passeport Biologique, preuve du futur pour un cyclisme plus propre ?

L’affaire Carvalho Ferreira démontre la puissance croissante du Passeport Biologique comme outil de traque. Il permet de poursuivre des athlètes pour des « présomptions de dopage » basées sur des profils biologiques suspects, renversant la charge de la preuve. C’est une avancée majeure contre les méthodes sophistiquées et micro-dosées.

Cependant, cette affaire soulève aussi des questions. La capacité des instances à suivre et sanctionner efficacement est testée. La collaboration entre l’ITA, l’UCI et la justice ordinaire semble ici avoir porté ses fruits, montrant la voie pour des enquêtes plus robustes.

La suspension de quatre ans d’António Carvalho Ferreira n’est pas une fin. C’est un rappel sévère que l’ère des soupçons opaques cède la place à celle de la preuve scientifique longitudinale. Pour le cyclisme portugais, profondément meurtri, le chemin vers la rédemption sera encore long, semé de verdicts aussi implacables que celui-ci.

Le cercle très fermé : Qui a réussi à battre Tadej Pogačar en 2025 ?

Quadruple vainqueur du Tour de France, double champion du monde, et collectionneur de Monuments. En 2025, Tadej Pogačar a tout écrasé sur son passage. Mais pas toujours. Une poignée d’élite, d’athlètes au sommet de leur art, ont réussi l’exploit de le devancer. Décryptage de ces rares moments où le géant a montré qu’il était, parfois, battable.

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Une saison de Géant… mais pas sans failles

Avec un palmarès 2025 comprenant un quatrième Tour de France, un second titre mondial sur route, une première couronne européenne et trois Monuments (Tour des Flandres, Liège-Bastogne-Liège et le Tour de Lombardie), Tadej Pogačar a redéfini le concept de domination. Pourtant, au milieu de cette moisson de victoires, quelques contre-performances, aussi rares que significatives, sont venues rappeler que la compétition existe encore. Ces défaites ne sont pas des échecs, mais le résultat de confrontations directes avec d’autres monstres sacrés du peloton, chacun roi dans son domaine.

Le panthéon des vainqueurs de Pogačar en 2025 : Un cercle d’élite

L’analyse des rares défaites de Tadej Pogačar en 2025 permet de dessiner un portrait-robot du coureur capable de le battre. Ce n’est pas une foule, mais une élite de spécialistes, de champions absolus dans leur domaine, ou de coéquipiers bénéficiant d’une confiance totale.

Mathieu van der Poel et Filippo Ganna ont ouvert le bal dès le printemps. Sur Milano-Sanremo, Pogačar, pourtant incisif dans l’ascension du Poggio, a dû s’incliner face à la maîtrise technique et à la puissance de ces deux géants. Van der Poel, le roi des Classiques, a ensuite confirmé sa supériorité sur les pavés en s’imposant en solitaire à Paris-Roubaix, profitant notamment d’une chute du Slovène dans le secteur de Mons-en-Pévèle.

Mattias Skjelmose a créé la surprise sur le rude parcours de l’Amstel Gold Race. Dans un final à trois (avec Remco Evenepoel), le Danois a devancé Pogačar, offrant l’une des images les plus inattendues de la saison et prouvant que la hiérarchie peut toujours être bousculée dans les Ardennes.

L’été a vu une défaite d’un autre ordre. Au Grand Prix Cycliste de Montréal, après une échappée commune, Brandon McNulty a franchi la ligne le premier. Cette victoire doit beaucoup à la loyauté et à la stratégie d’équipe de l’UAE Emirates, Pogačar laissant volontairement la victoire à son précieux lieutenant, illustrant une force collective qui dépasse les succès individuels.

Enfin, la discipline reine de la contre-la-montre a offert l’image la plus frappante de la saison. Lors des Championnats du Monde à Kigali, Remco Evenepoel a réalisé une performance d’anthologie. Parti après Pogačar, le Belge l’a non seulement rattrapé dans les derniers kilomètres, mais l’a aussi dépassé pour s’adjuger un troisième maillot arc-en-ciel. Jay Vine et Ilan Van Wilder, en terminant également devant le Slovène ce jour-là, ont complété ce podium de spécialistes purs, rappelant que même le phénomène Pogačar a ses terrains de moindre domination relative.

Analyse : Pourquoi ces coureurs ont-ils pu rivaliser ?

Ces défaites, loin d’être anecdotiques, révèlent les failles minuscules de l’armure de Pogačar et les profils uniques capables d’en profiter.

• La maîtrise technique absolue : Van der Poel sur les monuments pavés ou sprinteurs, et Evenepoel contre-la-montre, sont des spécialistes dont l’expertise dépasse même les immenses qualités de Pogačar dans ces disciplines. Le fait qu’Evenepoel l’ait rattrapé physiquement sur la route à Kigali en est la preuve la plus frappante.

• L’élément surprise et la chance : La chute à Paris-Roubaix, bien que Pogačar ait limité les dégâts pour finir deuxième, montre que les aléas des courses d’un jour peuvent tout changer, même pour le plus fort. De même, la victoire de Skjelmose à l’Amstel prouve que dans un sprint très fermé, le résultat n’est jamais totalement écrit.

• La stratégie d’équipe : La victoire de Brandon McNulty à Montréal est un cas à part. Elle illustre la force collective de l’UAE Team Emirates et la grandeur sportive de Pogačar, capable de sacrifier une victoire personnelle pour un coéquipier.

L’exception qui confirme la règle

Étudier les rares défaites de Tadej Pogačar en 2025, c’est finalement prendre la mesure de son incroyable niveau. Seuls des champions comme Van der Poel, Evenepoel ou Ganna, au sommet de leur art dans des disciplines très spécifiques, en ont été capables. Ces moments n’ont pas entaché sa saison ; ils l’ont au contraire contextualisée, rappelant que le cyclisme reste un sport de confrontation où la perfection absolue n’existe pas. Ils dessinent aussi les contours des rivalités qui animeront les années à venir, promettant des batailles épiques entre ces géants.

*Cette saison 2025, Tadej Pogacar a remporté 20 succès. Le Slovène totalise 108 victoires en carrière, à 27 ans.

Étoile de Bessèges 2026 : Le plateau explosif dévoilé pour la première bataille de l’année

Du 4 au 8 février 2026, le Gard vibre au rythme du cyclisme. La 56e Étoile de Bessèges – Tour du Gard, première course par étapes française de la saison, dévoile son parcours et un plateau recomposé. Quatre WorldTeams, neuf ProTeams et cinq continentales s’affronteront sur cinq étapes. Décryptage d’un événement qui se relève avec ambition après les turbulences de 2025.

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Un échiquier stratégique : Les 18 Formations qui vont s’affronter

L’organisation a tiré les leçons de l’édition précédente. Le plateau 2026 marque un renouvellement significatif. Sur les neuf équipes qui avaient quitté la course en 2025, sept sont absentes cette fois, dont des poids lourds comme INEOS, Lidl-Trek et Soudal Quick-Step.

Le peloton Élite : Les quatre WorldTeams présentes

Le casting WorldTour, bien que réduit, mise sur la qualité et l’engagement local. Decathlon CMA CGM Team, de retour après son retrait en 2025, l’équipe française leader sera une favorite absolue. Groupama-FDJ United présente malgré les événements de l’an dernier, la formation tricolore vise la victoire finale. Alpecin – Premier Tech apporte sa puissance de feu, notamment pour les étapes au profil vallonné. Lotto-Intermarché complète ce quatuor de choc, promettant un spectacle offensif.

Les chasseurs de proies : Les neuf ProTeams invitées

C’est dans ce groupe que les surprises peuvent naître. On retrouve des équipes aguerries et ambitieuses :

Cofidis et TotalEnergies, piliers du cyclisme français.

Unibet Rose Rockets, également de retour après 2025.

Des outsiders internationaux comme Burgos-Burpellet-BH, Pinarello-Q36.5, ou Team Polti-VisitMalta.

L’inconnue et la relève : Les cinq équipes continentales

Ces formations, dont la CIC Pro Cycling Academy et Van Rysel-Roubaix, chercheront à briller sur une étape et à bousculer l’ordre établi. Un terreau parfait pour révéler les talents de demain.

Parcours 2026 : Cinq étapes pour écrire une Légende

Le traditionnel format de cinq étapes est reconduit, avec un savant mélange de profils pour départager puncheurs, rouleurs et tacticiens. Quatre étapes en ligne et un contre-la-montre final décisif attendent les 126 coureurs engagés.

Le détail des étapes clés

Étape 1 | Bellegarde – Bellegarde (151 km) : Une entrée en matière nerveuse à travers la plaine gardoise. Parfait pour les sprinteurs aguerris.

Étape 2 | Saint-Gilles – Domessargues (163 km) : Un parcours plus vallonné qui pourrait voir se dessiner les premières différences.

Étape 3 | Bessèges – Bessèges (163 km) : L’étape reine, avec son circuit exigeant autour de Bessèges et ses côtes sélectives. Celle qui façonne le classement général.

Étape 4 | Saint-Christol-lez-Alès – Vauvert (157 km) : Une transition sous tension, où les échappées pourraient jouer leur va-tout.

Étape 5 | Alès – Alès (10,5 km CLM ind.) : L’ultime arbitrage. Ce chrono court et technique autour d’Alès décernera le maillot de vainqueur final.

Les enjeux 2026 : succession ouverte et renaissance

L’ombre du vainqueur 2025, Kévin Vauquelin, plane sur l’épreuve. Son équipe, Arkéa-B&B Hôtels, ayant disparu, la couronne est à prendre. Cette édition 2026 représente plus qu’une course : c’est un test de crédibilité pour l’organisation après une édition tronquée, et un baromètre de forme crucial pour toute la saison à venir.

La sécurité, point sensible de 2025, sera renforcée avec un dispositif dédié incluant vingt motocyclistes, afin de garantir la sérénité de la course.

Rendez-vous incontournable du 4 au 8 Février

L’Étoile de Bessèges reste un jalon essentiel du début de saison. Entre les collines du Gard, les ruelles de Bessèges et le final chronométré à Alès, elle offre le cadre parfait pour l’éclosion des premiers récits cyclistes de l’année. Qui succédera à Vauquelin ? Réponse début février 2026.

L’Ardèche Classic 2026 lance un défi infernal : Quatre passages dans le Val d’Enfer !

Les organisateurs des Boucles Drôme-Ardèche ont dévoilé un parcours explosif pour février 2026. Surfant sur l’engouement des récents Championnats d’Europe, ils durcissent l’Ardèche Classic avec un passage supplémentaire dans le mythique Val d’Enfer et l’ajout de la montée de Costebelle. Un plateau WorldTour d’exception, mené par le retour très attendu du prodige Paul Seixas, est annoncé pour ce week-end de folie cycliste.

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Val d’Enfer : Le piège se referme sur le peloton

Le message des organisateurs est clair : après le spectacle des Championnats d’Europe, il faut frapper plus fort. La Faun-Ardèche Classic (28 février) devient une machine à broyer les jambes.

Un quatrième passage pour enflammer la course

Finis les trois passages habituels. En 2026, les coureurs affronteront quatre fois les pentes tortueuses du Val d’Enfer. Une première montée dans le « bon » sens, celui de l’Europe, promet d’ensanglanter la course dès l’ouverture des hostilités. Objectif affiché : créer l’étincelle tôt et offrir un spectacle continu.

Le mur de Costebelle, nouvelle arme de destruction massive

Le parcours s’enrichit d’une difficulté majeure : la montée de Costebelle, absente des éditions précédentes mais gravée dans les mémoires après l’Europe. Combiné au Mur des Royes (ex-Cornas), cet ajout alourdit la facture : 188 km et 3 300 m de dénivelé positif (3 347 m selon les données officielles). Un terrain de jeu idéal pour les puncheurs-grimpeurs.

Un plateau XXL pour une course rehaussée

L’engouement est réciproque. Les équipes mondiales répondent présentes à l’appel d’un parcours désormais culte.

La crème du WorldTour au rendez-vous

12 WorldTeams ont accepté l’invitation, un record. Parmi eux, les géants UAE Emirates, Visma-Lease a Bike, et Decathlon CMA CGM. Deux formations font leur entrée : Bahrain Victorious et INEOS Grenadiers, preuve du prestige grandissant de l’épreuve.

Le retour du prince de l’enfer : Paul Seixas

Le jeune prodige français Paul Seixas, médaille de bronze européen sur ces mêmes routes en octobre, a déjà confirmé sa participation. « C’est une grande satisfaction » souligne Guillaume Delpech, président fondateur. Son retour est un sceau de qualité pour le parcours. À ses côtés, d’autres cadors comme Lenny Martinez, Mattias Skjelmose ou Benoît Cosnefroy (UAE Emirates XRG) sont attendus.

Drôme Classic : La stabilité pour un spectacle hybride

Le dimanche 1er mars, la Faun-Drôme Classic joue la carte de la continuité. Son parcours autour d’Étoile-sur-Rhône reste identique à 2025 : environ 180 km et 2 400 m de D+. Une course plus « hybride », à l’image de l’Amstel Gold Race, où rouleurs et puncheurs pourront se jouer des côtes tardives comme le Mur d’Allex.

Un enjeu majeur : 500 points UCI en jeu

Autre révolution : le barème UCI est rehaussé. Chaque vainqueur empoche 250 points, soit un total de 500 points sur le week-end. C’est l’équivalent d’une victoire finale sur Paris-Nice ! Cette manne fait des Boucles une étape stratégique en début de saison, expliquant l’afflux des stars.

Les têtes d’affiche annoncées

Paul Seixas, le retour du phénomène. Benoît Cosnefroy vise les places d’honneur avec sa nouvelle équipe. Un plateau en cours de finalisation promettant d’autres grands noms.

Et après ? La nouvelle ère des Boucles

Les organisateurs ne s’arrêtent pas là. Ils ont confirmé le lancement d’une course féminine en septembre 2026, succédant au Tour de l’Ardèche Féminin. Un projet fort pour inscrire l’événement dans la durée et développer le cyclisme sous toutes ses formes.

Les Boucles Drôme-Ardèche 2026 se présentent en rendez-vous incontournable du calendrier cycliste. Avec un parcours audacieux, un plateau surdimensionné et des enjeux sportifs revus à la hausse, l’édition 2026 s’annonce comme la plus ardente de son histoire. Rendez-vous les 28 février et 1er mars pour un week-end de feu dans le sud de la France.

Nairo Quintana : la fin d’une ère ? L’ultime saison 2026 et l’après-carrière se précisent

Selon des révélations de son coéquipier Einer Rubio, le champion colombien Nairo Quintana s’apprêterait à tirer sa révérence fin 2026. Alors qu’il entame sa dernière année sous contrat avec Movistar, l’équipe ne le programmerait sur aucun Grand Tour. Une transition déjà bien engagée, puisque « El Cóndor » vient d’obtenir un diplôme universitaire aux États-Unis. Décryptage d’un adieux annoncé.

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EXCLUSIF : La retraite de Nairo Quintana officiellement évoquée par Movistar pour 2026

Le « secret de polichinelle » devient une réalité médiatisée. Dans les colonnes du quotidien espagnol Marca, Einer Rubio, coéquipier et compatriote de Nairo Quintana au sein de la formation Movistar, a levé le voile sur l’avenir immédiat du champion. « Ce sera sa dernière saison et il devrait certainement en profiter » a-t-il déclaré, confirmant ainsi les rumeurs persistantes. À 35 ans, et à l’aube d’une dernière année contractuelle en 2026, le grimpeur colombien s’apprête donc à tourner une page majeure de l’histoire du cyclisme moderne.

Un programme 2026 sans Grand Tour : le signal fort

La préparation de cette ultime saison est éloquente. Présentée à Valence, la planification Movistar pour 2026 ne prévoit pas Nairo Quintana sur les routes du Giro, du Tour de France ou de la Vuelta. Une absence programmée qui signifie que son 20e et dernier Grand Tour restera probablement le Giro 2025. Cette décision tactique de l’équipe espagnole valide une transition en douceur, évitant au leader vieillissant les épreuves les plus exigeantes du calendrier.

Quintana, l’éternel podium : le bilan d’un géant des cols

Le Colombien quittera la scène avec l’un des palmarès les plus prestigieux de sa génération, notamment chez les grimpeurs. Un chef-d’œuvre en six actes. Sur les vingt Grands Tours de sa carrière, il est monté six fois sur le podium final :

  • Giro d’Italia : Vainqueur en 2014, deuxième en 2017.
  • Tour de France : Deuxième en 2013 et 2015, troisième en 2016.
  • Vuelta a España : Vainqueur en 2016.

Un testament sportif qui le place parmi les tout meilleurs coureurs de l’ère post-Lance Armstrong, même si la plus grande boucle française lui aura toujours résisté.

La reconversion de Quintana est déjà en marche

Si la fin de carrière sur le vélo se dessine, l’après-carrière, elle, est déjà bien engagée. Nairo Quintana n’a pas attendu le sifflet final pour préparer sa transition.

Un master américain comme viatique. Son absence lors des premiers jours du stage de présentation de Movistar à Valence avait une explication académique. Le coureur était aux États-Unis pour obtenir officiellement un Master en Administration des Affaires et Transformation Numérique de la Northern Illinois University.

Ce diplôme n’est pas un passe-temps. Il révèle une stratégie réfléchie de reconversion, loin des pelotons. À l’image d’un Bradley Wiggins ou d’un Chris Horner, Quintana semble vouloir s’investir dans le versant business et technologique du sport, ou peut-être même au-delà.

2026 : L’année des adieux du « Scarabée »

La saison prochaine revêtira donc une dimension profondément symbolique. Elle sera celle des derniers tours de pédale, des ultimes accélérations dans les cols, et probablement d’un hommage appuyé du peloton à l’une de ses figures les plus respectées et silencieuses.

Quel héritage pour Nairo Quintana ?

Au-delà des victoires, Quintana laisse l’image d’un champion discret, presque frugal, venu des hauts plateaux de Boyacá pour défier l’ordre établi. Sa rivalité avec Chris Froome sur le Tour de France reste dans les mémoires. Son style de grimpeur, en danseuse, caractérisé par une cadence élevée et une apparente sérénité, a marqué les années 2010. Son retrait acté, c’est une certaine idée du cyclisme – tacticien, ascétique, focalisé sur les seuls efforts en altitude – qui s’éloigne.

La boucle se referme pour Nairo Quintana. Des sommets du Giro et de la Vuelta aux bancs de l’université nord-américaine, le parcours du Colombien épouse une logique implacable. La révélation d’Einer Rubio et le planning Movistar sans Grand Tour pour 2026 scellent pragmatiquement cette fin de cycle. Reste à présent une dernière saison à écrire, non pour chercher un nouveau sommet, mais pour graver dans la mémoire collective l’ultime silhouette du « Cóndor » en vol. L’histoire retiendra qu’il fut l’un des derniers grands spécialistes de la montagne à défier, avec constance, la suprématie des cadors sur le Tour de France.

Clément Venturini signe aux Rockets : le coup de poker qui relance le champion français

L’incertitude est levée. Après des semaines de suspense consécutives à la dissolution d’Arkéa-B&B Hotels, Clément Venturini a scellé son avenir. Le champion de France de cyclo-cross et vainqueur de la Coupe de France 2025 rejoint la formation Unibet Rose Rockets pour la saison 2026. Une signature qui dépasse le simple coup de filet et s’apparente à une déclaration d’ambition.

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Un transfert stratégique : Venturini, l’atout expérience des Rose Rockets

Le mercato cycliste vient de connaître un épisode décisif. Libre depuis l’arrêt de sa précédente équipe, Clément Venturini, 32 ans, a finalement opté pour le projet des Unibet Rose Rockets. Le coureur rhodanien, courtisé également par Burgos-BH, apporte bien plus que ses points UCI à la formation ProTeam franco-néerlandaise.

Leadership et polyvalence : le profil idéal

Venturini n’est pas un novice. Son palmarès parle pour lui : champion de France de cyclo-cross en titre, vainqueur de la Coupe de France 2025, et plusieurs succès sur route comme les Quatre Jours de Dunkerque 2017. Cette double expertise route/cyclo-cross en fait un élément rare, parfaitement calibré pour l’ADN offensif des Rockets.

  • Un mental d’acier : Ses récentes déclarations, empreintes d’émotion après sa victoire en Coupe de France, ont révélé la détermination d’un athlète au caractère bien trempé, prêt à se battre pour prolonger sa carrière.
  • Un complément précieux : Au sein d’un effectif jeune et talentueux, comprenant Lander Loockx ou le récent recrut Victor Lafay, l’expérience de Venturini en leadership et en lecture de course sera un atout capital.

Pourquoi ce recrutement change la donne pour les Rockets

La signature de Venturini n’est pas anodine. Elle s’inscrit dans une stratégie d’ascension claire pour la structure dirigée par Bas Tietema, qui a déjà attiré des pointures comme Dylan Groenewegen et Wout Poels.

Objectif points UCI et ticket pour le Tour

Dans l’écosystème du cyclisme professionnel, les points UCI sont une monnaie d’échange cruciale. L’arrivée de Venturini, grâce à son classement, offre un boost immédiat dans la course aux invitations sur les grandes courses, avec en ligne de mire le Graal : une première participation au Tour de France.

  • Une déclaration du manager : Bas Tietema ne s’y est pas trompé : « Avec son arrivée, nous franchissons un cap pour être encore plus performants sur la FDJ United Series, tout en poursuivant notre lutte pour de précieux points UCI. »
  • Un effectif monté en gamme : Avec Maire, Verschuren, Savioz, Augé, Lafay et désormais Venturini, les Rockets se dotent d’un collectif équilibré, mêlant jeunesse et expérience, capable de viser des victoires sur plusieurs fronts.

Le défi Venturini : concilier route et cyclo-cross en 2026

Une question persiste : quelle place accordera-t-il au cyclo-cross, discipline où il a remporté sept titres de champion de France ? Son statut de champion en titre en fait une attraction majeure, mais sa priorité 2026 sera sans doute d’asseoir son rôle au sein de sa nouvelle équipe sur la route.

Un nouveau départ après l’épreuve

Ce transfert marque la fin d’une période difficile pour le coureur. Évincé par la disparition de son équipe, il a vécu des semaines de stress intense. Son intégration, déjà entamée depuis une semaine, semble se dérouler sous les meilleurs auspices. Soulagé, il peut désormais se projeter et retrouver le plaisir de la compétition avec l’ambition de décrocher de nouveaux succès sous le maillot bleu et orange des Unibet Rose Rockets.

Le marché des transferts a souvent un visage cruel. Il peut aussi offrir des secondes chances. En s’engageant avec les Unibet Rose Rockets, Clément Venturini ne trouve pas seulement un employeur. Il rejoint un projet ambitieux et audacieux. En retour, les Rockets acquièrent bien plus qu’un coureur : un professionnel accompli, un champion polyvalent et un leader dont l’impact pourrait bien les propulser vers de nouveaux horizons en 2026. L’aventure commence maintenant.

Christian Scaroni s’ancre à bord : Le leader Italien verrouille son avenir chez XDS Astana jusqu’en 2028

Une signature qui résonne au-delà d’une simple prolongation. Sur les cimes d’une saison 2025 historique, Christian Scaroni et la formation XDS Astana ont décidé de prolonger leur partenariat pour deux années supplémentaires, scellant un engagement mutuel jusqu’à la fin 2028. Une preuve de confiance absolue après une année de révélation.

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Un contrat d’avance : Scaroni, la pépite d’Astana, déjà vérrouillée

Le mouvement a surpris par sa précocité. Alors que son lien courait encore jusqu’à fin 2026, l’Italien et son équipe n’ont pas attendu. Cette prolongation anticipée, actée dès novembre 2025, est un signal fort. Elle consacre une saison exceptionnelle et une relation unique entre le coureur de 28 ans et la structure sino-kazakhe. « Chez XDS Astana, je me sens chez moi. C’est mon équipe », insiste Scaroni, dont l’attachement a primé sur toute velléité de marché.

La saison du révélation : Le grand saut de Christian Scaroni en chiffres

Les statistiques parlent d’elles-mêmes. 2025 est l’année où le Lombard est passé du statut de bon coureur à celui de leader mondial.

  • 5 victoires et 10 podiums
  • 2 399 points UCI, le propulsant dans le Top 20 mondial
  • Une constance impressionnante avec de nombreuses places dans le top 10.

Derrière ces chiffres, des performances d’anthologie qui ont redéfini son palmarès et son statut.

La consécration absolue : L’exploit sur les routes du Giro

Le point d’orgue. Le rêve devenu réalité. Sa victoire sur la 16e étape du Giro d’Italia n’est pas qu’une ligne supplémentaire au palmarès. C’est un marqueur, la preuve qu’il peut triompher sur la plus grande scène. « Cette victoire ressemble toujours à un rêve, et cela signifie beaucoup pour moi », confie-t-il, la voix encore empreinte d’émotion. Un succès qui a galvanisé toute son année.

Le palmarès 2025 : Plus qu’une victoire d’étape

La force de Scaroni cette saison ? Sa régularité au plus haut niveau.

  • Vainqueur du classement général du Tour des Alpes-Maritimes (Var).
  • 3e du classement général de l’Arctic Race of Norway.
  • 4e de la course en ligne des Championnats d’Europe.
  • 8e de la prestigieuse Clásica San Sebastián.

Un spectre large de résultats, de la semaine par étapes aux classiques d’un jour, qui atteste de sa polyvalence et de sa nouvelle dimension.

Une relation Gagnant-Gagnant : Pourquoi cette prolongation est logique

Cette signature n’est pas un coup de tête. Elle est le fruit d’une alchimie parfaite et d’intérêts convergents.

Du côté de l’équipe : Alexandr Vinokourov, le manager général, ne cache pas son enthousiasme. « Christian est devenu un véritable leader. Sa progression est constante, et le succès n’était qu’une question de temps. Sa maturité s’est alignée avec l’ambition renouvelée de notre projet ». Scaroni est désormais le pilier autour duquel construire la nouvelle dynamique WorldTour de l’équipe.

Du côté du coureur : La stabilité est un carburant précieux. Scaroni trouve chez XDS Astana un environnement de confiance pour continuer à grandir. « Nous avons encore beaucoup de travail pour atteindre nos objectifs, personnels et collectifs », prévient-il, les yeux déjà tournés vers l’avenir. Cette sécurité contractuelle lui permet d’aborder sereinement les prochains grands rendez-vous, dont un possible premier Tour de France.

Et après ? Les défis qui attendent Scaroni et XDS Astana

Cette prolongation lance une nouvelle ère, chargée d’attentes.

  • Devenir un régulier du Top 10 sur les classiques majeures (San Sebastián, Flèche Wallonne…).
  • Confirmer son statut de vainqueur d’étape sur les Grands Tours (objectif Tour de France 2026 ?).
  • Aider XDS Astana à se hisser durablement parmi les meilleures équipes WorldTour, avec un leader désormais identifié et rassurant pour les sponsors.

L’histoire commune ne fait que commencer. En liant son destin à celui de Scaroni jusqu’en 2028, XDS Astana parie sur la continuité d’une belle ascension. Le prologue est terminé. Le premier chapitre de la maturité s’écrit maintenant.

Chris Froome brise le silence : Son hommage émouvant à la Vuelta cache-t-il un adieu ?

À 40 ans, sans contrat et convalescent, la légende Chris Froome a refusé de sceller son destin à Monaco. Entre hommage prémonitoire et silence calculé, le quadruple vainqueur du Tour de France maintient le cyclisme mondial en haleine. Décryptage de ses déclarations et de l’impasse qui précède une annonce historique.

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Un hommage en forme d’au-revoir ? Froome face à ses fantômes à Monaco

Le sentiment était étrange, mercredi soir à Monaco. Sur la scène de la présentation de la Vuelta 2026, les organisateurs ont offert un vibrant hommage vidéo à Chris Froome, célébrant ses victoires en 2011 et 2017. Un moment lourd de sous-entendus, presque funèbre. Pour la légende vivante du cyclisme, cet éloge public résonnait comme une épitaphe anticipée. Pourtant, le Britannique, stoïque, n’a pas flanché. Il a savouré les images de sa gloire passée, notamment de l’ascension mythique de la Peña Cabarga, tout en gardant ses cartes près du corps. Ce moment de nostalgie collective a posé une question brûlante : la peloton venait-il de dire adieu à l’un de ses géants ?

L’échéance implacable : « Dans les deux prochains mois »

Face aux journalistes, Froome a levé un coin du voile sur son timing. La réponse est tombée, précise et médicale : « Dans les deux prochains mois ». Cette date butoir n’est pas anodine. Elle est directement liée à son rétablissement. « Je sors tout juste de l’hôpital, il s’agit donc pour moi de me rétablir » a-t-il insisté, rappelant que sa priorité absolue n’est pas un contrat, mais sa santé. Une sagesse forgée dans la douleur après son grave accident d’août dernier.

L’accident qui a tout changé : Convalescence vs. carrière

Retour sur le drame qui a failli lui coûter la vie. Fin août, percuté par une voiture à l’entraînement, Froome a subi un traumatisme violent : pneumothorax, cinq côtes fracturées, fracture d’une vertèbre lombaire et, plus grave, une déchirure au cœur. Cette dernière blessure, potentiellement mortelle, a nécessité une intervention chirurgicale d’urgence et une troisième opération récente. « Ces derniers mois, je n’ai fait que des allers-retours à l’hôpital », a-t-il confié, détaillant un calvaire qui a éloigné le vélo de ses préoccupations immédiates.

Un retour progressif sur le vélo

Mi-novembre, un rayon d’espoir. Sur Instagram, un Froome souriant a posté une photo de lui « faisant tourner les jambes » à l’extérieur. « Chaque revers donne une leçon. Celui-ci m’a rappelé de ralentir » écrivait-il. Ce retour symbolique contraste avec l’incertitude professionnelle. Son corps réapprend, mais son avenir dans le peloton, lui, reste un mystère.

Sans équipe à 40 Ans : Le marché des transferts L’ignore-t-il ?

La situation contractuelle de Froome est sans équivoque. Son contrat avec Israel-Premier Tech (devenue NSN Cycling Team pour 2026) n’a pas été renouvelé. À 40 ans, il est donc libre de tout engagement dans un marché des transferts 2026 déjà très actif. Interrogé sur d’éventuels contacts avec d’autres structures, il a botté en touche : « Les gens le sauront bien assez tôt. » Un silence qui alimente toutes les spéculations : recherche d’un dernier défi, rôle d’ambassadeur, ou retraite pure et simple ?

La Vuelta 2026 : Le parcours « Terrible » qui le fascine encore

Malgré les doutes sur son propre avenir, Froome a analysé avec acuité le parcours de la Vuelta 2026. Son verdict ? « Une édition terrible ». Il salue la capacité des organisateurs à « rendre chaque édition plus difficile » et pointe un défi majeur : la chaleur étouffante du sud de l’Espagne en août. « Il fera de plus en plus chaud tout au long du parcours » a-t-il alerté, prouvant que l’œil du stratège est toujours aussi affûté.

La dernière ligne droite : Retraite ou dernier tour de piste ?

Alors, adieu ou au-revoir ? Chris Froome maîtrise parfaitement la suspense. « J’ai des idées assez claires, mais je ne suis pas encore prêt à faire des annonces » a-t-il déclaré, gardant le contrôle sur la narration de sa propre carrière. Il promet : « Quand je le serai, vous le saurez. Je ne manquerai pas de le faire savoir à tout le monde. »

Entre l’hommage de la Vuelta, un corps à reconstruire et un marché du cyclisme qui semble avoir tourné la page, tous les signaux pointent vers une fin de carrière historique. Mais Chris Froome a toujours excellé dans l’art de surprendre. Sa convalescence est son seul calendrier. La balle est dans son camp. Le monde du cyclisme retient son souffle et attend, dans les deux mois à venir, l’annonce qui marquera la fin d’une ère.

Le pari osé d’INEOS Grenadiers : Décryptage du maillot 2026 qui secoue les codes du peloton

C’est un virage visuel radical. À quelques mois de la saison 2026, l’équipe INEOS Grenadiers a levé le voile sur son nouveau maillot, conçu en partenariat avec l’équipementier espagnol Gobik. Loin de l’uniformité orange de 2025 ou des tonalités sombres des années passées, la formation britannique opte pour un contraste audacieux : orange éclatant sur le haut, blanc pur sur le bas. Plus qu’un simple relooking, ce changement stratégique signe une volonté affichée de renouveau et de visibilité maximale. Analyse d’une tenue qui fait déjà parler le monde du cyclisme.

Orange et blanc : Pourquoi INEOS Grenadiers a tout changé pour 2026

Le peloton va devoir s’habituer à une nouvelle silhouette. Le kit 2026 d’INEOS Grenadiers marque une rupture nette avec son identité historique. L’objectif est clair : se démarquer par une visibilité accrue.

Une identité relookée pour une meilleure exposition

L’introduction du blanc n’est pas un hasard esthétique. Elle répond à une logique marketing et médiatique cruciale. Cette surface claire offre un écrin parfait pour la lisibilité des logos sponsors, notamment celui de TotalEnergies, désormais intégré de manière plus lumineuse et lisible. Dans la course à l’attention, que ce soit pour les retransmissions TV ou les photos de course, ce contraste orange/blanc crée un impact immédiat.

Le cuissard clair, un choix audacieux contre la tradition

Autre signal fort : l’abandon du cuissard noir ou sombre. La tenue 2026 présente un cuissard aux teintes claires (gris-beige/crème), s’alignant avec le bas de maillot blanc. Ce choix, encore rare dans le peloton où le foncé est souvent privilégié pour des raisons pratiques, démontre une volonté de cohérence graphique totale et d’audace, quitte à bousculer les conventions.

Performance pure : Les technologies Gobik derrière le design

Sous le nouveau design se cachent les dernières innovations techniques de Gobik. La performance reste l’ADN de cette collaboration de longue date.

Le maillot Reactive 2.0, une seconde peau aérodynamique

Les coureurs seront vêtus du maillot Reactive 2.0, le fleuron de la gamme racing de Gobik. Ce modèle, issu d’un long développement en soufflerie, promet une coupe parfaitement ajustée, quasi-customisée, pour une optimisation aérodynamique maximale. Le tissu, ultra-léger et respirant, gère l’évacuation de la transpiration même lors des efforts les plus intenses.

Le cuissard Lancer Diamond, le confort au pouvoir

Du côté du bas, c’est le cuissard Lancer Diamond qui a été retenu. Sa particularité réside dans son insert de selle « Diamond », conçu pour offrir un soutien et un confort premium sur toutes les distances. La combinaison de ces deux pièces hautes performances vise un seul objectif : libérer les coureurs de toute contrainte vestimentaire pour qu’ils se concentrent uniquement sur l’effort.

Stratégie d’équipe : Un nouveau kit pour un nouveau cycle

Ce changement de tenue s’inscrit dans un contexte de renouveau plus large pour INEOS Grenadiers. Il accompagne une saison 2026 qui s’annonce tournée vers l’avenir.

Un mercato agressif pour reconstruire l’effectif

La transformation n’est pas que visuelle. L’effectif subit une mue importante pour 2026, avec le départ vers la retraite de piliers historiques comme Geraint Thomas, Jonathan Castroviejo et Omar Fraile. Pour les remplacer, la direction a mené un mercato offensif, recrutant des talents comme le puncheur Dorian Godon (Decathlon), le grimpeur Kévin Vauquelin (Arkéa), le sprinter Sam Welsford (Red Bull-BORA-hansgrohe) ou le jeune espoir Ben Wiggins. Ce renouvellement générationnel nécessitait un symbole fort.

Une identité visuelle unifiée avec le matériel

Le maillot ne vient pas seul. Il s’intègre dans un écosystème cohérent, dévoilé juste avant lui : le nouveau vélo Pinarello et les roues Scope Cycling. Ensemble, ils forment une identité visuelle unifiée, moderne et agressive, reflétant l’ambition de l’équipe de reconquérir les sommets du cyclisme mondial.

Plus qu’un maillot, un manifeste

Le maillot INEOS Grenadiers 2026 est bien plus qu’un vêtement de sport. C’est un manifeste. Un signal clair envoyé au peloton, aux sponsors et aux fans : l’ère du minimalisme discret est révolue. Place à une équipe visible, audacieuse et résolument tournée vers l’avenir. En associant un design percutant à des technologies de pointe et un effectif rajeuni, INEOS Grenadiers espère que cette tenue sera le symbole d’une saison de renaissance sur les routes du WorldTour. Le peloton est prévenu : la grenadier en orange et blanc sera impossible à manquer.

Vuelta 2026 : Le parcours de la terreur dévoilé – De Monaco aux enfers Andalous

La 81e édition du Tour d’Espagne a levé le voile. Entre un départ princier à Monaco et une arrivée en apothéose à Grenade, le tracé 2026 promet du grand spectacle. Avec un concentré de cols dans le sud brûlant et un dénivelé record, les organisateurs annoncent « l’une des éditions les plus exigeantes de l’histoire ». Décryptage d’un parcours qui vise délibérément l’extrême.

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Monaco – Grenade : Le choc des symboles

Oubliez Madrid et ses traditionnels sprints urbains. La Vuelta 2026, du 22 août au 13 septembre, opère un virage spectaculaire. Le coup d’envoi sera donné par un contre-la-montre de 9 km dans les rues scintillantes de Monaco, une première. L’épilogue, lui, est une carte postale chargée d’histoire : une arrivée devant le palais de l’Alhambra à Grenade.

Ce choix n’est pas anodin. Après les perturbations de l’arrivée madrilène en 2025, les organisateurs cherchent un cadre à la fois sûr et monumental. L’Andalousie devient ainsi le cœur battant de cette édition, accueillant près du tiers final de la course. Un signal fort pour une Vuelta qui tourne résolument le dos au nord et à ses classiques.

3275 km de supplice : Pourquoi ce parcours fait peur

Les chiffres donnent le vertige : 3275 kilomètres, seulement deux contre-la-montre individuels, et dix étapes marquées « montagne », dont sept arrivées au sommet. La carte est une anomalie, concentrée sur la moitié sud de la péninsule, garantissant chaleur et relief incessant.

La première semaine : Dans les Pyrénées, l’étau se resserre

Dès l’étape 3, le peloton quitte la douceur de la Côte d’Azur pour Font-Romeu via le col de Mont-Louis. Puis, le choc. L’étape 4, un circuit infernal de 104 km en Andorre, enchaîne quatre cols dont le monumental Port d’Envalira (28 km à 5%). Un message clair : aucun répit.

La première semaine s’achève en apothéose avec l’ascension finale de l’Alto de Aitana (9e étape), un sommet après près de 5 000 m de dénivelé cumulé sur la journée. Les sprinteurs purs devront se contenter d’une poignée d’occasions.

Le deuxième acte : La traversée du feu Espagnol

Le milieu de course navigue entre la région de Valence et l’Andalousie naissante, avec des moments clés. Étape 12 : L’ascension du Calar Alto, un col à plus de 2000m d’altitude, et l’étape 14 avec l’arrivée redoutable à Sierra de la Pandera (13,5 km à 7,3%).

La semaine décisive : Le triple effet massue

Le final Andalou : Un festival de pourcentages à deux chiffres

C’est ici que le classement général va exploser. Les organisateurs ont placé un enchaînement diabolique en fin de course :

Étape 18 : Un contre-la-montre long de 32 km autour de Jerez. Une épreuve de vérité pour les rouleurs-grimpeurs.

Étape 19 : L’arrivée au sommet de Peñas Blancas. Une remise en cause immédiate.

Étape 20 : L’ultime regal, avec l’ascension du Collado del Alguacil. Ses pentes flirtent avec les 20%. Un final de Grand Tour cauchemardesque.

Roglic, Almeida, Skjelmose : La bataille des prétendants en l’absence des Géants

Ce parcours sur-mesure pour grimpeurs purs pose une question : qui sera au départ ? Les cadors ont d’autres projets.

Tadej Pogacar et Remco Evenepoel seront vraisemblablement aux Championnats du Monde. Jonas Vingegaard, vainqueur sortant, pourrait suivre le même schéma.

La Vuelta retrouvera ainsi son rôle de « consolatrice » pour les abandons du Tour de France et de terre de conquête pour des leaders affûtés. Primož Roglič, en quête d’un cinquième titre record, partirait favori. Des hommes comme João Almeida (2e en 2025) ou Mattias Skjelmose trouveront là un terrain idéal. La course au maillot rouge s’annonce ouverte et impitoyable.

Une Vuelta décomplexée et volontairement excessive

En concentrant ses difficultés dans le sud et en multipliant les arrivées au sommet, la Vuelta 2026 assume pleinement son identité de Grand Tour le plus exigeant. C’est un pari audacieux : celui de la difficulté pure, de la chaleur andalouse et du spectacle garanti par la souffrance.

Entre l’élégance de Monaco et la grandeur de l’Alhambra, les coureurs devront traverser un véritable enfer pavé de pourcentages. L’histoire retiendra-t-elle cette édition comme la plus dure ? La réponse se écrira, goutte de sueur par goutte de sueur, sur les pentes du Collado del Alguacil.

Paris-Nice 2026 : une Course au Soleil remodelée et un final de folie dans l’antre de l’OGC Nice

ASO a dévoilé le tracé de la 84e édition de Paris-Nice. Du 8 au 15 mars 2026, le peloton affrontera 1245 km et 16 460 m de dénivelé. Au programme : un contre-la-montre par équipes répétition du Tour, des étapes vallonnées et un final explosif sur la Côte d’Azur. Sacre surprise : le vainqueur sera couronné au Stade Allianz Riviera, et non sur la Promenade des Anglais, bouleversant les traditions.

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Pourquoi l’arrivée 2026 se jouera dans un stade de foot ?

La traditionnelle Promenade des Anglais sera indisponible le 15 mars 2026, jour du premier tour des élections municipales. Amaury Sport Organisation a donc innové en traçant la ligne d’arrivée finale à l’intérieur du Stade Allianz Riviera, l’enceinte de l’OGC Nice. Une première qui promet une ambiance et un décor spectaculaires pour le sacre du successeur de Matteo Jorgenson, double tenant du titre.

Un parcours complet, fidèle à l’ADN de la « Course au Soleil »

Le tracé 2026 mêle habilement tous les ingrédients qui font le succès de l’épreuve. Il s’agit d’un mini-Tour de France exigeant, conçu pour révéler le coureur le plus complet. Le parcours progresse en intensité, des possibles bordures en Ile-de-France aux cols du Sud.

Décryptage des 8 étapes : où se jouera la victoire ?

Jour 1 à 3 : Vigilance et première sélection

La course s’élance d’Achères (Yvelines) pour une première étape nerveuse vers Carrières-sous-Poissy. La côte de Chanteloup-les-Vignes, à 11 km du but, peut déjà créer des écarts. La deuxième étape (Épône-Montargis) est taillée pour les sprinteurs, mais le vent peut tout bouleverser. Premier vrai tournant le mardi 10 mars : un contre-la-montre par équipes de 23,5 km dans la Nièvre. Cet exercice est une répétition générale du chrono par équipes du Tour de France 2026 à Barcelone.

Jour 4 & 5 : L’entrée en montagne

L’épreuve de force commence vraiment. L’étape Bourges – Uchon (195 km) plonge le peloton dans le Morvan pour une arrivée en côte exigeante. Le lendemain, l’étape la plus longue (205,4 km) entre Cormoranche-sur-Saône et Colombier-le-Vieux, avec plus de 3000 m de dénivelé dans les reliefs ardéchois, sera décisive pour le classement général.

Le week-end final : l’apothéose azuréenne

Arrivé dans le Sud, le peloton enchaînera une étape de transition dans le Luberon avant le final. Le samedi 14 mars, l’ascension mythique vers Auron (15,3 km à 5,8%) servira de juge de paix ultime, comme en 2025. Le dimanche, la dernière étape autour de Nice est remodelée : adieu le col d’Èze, place à un duo infernal avec les côtes de Châteauneuf-Villevieille et du Linguador (3,3 km à 8,8%), à seulement 18 km de l’arrivée dans le stade. Tout peut encore basculer.

Les favoris absents et les hommes en forme

Le plateau sera prestigieux, malgré quelques absents de marque. Tadej Pogačar (vainqueur 2023) et Remco Evenepoel ne seront pas au départ. Jonas Vingegaard, forfait en 2025, reste incertain.

L’opportunité est donc immense pour une nouvelle génération. Les regards se porteront sur : Simon Yates (Visma-Lease a Bike), toujours dangereux, João Almeida (UAE Team Emirates Xrg) et Juan Ayuso (Lidl-Trek), leaders naturels. Les espoirs tricolores Lenny Martinez, Kévin Vauquelin et David Gaudu, qui évolueront sur un terrain à leur mesure. Les sprints devraient opposer des pointures comme Mads Pedersen, Tim Merlier et Olav Kooij.

Paris-Nice 2026 en chiffres clés

8 jours de course, du 8 au 15 mars 2026.

1245 kilomètres au total.

16 460 mètres de dénivelé positif cumulé.

1 contre-la-montre par équipes de 23,5 km.

7 régions et 18 départements traversés.

Arrivée finale inédite au Stade Allianz Riviera à Nice.

Image : @ASO_ParisNice_GeoAtlas

Remco Evenepoel : La vérité choquante sur son absence à Paris-Roubaix (et sa guerre contre Pogacar)

Transfert chez Red Bull-BORA-hansgrohe, ambitions revues à la hausse, mais même prudence. Le prodige belge explique pourquoi il continue de reporter son baptême sur l’Enfer du Nord, quand son rival slovène en a déjà fait une priorité. Une décision calculée qui révèle les fractures d’une carrière cabossée.

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Le choix du stratège : pourquoi Evenepoel dit « non » à Paris-Roubaix

La réponse est limpide, sans détour, mais sans portes définitivement fermées. Interrogé sur Bartoli Time (RMC) sur une éventuelle participation à Paris-Roubaix à l’image de Tadej Pogacar, Remco Evenepoel a posé ses conditions : « Bien sûr, un jour je serai au départ, ça c’est clair. »

Mais ce jour n’est pas 2026. Le champion olympique, transféré cet hiver chez Red Bull-BORA-hansgrohe après sept saisons fondatrices chez Soudal Quick-Step, assume un choix réfléchi. « Si on doit comparer ma carrière avec celle de Tadej, il a fait quelques années sans problème, sans arrêt. Moi j’ai quelques problèmes lors des dernières années. »

Là où Pogacar peut explorer – le Slovène préférant même Paris-Roubaix à un cinquième Tour – Evenepoel construit encore. Chaque pavé du Nord représente un risque supplémentaire qu’il refuse, pour l’instant, d’ajouter à l’équation.

La malédiction des chutes : un corps déjà éprouvé

Le calendrier des blessures d’Evenepoel ressemble à un chemin de croix :

2020, Tour de Lombardie : Chute spectaculaire dans un ravin, fracture du pelvis, 26 semaines d’absence. Certains craignaient alors pour sa carrière.

2024, Tour du Pays Basque : Nouvelle lourde chute, 8 semaines d’arrêt avec fracture de la clavicule et du scapula.

2024, entraînement : Accident avec une portière ouverte, 6 semaines supplémentaires d’arrêt, côtes fracturées, nouvelle fracture du scapula et de la main.

Contrairement à la trajectoire relativement linéaire de Pogacar, la carrière du Belge a été brutalement freinée à plusieurs reprises. Avant de s’attaquer aux pavés les plus violents du calendrier, il doit d’abord stabiliser sa saison. Enchaîner. Durer.

La stratégie Red Bull : performance avant exploration

Chez Red Bull-BORA-hansgrohe, l’objectif est cristallin. « Pour le moment, le plus important c’est de retrouver mon meilleur niveau et d’avoir une saison vraiment stable avec beaucoup de victoires un peu partout », explique Evenepoel. « Après on pourra peut-être changer la vision. »

Priorité numéro 1 : dominer son terrain avant de l’élargir

Le message est cohérent, assumé. « Moi je dois encore progresser sur les Grands Tours, sur les courses d’une semaine, sur les courses qui me conviennent très très bien. Quand je serai à un certain niveau, à pouvoir gagner ces courses-là […] alors je pourrai plus me concentrer sur les autres courses que je n’ai pas encore faites. »

La comparaison avec Pogacar revient naturellement, sans amertume : « Pour Tadej c’est différent. Il a déjà gagné 4 fois le Tour de France, le Giro, le Tour de Flandre… Donc pour lui c’est plus facile de se concentrer sur d’autres courses. »

La révolution Red Bull : moins de « freestyle », plus de structure

Le kick-off de la saison 2026 a eu lieu sous le soleil de Majorque. Et le choc culturel est palpable pour le coureur de 25 ans.

Un univers totalement nouveau

« Déjà lors du premier meeting, nous étions plus de 200 personnes ! » s’étonne Evenepoel. « C’est vraiment structuré, vraiment différent. Moins freestyle. »

La galaxie Red Bull, c’est :

Plus de moyens : « Il y a beaucoup plus d’argent, beaucoup plus de possibilités pour les tests, les reconnaissances« 

Plus d’exigence : « Les entraînements sont plus durs. Il y a déjà plus d’exercices après 2-3 semaines« 

Plus d’intensité : « Ce dont j’avais besoin. Si je veux augmenter mon niveau, il faut que je souffre à l’entraînement« 

Le programme 2026 : ambitions claires, leadership partagé

Evenepoel n’a pas esquivé ses objectifs :

Les Classiques ardennaises (Amstel Gold Race, Liège-Bastogne-Liège)

Un podium sur le Tour de France

Reconquérir le maillot arc-en-ciel

Sur la Grande Boucle, révolution stratégique : un leadership partagé avec l’Allemand Florian Lipowitz.

Zak Dempster, manager sportif : « L’idée, c’est d’y aller avec 2 gars qui ont fait 3ème du Tour lors des 2 dernières années. L’approche, ce sera de rouler pour Lipowitz et Remco avec une forte équipe. »

Evenepoel : « C’est nouveau mais je pense que c’est plutôt pas mal parce qu’il y a moins de risque de tout perdre si l’un des deux abandonne ou tombe malade. »

Klaas Lodewyck, directeur sportif : « Ce sont 2 jeunes coureurs avec un énorme potentiel. L’un est meilleur sur les efforts explosifs. L’autre sur les efforts plus longs. Je pense que c’est une saine concurrence. »

L’écosystème belge : la « Belgian Touch » chez Red Bull

L’arrivée d’Evenepoel s’accompagne d’une véritable colonie belge :

Cinq coureurs belges dans l’effectif (dont Jordi Meeus et Maxim Van Gils)

Une partie du staff néerlandophone

Une ambiance déjà familière pour le champion

Maxim Van Gils confirme : « On a beaucoup parlé néerlandais pendant ce stage. »

Le duel de l’ombre : la course contre Pogacar

Même sans se confronter directement sur les pavés, le duel Evenepoel-Pogacar structure déjà la saison 2026.

Deux philosophies, deux temporalités

Pogacar explore. Evenepoel consolide. Le Slovène peut se permettre de viser Paris-Roubaix. Le Belge doit d’abord prouver qu’il peut enchaîner les saisons pleines.

Evenepoel le reconnaît : « Je fais déjà des intensités dans ma troisième semaine après la reprise. Si je veux me rapprocher du niveau de Tadej Pogacar, je dois souffrir. »

Le calendrier 2026 d’Evenepoel : une montée en puissance calculée

Début de saison : Chrono par équipes à Majorque

Février : Tour de Valence et Tour de Catalogne

Avril : Les classiques ardennaises

Juillet : Tour de France avec leadership partagé

Arrière-saison : Championnats du monde

La patience comme arme absolue

Remco Evenepoel joue la carte de la prudence calculée. Paris-Roubaix attendra. L’Enfer du Nord n’est pas annulé, mais reporté. Jusqu’à ce que le corps et la carrière soient prêts.

La priorité : stabiliser, durer, dominer les terrains connus avant de conquérir les nouveaux.

Le pari : qu’une saison pleine, sans blessure, avec des victoires sur les Grands Tours, vaut mieux qu’un baptême précipité sur les pavés.

L’objectif ultime : se rapprocher du niveau de Pogacar, non pas en l’imitant, mais en suivant son propre chemin. Plus sinueux, certes. Mais peut-être plus durable.

Le message est passé. Evenepoel ne fuit pas Paris-Roubaix. Il prépare simplement son arrivée. Quand il sera prêt. Quand son corps aura oublié les chutes. Quand sa carrière aura trouvé son rythme. Alors seulement, il affrontera l’Enfer. Pas en touriste. En conquérant.

Tour de France 2026 : Pourquoi ce parcours inédit va mettre le feu au classement général dès Barcelone

La 113e édition de la Grande Boucle a dévoilé ses cartes. Un parcours de 3 333 km qui s’élance pour la première fois de Barcelone et promet une bataille d’une intensité rare. Entre un contre-la-montre par équipes historique, des ascensions inédites et un double final à l’Alpe d’Huez, le Tour 2026 est conçu pour un suspense à couper le souffle jusqu’à Paris. Décryptage d’une édition qui marquera l’histoire.

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Un Grand Départ catalan qui réécrit l’histoire

Le 4 juillet 2026, le Tour de France écrira une nouvelle page. Pour son 27e Grand Départ à l’étranger, la Grande Boucle choisit Barcelone, une première. L’innovation est immédiate : un contre-la-montre par équipes de 19 km lancera les hostilités, une disparition depuis 1971. Mais la règle change : les temps seront individuels. Une décision qui poussera les favoris à sortir le grand jeu dès le premier jour sur les pentes de Montjuïc. Le ton est donné : ce Tour n’attendra pas les Alpes pour se jouer.

Barcelone, terre de premières

Le point le plus au sud : L’étape 2 partira de Tarragone, nouveau point le plus méridional de l’histoire du Tour.

Un format tactique : Le CLM par équipes à temps individuel, hérité de Paris-Nice, bouscule les stratégies d’équipe.

10 sites inédits : De Gavarnie-Gèdre au Plateau de Solaison, le parcours mise sur la découverte.

3 333 km de Barcelone à Paris : le parcours d’un équilibriste

Christian Prudhomme a dessiné une traversée de la France en crescendo parfait. Après la Catalogne, le peloton enchaînera 5 massifs montagneux : Pyrénées, Massif central, Vosges, Jura et Alpes. Avec seulement 26 km de contre-la-montre individuel, les organisateurs visent clairement à limiter les écarts trop précoces et à maintenir un peloton groupé jusqu’à l’ultime semaine.

Les chiffres clés d’une édition exigeante

Distance totale : 3 333 km.

Dénivelé cumulé : 54 450 mètres de montée.

21 étapes (7 plaines, 4 accidentées, 8 montagne).

Arrivées au sommet : 5 (Gavarnie-Gèdre, Plateau de Solaison, Orcières-Merlette, Alpe d’Huez x2).

Coureurs engagés : 184 coureurs répartis en 23 équipes.

Les 5 étapes qui sculpteront le maillot jaune

1. Étape 6 : Pau – Gavarnie-Gèdre, le retour des géants

Le premier grand rendez-vous des grimpeurs. Au menu : l’enchaînement Aspin, Tourmalet et la montée inédite vers Gavarnie-Gèdre (18 km). Un classique revisité qui servira de premier test de vérité dans les Pyrénées.

2. Étape 15 : Champagnole – Plateau de Solaison, la nouvelle sentinelle

Juste avant le repos, une étape-reine en Haute-Savoie. La découverte du Plateau de Solaison (11,3 km à 9,2%) promet des déflagrations. Une ascension étroite et impitoyable qui pourrait déjà créer de grosses différences.

3. Étape 16 : Le contre-la-montre qui peut tout inverser

26 km autour d’Évian, dont 37% en montée. Un profil vallonné idéal pour les grimpeurs-rouleurs. Dans une édition pauvre en kilomètres contre la montre, ce chrono sera un tournant capital pour le classement général.

4. & 5. Étapes 19 et 20 : Le double à l’Alpe d’Huez, une folie tactique

L’innovation majeure. L’Alpe d’Huez sera gravie deux jours de suite. D’abord en « version courte » depuis Gap, puis lors d’une étape monumentale de 5 600 m de D+ via la Croix de Fer, le Télégraphe et le Galibier (toit du Tour à 2 642m). Une épreuve de vérité sans précédent à la veille de Paris.

Stratégie, bonifications et polémique : les autres clés du Tour 2026

Le retour des bonifications, un jeu tactique renforcé

La règle est réinstaurée : 10, 6 et 4 secondes seront attribuées aux trois premiers de chaque étape en ligne. Objectif : inciter aux attaques loin de l’arrivée et complexifier la bataille pour le maillot jaune comme pour le maillot vert.

Une ombre sur le départ catalan ?

Le contexte géopolitique pourrait planer sur le Grand Départ. Après les perturbations lors de la Vuelta 2025, la présence probable de l’équipe Israel–Premier Tech à Barcelone suscite des interrogations sur d’éventuels troubles, rappelant la dimension mondiale et parfois fragile de l’événement.

Un Tour sur mesure pour les géants de la montagne

Le Tour de France 2026 est une édition taillée pour les grimpeurs complets. Avec un départ explosif à Barcelone, un parcours qui évite les longs contre-la-montre et un final alpin d’une brutalité inédite, il semble dessiné pour un duel apocalyptique entre un Tadej Pogačar, un Jonas Vingegaard et la relève.

Le suspense, savamment distillée par un parcours en cinq actes, ne devrait trouver son épilogue que dans le 21ème virage de l’Alpe d’Huez, le 25 juillet. Rendez-vous est pris pour trois semaines de cyclisme à l’état pur, où chaque seconde, bonifiée ou arrachée dans la douleur, comptera.

Révélations sur la machine de guerre 2026 d’INEOS Grenadiers : Le Dogma F épouse les roues Scope pour un seul but

L’équipe britannique lève le voile sur son vélo pour la saison 2026. Pas de révolution, mais une évolution ciblée. Au cœur de la stratégie : le maintien du cadre Pinarello Dogma F, couplé à un nouveau partenariat ambitieux avec Scope Cycling. Décryptage d’une machine optimisée pour reconquérir les sommets.

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INEOS Grenadiers 2026 : Stabilité Pinarello, révolution Scope

Le choix surprenant d’INEOS pour battre le Jumbo-Visma

Alors que le peloton professionnel est en perpétuelle quête de nouveautés fracassantes, INEOS Grenadiers joue la carte de la continuité intelligente pour 2026. La formation britannique reconduit son partenariat avec Pinarello et son cadre Dogma F, un choix assumé. Cette plateforme, éprouvée sur tous les terrains du WorldTour, offre une base de développement stable.

Le changement, lui, est radical au niveau des roues. Exit le précédent équipementier, place à Scope Cycling. Ce nouveau partenariat triennal n’est pas un simple changement de fournisseur. Il s’agit d’une alliance stratégique, présentée comme un co-développement intensif entre les ingénieurs de Scope et le département performance d’INEOS.

Le Pinarello Dogma F, l’inoxydable colonne vertébrale

Pourquoi ce cadre reste une arme absolue

Le Dogma F conserve son statut de monture de référence. Sa philosophie ? L’équilibre parfait. Conçu pour allier rigidité, légèreté et aérodynamisme, il excelle aussi bien dans les ascensions brutales que sur les terrains vallonnés ou les contre-la-montre.

Sa force réside dans son haut niveau d’intégration. Câbles entièrement cachés, poste de pilotage optimisé, chaque centimètre est sculpté pour réduire la traînée et offrir une stabilité irréprochable, même à plus de 90 km/h en descente. Cette polyvalence fait de lui un vélo « passe-partout », idéal pour une équipe qui vise tous les terrains de la Grande Boucle à la Classique de Liège.

Scope Cycling, le nouveau partenaire qui veut tout gagner

« Gagner le Tour de France » : le mantra du nouveau partenaire

La grande nouveauté s’appelle Scope Cycling. Cette marque néerlandaise devient le fournisseur exclusif de roues pour les trois prochaines saisons. Les déclarations sont sans ambiguïté.

Nieck Busser, de Scope Cycling, l’affirme clairement : « L’objectif à long terme est clair : gagner le Tour de France. » Cette collaboration est vue comme un banc d’essai ultime. Les roues Scope seront testées, poussées dans leurs retranchements et améliorées en continu dans le creuset de la compétition la plus exigeante.

Une optimisation systémique pour des gains marginaux décisifs

La science derrière le nouveau vélo d’INEOS

Chez INEOS Grenadiers, la performance ne se résume pas à empiler des composants haut de gamme. Elle est systémique. Le vélo est pensé comme un ensemble cohérent où le cadre, les roues, la position du coureur et les réglages interagissent.

Carsten Jeppesen, Directeur des Opérations Performance chez INEOS, explique : « Après un processus de tests approfondi, Scope offrait une trajectoire en parfaite adéquation avec nos ambitions. » Le travail conjoint en soufflerie a été déterminant. L’objectif ? Valider des gains mesurables sur la traînée aérodynamique, la stabilité latérale dans les vents de côté et le rendement énergétique à chaque coup de pédale.

L’intégration des roues Scope vise ainsi des améliorations ciblées : une meilleure tenue dans les longues échappées, une réactivité accrue dans les relances et une optimisation sur les efforts contre-la-montre.

Design et livrée : une évolution subtile

Le rouge et blanc, un message fort pour 2026 ?

Le Dogma F 2026 arbore une livrée renouvelée, mais non révolutionnaire. Les teintes rouges et blanches dominent, remplaçant le noir des saisons précédentes. Des touches d’orange viennent ponctuer l’ensemble.

Cette évolution esthétique irait de pair avec le prochain maillot de l’équipe, selon certaines rumeurs. Ce choix reflète la philosophie globale du projet 2026 : évoluer sans rupture, affiner sans tout bouleverser. La machine est visuellement reconnaissable, mais avec une signature actualisée.

Une stratégie cohérente pour reconquérir la première place

Le vélo INEOS Grenadiers 2026 incarne une stratégie mûrie. En conservant le Dogma F, l’équipe mise sur une plateforme fiable et polyvalente. En s’alliant avec Scope Cycling, elle injecte un nouveau savoir-faire et une volonté agressive de développement.

Cette alliance « Dogma F x Scope » n’est pas un coup d’essai, mais un pari calculé. Il traduit la volonté de l’équipe de regagner sa position dominante en optimisant chaque détail, des roues à la position du coureur. Le message est lancé à Jumbo-Visma, UAE Emirates et autres prétendants : INEOS mise sur l’intelligence collective et l’évolution continue pour reconquérir le sommet, avec un objectif ultime et commun aux deux partenaires : la victoire sur le Tour de France. La bataille technique pour le maillot jaune 2026 est déjà lancée.

Pauline Ferrand-Prévot vise l’histoire en 2026 : Le doublé Tour de France – Mondial dans son viseur

Après une saison 2025 magistrale couronnée par les victoires à Paris-Roubaix et au Tour de France Femmes, Pauline Ferrand-Prévot n’a plus soif, elle a faim. La championne française, auréolée de son titre olympique 2024, dévoile une ambition démesurée pour l’année à venir : régularité, nouvelles classiques, et un doublé inédit Tour de France – Championnat du Monde. PFP, une athlète en état de grâce.

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Le retour de la Maestra : Comment Ferrand-Prévot a dompté 2025

2025 devait être une année d’apprentissage. Elle fut une année de consécration. De retour sur route après son sacre olympique sur le VTT à Paris 2024, Pauline Ferrand-Prévot a transcendé ses propres plans. Sa philosophie ? « Essayer, expérimenter. Si ça marche, formidable. Sinon, on passe à autre chose sans regret. » Une approche décomplexée qui a produit des étincelles.

Le printemps a vu la championne de Visma-Lease a Bike réaliser l’impensable : s’imposer en solitaire sur l’enfer du Nord – Paris-Roubaix, avant d’enchaîner les podiums sur les chemins blancs de Strade Bianche et dans le Tour des Flandres. Des résultats qui n’étaient qu’un prélude à l’été français.

Le secret du Col de la Madeleine : L’art de la patience

Le Tour de France Femmes 2025 a scellé sa légende retrouvée. Mais derrière la démonstration de force finale au sommet du Col de la Madeleine se cache un combat intérieur bien moins visible : celui contre l’impatience. « Le plus difficile était d’attendre l’ascension de la Madeleine. Je savais que j’étais prête, mais vous ne savez jamais à quel point » confie-t-elle dans le podcast Inside the Beehive de son équipe. « Contrôler cette attente a été mon plus grand défi. La patience n’est pas ma qualité première. »

Une attente stratégique qui a payé au centuple. Lorsqu’elle a enfin pu lâcher ses adversaires, la sensation fut unique. « J’étais en parfaite maîtrise. C’est ce sentiment où rien ne peut vous arriver, le même qu’aux Jeux Olympiques. C’est rare, et terriblement gratifiant. »

2026 : L’année de tous les possibles pour une championne affamée

L’appétit vient en mangeant, et les succès de 2025 ont aiguisé les ambitions de la Française. Son contrat avec Visma-Lease a Bike court encore deux ans, et elle compte bien en exploiter chaque seconde. Son credo pour la saison prochaine ? La régularité.

« Je pense pouvoir être plus constante sur l’ensemble de la saison » affirme-t-elle avec une conviction tranquille. Les leçons de 2025, année d’expérimentation réussie, sont désormais intégrées. « J’ai tellement appris l’année dernière que maintenant, je sais ce que je dois faire. »

La liste de chasse 2026 : Classiques, Tour de France et le Mondial

Ses objectifs sont clairs, ambitieux, et assumés. Pauline Ferrand-Prévot ne se contente pas de vouloir défendre ses titres ; elle veut élargir son palmarès :

Plus de Classiques : Forte de ses performances printanières, elle veut ajouter d’autres monuments à son tableau de chasse.

Le doublé Tour de France : Remporter une deuxième couronne consécutive sur la Grande Boucle féminine est une priorité absolue.

Le titre Mondial : Le graal manquant à sa collection exceptionnelle (hors VTT) est dans son viseur. Les Championnats du Monde 2026 à Montréal représentent l’objectif ultime.

« J’aimerais gagner plus de Classiques, mais je veux aussi essayer de remporter à nouveau le Tour de France et être championne du monde l’année prochaine » lance-t-elle, résumant un programme à faire pâlir ses concurrentes.

Une intuition de grande année : Le mental gagnant de PFP

Au-delà de la préparation physique et tactique, c’est peut-être son état d’esprit qui fait la différence. Sans pouvoir totalement l’expliquer, Pauline Ferrand-Prévot pressent que 2026 sera une année exceptionnelle.

« Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai le sentiment que ce sera une super bonne année pour moi » avoue-t-elle, confiante. Cette intuition, nourrie par la réussite et la maîtrise acquises, est le carburant d’une championne au sommet de son art.

La préparation : Sa période préférée

Un détail révélateur : elle aborde la lourde préparation pour le Tour de France avec un plaisir non dissimulé. « C’est ce que je préfère dans le cyclisme » admet-elle. Cette passion pour le travail de l’ombre, pour la construction méthodique de la performance, est le socle de ses futurs succès.

De Paris-Roubaix au sommet de la Madeleine, Pauline Ferrand-Prévot a réécrit son histoire en 2025. Désormais, son regard est braqué sur 2026 avec une ambition simple : marquer l’histoire du cyclisme féminin. La quête de régularité, le désir de nouveaux trophées sur les classiques, la défense de son titre sur le Tour et la conquête de l’arc-en-ciel à Montréal dessinent le portrait d’une championne insatiable. La machine est lancée, et le peloton mondial est prévenu.

Florian Sénéchal : « Mon cœur voulait Alpecin » – Le pari de la renaissance pour 2026

Après l’effondrement d’Arkéa-B&B Hotels, Florian Sénéchal a dû reconstruire. Sa solution ? Un retour aux fondamentaux. À 32 ans, le champion de France 2022 a fait le choix du cœur en signant pour la formation belge Alpecin-Premier Tech. Actuellement en stage en Espagne, le Nordiste livre ses premières impressions et dévoile les raisons intimes d’un transfert qui ressemble à un retour à la maison.

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Un choix du cœur et du bon sens

Le visage de Florian Sénéchal s’éclaire lorsqu’il évoque Alpecin. « C’est la seule équipe que mon cœur voulait choisir » confie-t-il à la presse, depuis son stage de pré-saison à Valence. Un coup de foudre sportif, mais aussi une décision stratégique.

Ce transfert, né en 2024, s’est concrétisé avec une simplicité déconcertante. « J’avais des contacts chez Canyon France. Je leur ai dit d’en parler aux frères Roodhooft. Ça s’est fait naturellement » raconte le coureur. Une opportunité née d’un réseau, au moment précis où son équipe bretonne disparaissait, faute de sponsors.

Retrouver son ADN : la « mentalité belge » des classiques

Chez Alpecin, Sénéchal ne découvre pas un monde inconnu. Il y retrouve une culture, un ADN qu’il connaît par cœur. « C’est une équipe qui vit Classique, qui vit la puissance et la vitesse dans les sprints » analyse-t-il.

Après six saisons chez Soudal Quick-Step, le Nordiste, qui réside en Belgique, se sent en terrain conquis. « J’aime leur style de travail. Je retrouve mes points de repère dans une mentalité belge. » Une philosophie agressive, tournée vers les courses d’un jour du Nord de l’Europe, parfaitement alignée avec son propre profil de rouleur-puncheur.

Premier stage à Valence : prendre ses marques sans van der Poel

Le baptême du feu a lieu en Espagne. À Benicàssim, près de Valence, Sénéchal enchaîne les kilomètres avec ses nouveaux coéquipiers. Un stage indispensable pour s’acclimater. « C’était vivement conseillé de venir ici pour prendre ces premiers repères » admet-il.

Une intégration qui se fait en l’absence du leader, Mathieu van der Poel, déjà lancé dans sa saison de cyclo-cross. Peu importe. L’essentiel est de s’imprégner des méthodes, du matériel Canyon et de créer des automatismes avec l’effectif.

Un rôle précis : lâcher-prise pour les leaders

À 32 ans, Sénéchal arrive avec une mission claire. Il n’est pas recruté comme chef de file, mais comme un luxueux équipier de choc. Son expérience et sa puissance doivent servir les ambitions de Mathieu van der Poel, Jasper Philipsen et Kaden Groves.

« Mon objectif est de performer à mon meilleur niveau et de fournir un travail de qualité » déclare-t-il sur les réseaux de l’équipe. Un discours d’équipier parfait, prêt à se mettre au service d’un collectif ultra-compétitif.

Le programme 2026 : des Émirats aux pavés flamands

Le calendrier de Sénéchal dessine une montée en puissance vers son terrain de jeu de prédilection. Sa reprise est prévue sur l’UAE Tour, mi-février. Une épreuve pour affûter la condition.

Puis, direction le nord. Son premier grand objectif sera l’Omloop Het Nieuwsblad, le 28 février. C’est là, dans le vent et sur les pavés, que l’apport de Sénéchal sera scruté à la loupe. Peut-il, dans ce cadre optimal, retrouver le niveau qui l’a vu triompher à Cholet en 2022 ?

Une nouvelle dynamique après deux années compliquées

Ce transfert chez Alpecin représente bien plus qu’un simple changement de maillot. C’est une bouffée d’oxygène après deux saisons difficiles dans une structure Arkéa en crise. « Je suis impatient et reconnaissant de relever de nouveaux défis » affirme-t-il.

Dans cette équipe stable et performante, dédiée aux classiques, Sénéchal dispose enfin de l’écosystème parfait pour renaître. Loin des incertitudes, au cœur d’une machine à gagner. Le pari est lancé.

Révolution silencieuse dans le peloton : Pourquoi Tudor Pro Cycling a fait le choix stratégique (et sentimental) de Sportful pour 2026

La Tudor Pro Cycling Team de Fabian Cancellara tourne une page clé de son histoire. Après ASOS, c’est le géant italien du textile technique Sportful qui endosse le rôle de partenaire officiel à partir de 2026. Un changement de fond, mais pas de forme : le maillot iconique reste, tandis que l’ambition technique s’envole. Décryptage d’un partenariat qui mêle données, performance et une solide histoire d’amour avec « Spartacus ».

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Maillot 2026 dévoilé : Le design reste, la technologie décolle

Tudor Pro Cycling a levé le voile sur son équipement pour la saison prochaine. Surprise : le design sobre et élégant, noir rehaussé de rouge Tudor, ne change pas. Ce qui évolue radicalement, c’est ce qui se cache sous le tissu. Le partenariat avec Sportful n’est pas un simple changement de logo, mais une alliance technologique dédiée à l’optimisation extrême de la performance.

Une fusion entre expertise Italienne et data du peloton

Sportful n’arrive pas les mains vides. La marque, qui habille déjà Red Bull – BORA – hansgrohe, possède un palmarès historique (Mapei, Tinkoff-Saxo) et une méthodologie éprouvée : la co-création avec les athlètes. Pour Tudor, l’objectif est clair : développer des textiles sur-mesure en se basant sur les retours précis des 47 coureurs de l’équipe.

Les axes de R&D sont triples :

Aérodynamisme : Chasser la moindre traînée pour gagner des watts précieux.

Thermorégulation : Optimiser l’évacuation de la sueur et la régulation thermique, de l’Enfer du Nord aux ascensions alpestres.

Confort longue durée : Éliminer les points de friction pour une performance constante, même après six heures de course.

Cette approche « data-driven » transforme le maillot d’un simple uniforme en un équipement de pointe, parfaitement aligné sur la trajectoire ascendante de l’équipe.

L’histoire vient Full Circle : Le retour gagnant de Cancellara chez Sportful

Au-delà des datas, ce partenariat pulse au rythme du cœur. Il marque un retour aux sources plein d’émotion pour Fabian Cancellara.

2010-2026 : Du triplé historique à l’héritage d’une équipe

En 2010, « Spartacus » vivait une saison de légende sous les couleurs de Saxo Bank, vêtu de Sportful. Cette année-là, il a enchaîné Tour des Flandres, Paris-Roubaix et deux étapes sur le Tour de France. Une saison mythique, cousue du même fil que son maillot.

« Sportful a participé à certains des moments les plus importants de ma carrière, surtout cette saison 2010 inoubliable » confie le fondateur de Tudor. « Ramener cette histoire, cette confiance, au sein du projet Tudor est très spécial. Nous ne renouons pas seulement avec une marque, nous construisons sur un socle d’expérience commune. » Ce lien personnel transcende le simple business. C’est un gage de confiance et une promesse de qualité, portée par un homme qui connaît l’exigence absolue du plus haut niveau.

La feuille de route Tudor : Graver son nom dans le WorldTour

Ce changement de partenaire technique n’est pas un coup d’essai, mais un coup d’accélérateur. Il s’inscrit dans la trajectoire ambitieuse et calculée de Tudor Pro Cycling.

Une équipe en orbite, sur route et en Gravel

Avec 47 coureurs de 11 nationalités et une présence affirmée sur route et en gravel, Tudor se construit une identité hybride et moderne. Les performances en 2025, comme le podium de Michael Storer au Tour de Lombardie derrière Pogacar et Evenepoel, ont confirmé son statut d’équipe Professional la plus en vue.

L’objectif des trois prochaines années est sans équivoque : obtenir une licence WorldTour. Chaque décision, du recrutement à l’équipementier, est orientée vers ce but. Le choix de Sportful, partenaire éprouvé du plus haut niveau, envoie un signal fort à tout le peloton : Tudor vise la permanence parmi l’élite, et s’en donne les moyens techniques et humains.

Le partenariat entre Tudor Pro Cycling et Sportful est bien plus qu’une nouvelle étiquette sur un maillot. C’est la convergence d’une vision technologique exigeante, d’une histoire humaine puissante et d’une ambition sportive claire. Pour les fans, le maillot restera ce symbole noir et rouge familier. Pour les coureurs, il deviendra une seconde peau, optimisée par des décennies d’expertise italienne. Et pour Fabian Cancellara, c’est la boucle d’une carrière légendaire qui se referme, pour mieux lancer son équipe vers l’avenir. La révolution Tudor est en marche, et elle est désirement habillée pour l’étape décisive.

Le révélateur bleu électrique : Soudal Quick-Step dévoile son arme de visibilité massive pour 2026

Alors que le peloton s’agite dans les coulisses du mercato hivernal, Soudal Quick-Step frappe un grand coup sur le plan visuel. Ce mardi 16 décembre, l’équipe belge, en partenariat avec Castelli, a levé le voile sur son maillot pour la saison 2026. Loin d’une simple évolution esthétique, cette tenue incarne une stratégie : celle de la sécurité active. Un bleu nuit profond, mais strié d’éclairs jaune fluorescent. Un signal fort, directement inspiré de la campagne « Shine for Safety », qui promet de faire scintiller les Wolfpack sur l’asphalte.

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Plus qu’un maillot, un gilet de sécurité haut de gamme

Le constat est immédiat. La dominante bleu foncé, signature historique de l’équipe, est préservée. Fidélité à l’ADN, mais pas statu quo. La révolution se niche dans les détails, ou plutôt dans leurs éclats.

Le jaune fluorescent, nouveau coéquipier invisible

Gone sont les discrètes frises. Place à des bandes jaune fluorescent d’une intensité nouvelle, stratégiquement placées sur le torse et le dos. Cette intégration n’est pas décorative. Elle est physiologique. Elle vise à capter l’œil des automobilistes dans les conditions de lumière tamisée, au petit matin ou en fin de journée, lorsque les risques sont les plus élevés. Le cuissard, lui, reste uni en bleu foncé pour un maintien technique identique à 2025.

« Shine for Safety » : Du concept à l’étoffe

Cette démarche est l’extension logique de l’initiative lancée lors des Classiques ardennaises 2025. Elle traduit une préoccupation montante dans le peloton : la sécurité routière à l’entraînement. Tim Merlier, sprinteur et leader de l’équipe, salue l’innovation : « Nous passons des centaines d’heures sur des routes ouvertes. Tout ce qui augmente notre visibilité est un avantage crucial. C’est une protection concrète. » Le maillot devient un équipement de sécurité.

Un mercato tournant : Le Wolfpack se réinvente sans Evenepoel

Si le maillot change, le roster aussi. La saison 2026 marque un pivot stratégique majeur pour Soudal Quick-Step avec le départ fracassant de son leader absolu.

Les départs : L’ère post – Remco s’ouvre

Le transfert de Remco Evenepoel (vers Red Bull – BORA – hansgrohe) est l’épicentre du séisme. Il emporte avec lui des lieutenants précieux comme Mattia Cattaneo. L’équipe voit aussi partir James Knox (Team Picnic PostNL), le jeune Luke Lamperti (EF), et enregistre les retraites de vétérans comme Pieter Serry. Une page se tourne.

Les arrivées : Un collectif épaissi et expérimenté

Pour compenser, la direction a mené un recrutement volumineux et ciblé, privilégiant l’expérience et la polyvalence :

Jasper Stuyven (Lidl-Trek) : Un spécialiste des Classiques et un finisseur intelligent.

Dylan van Baarle (Visma) : Un pilier des courses d’un jour, apportant une robustesse et une intelligence tactique inestimables.

Steff Cras (TotalEnergies) : Un grimpeur solide pour renforcer l’équipe sur les courses par étapes.

Alberto Dainese (Tudor) & Filippo Zana (Jayco) : Un duo italien pour renforcer le secteur sprint et la montagne.

Laurenz Rex (Intermarché) : Un belge talentueux pour les courses rapides.

Les espoirs Jonathan Vervenne et Fabio van den Bossche complètent ce tableau, avec le jeune Cériel Desal en approche.

Objectif 2026 : Une identité renouvelée sur tous les fronts

Le message est clair. Sur la route, Soudal Quick-Step veut être plus visible et plus sûr. Dans la construction de l’équipe, elle mise sur un collectif étoffé et moins dépendant d’un seul homme. Le maillot 2026 est le symbole tangible de cette double transition. Il ne s’agit plus seulement de gagner des courses, mais de les aborder avec une philosophie renouvelée, où la prudence et la visibilité deviennent des atouts tactiques. La Wolfpack entre dans une nouvelle ère, déterminée à briller… pour être vue.

Lenny Martinez 2026 : Une statégie bien huilée pour conquérir le Tour de France

À l’aube de sa deuxième saison chez Bahrain Victorious, Lenny Martinez mise sur la continuité. Le jeune prodige français de 22 ans a dévoilé un programme 2026 quasiment identique, avec une nuance de taille : le Tour de Suisse remplace le Dauphiné. Objectif ultime ? Le maillot à pois sur la Grande Boucle, après y avoir déjà brillé en 2025.

Programme 2026 : La recette du succès reconduite

Lenny Martinez ne brise pas une dynamique gagnante. Pour sa deuxième année sous les couleurs bordeaux et or de Bahrain Victorious, le grimpeur de Cannes repart sur une base éprouvée. Une stratégie délibérée pour capitaliser sur les repères acquis et affiner sa forme vers un pic estival.

Un calendrier progressif et maîtrisé

Sa saison débutera, comme en 2025, par le doublet provençal de fin février : la Classic Var (21 fév.) et le Tour des Alpes-Maritimes (22 fév.). S’ensuivra la première grande épreuve WorldTour de l’année : Paris-Nice (8-15 mars), où il avait remporté une étape l’an passé.

Le printemps sera articulé autour de deux classiques ardennaises et d’un tour par étapes : la Flèche Wallonne (23 avril) et le Tour de Romandie (29 avril – 4 mai), autre théâtre d’une de ses victoires en 2025.

Le seul changement : un test grandeur nature face à Pogacar

La seule modification notable intervient en juin. Martinez troque le Critérium du Dauphiné (devenu Tour Auvergne-Rhône-Alpes) pour le Tour de Suisse (17-21 juin). Une proposition de son staff, acceptée avec enthousiasme.

« C’est toujours sympa de voir autre chose », confie-t-il. Cette mutation offre un avantage de taille : un face-à-face direct avec Tadej Pogacar, déjà annoncé au départ. Une opportunité parfaite pour se jauger face au favori du Tour, quelques semaines avant le grand rendez-vous.

Le Tour de France : L’objectif roi et la quête du pois

Tout son premier semestre est calibré pour arriver au meilleur niveau en juillet. Lenny Martinez ne fait pas mystère de ses ambitions : le Tour de France (4-26 juillet) est « le point clé de la saison ».

Construire sur les fondations de 2025

Lors de sa première participation en 2025, Martinez a marqué les esprits en endossant à plusieurs reprises le maillot à pois du meilleur grimpeur. Cette expérience, aussi précieuse que douloureuse, a forgé sa détermination. En 2026, il ne vise pas seulement à reproduire cet exploit, mais à le concrétiser jusqu’à Paris. L’objectif est clair : gagner des étapes de montagne et lutter pour le classement de la montagne.

Une liberté d’action préservée

Son statut au sein de Bahrain Victorious évolue. Après une saison de rodage et trois victoires WorldTour (Paris-Nice, Tour de Romandie, Dauphiné), Martinez bénéficie d’une liberté tactique accrue. L’équipe lui fait confiance pour saisir les opportunités, tout en servant la stratégie collective. Cette marge de manœuvre est le signe d’une confiance absolue dans son talent et son instinct de coureur.

Lenny Martinez 2.0 : Plus mature, plus fort, plus déterminé

À 22 ans, Lenny Martinez a quitté l’ère des promesses pour entrer dans celle de la confirmation. Son intégration au sein d’une équipe internationale est désormais achevée.

Les leçons d’une « saison folle »

Il qualifie lui-même sa saison 2025 de « un peu folle », entre pics de forme spectaculaires et inévitables creux. Ces fluctuations sont le lot des jeunes talents. Aujourd’hui, il aspire à plus de régularité au plus haut niveau. La stabilité de son programme est un levier pour y parvenir.

Une philosophie inchangée : « Soit premier, soit rien »

Derrière son physique frêle et son apparente nonchalance se cache un compétiteur intraitable. Sa devise, « Soit premier, soit rien », résume son état d’esprit. Il reste ce grimpeur d’instinct, capable de dérailler une course sur un coup de tête. Bahrain Victorious a choisi de cultiver cette audace, non de la brider.

Le programme 2026 de Lenny Martinez épouse une logique implacable : progressivité, confrontation de haut niveau et focalisation absolue sur le Tour de France. En échangeant le Dauphiné contre le Tour de Suisse, il relève un nouveau défi face à Pogacar. Avec davantage d’expérience et la même soif de victoires, le jeune Français a tous les atouts pour transformer l’essai et écrire un nouveau chapitre de son ascension vers le sommet du cyclisme mondial.

Vuelta 2026 : le parcours explosif se dévoile à Monaco ! Un départ de folie et un final andalou inédit

Le mercredi 17 décembre 2025 à 19h, le cyclisme mondial aura les yeux rivés sur Monaco. La présentation officielle du parcours de la Vuelta a España 2026 promet des révélations de taille : un Grand Départ historique en Principauté, des incursions en France et une conclusion révolutionnaire à Grenade. Préparation d’une édition qui pourrait tout chambouler.

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17 décembre 2025, 19h : Le grand rendez-vous révélateur

Le suspense touche à sa fin. Ce mercredi 17 décembre à 19h00 précises, depuis Monaco, l’organisation lèvera le voile sur le tracé intégral de la Vuelta 2026. La cérémonie, diffusée en direct sur RTVE, détaillera les 21 étapes de cette 81e édition, programmée du 22 août au 13 septembre 2026. Un moment crucial pour les équipes, les coureurs et les fans, qui découvriront les aspérités d’un parcours déjà annoncé comme l’un des plus ardus de la dernière décennie.

Monaco entre dans l’Histoire : le triplé inédit des Grands Départs

La Vuelta 2026 commence par un coup de maître. Monaco devient la première ville au monde à avoir accueilli le départ des trois Grands Tours. Un CLM inaugural spectaculaire : Dès le samedi 22 août, les favoris s’affronteront sur un contre-la-montre individuel de 9,6 km dans les rues de la Principauté. Un tracé sinueux et technique, entre le Casino et le port, avec une arrivée en ligne droite mythique : celle du Grand Prix de F1. Cap sur la France : Dès le lendemain, dimanche 23 août, la course quittera Monaco pour une étape intégralement française. Une entrée en matière européenne qui souligne l’ambition internationale de cette édition.

Le parcours décrypté : entre France, Pyrénées et concentré andalou

Si quelques étapes restent mystérieuses, la cartographie générale se précise. La Vuelta 2026 tournera le dos au nord de l’Espagne pour un voyage centré sur le sud et la France.

Première semaine : De la Méditerranée aux Pyrénées

Après Monaco, la course plongera dans le sud de la France. Une étape très attendue reliera Gruissan à Font-Romeu, dans les Pyrénées-Orientales, offrant potentiellement la première arrivée au sommet de cette Vuelta. Un premier coup de feu pour les grimpeurs.

Deuxième semaine : La descente vers l’Andalousie

Le parcours devrait ensuite filer vers le sud. Des villes comme Cordoue pourraient faire leur retour, évoquant des souvenirs de sprints royaux. Le relief se fera plus présent, préparant le terrain à l’apothéose finale.

Troisième semaine : L’Andalousie, terrain de décision ultime

C’est ici que tout se jouera. La dernière semaine sera un concentré de difficultés en terre andalouse, conçu pour créer de l’écart. Les cols mythiques confirmés : L’Alto de la Pandera (8,4 km à 7,8%) et le terrible Alto de Peñas Blancas (19 km à 6,7%) sont officiellement au programme. Deux ascensions où Richard Carapaz a déjà inscrit son nom. Un CLM décisif à Jerez : Un second contre-la-montre, qui pourrait emprunter en partie le circuit de Jerez, ajoutera une dose d’incertitude tactique.

La grande révolution : l’arrivée finale à Grenade. Pour la première fois depuis des décennies, la Vuelta ne conclura pas à Madrid. C’est dans les rues de Grenade, avec l’ombre de la Sierra Nevada, que le vainqueur 2026 sera couronné les 12 et 13 septembre. Une fin de course totalement inédite.

21 (13/09) Grenade Grenade Finale Arrivée historique hors de Madrid.

Les projets qui n’ont pas abouti (et pourquoi)

Le parcours final est le fruit d’arbitrages. Des projets spectaculaires ont été écartés : L’arrivée finale aux Canaries, abandonnée : Un scénario de folie prévoyait 4 étapes à Tenerife et Grande Canarie, avec une ascension du Teide. Abandonné après le retrait de Grande Canarie, il a ouvert la voie à Grenade.

Le retour par Andorre, incertain : Souvent évoqué, un passage par la principauté pyrénéenne ne semble pas figurer au tracé final cette année.

Comment ne rien rater de la présentation officielle ?

Tous les détails seront révélés le mercredi 17 décembre 2025 à 19h00.

Où ? À Monaco, ville du Grand Départ 2026.

Sur quelle chaîne ? En direct sur la chaîne publique espagnole RTVE (et probablement sur ses plateformes numériques).

Entre son départ monégasque historique, son escapade française et son final andalou concentré, la Vuelta 2026 s’annonce comme un monument. Un parcours conçu pour les audacieux, qui promet trois semaines de course imprévisibles et de suspense absolu. Rendez-vous le 17 décembre pour lever le dernier voile sur cette épopée à venir.