Il y a un peu plus de deux ans, Tyler Farrar mettait un terme à sa carrière de cycliste professionnel, à 33 ans. Après près de 15 ans passés dans le peloton, 31 victoires dont 1 étape de chaque Grand Tour, le sprinteur américain avait dit stop. De retour chez lui aux Etats-Unis, il est devenu pompier.
Tyler Farrar, l’un des sprinteurs les plus rapides
Ses deux meilleures saisons, Tyler Farrar les a connues en 2009 et 2010. Chez Garmin, il s’était affirmé comme étant l’un des sprinteurs les plus prolifiques du moment. Passé un peu plus tôt par la France en portant les couleurs du Cofidis, c’est quelques saisons après qu’il s’est révélé. Plusieurs étapes du Tour d’Italie et d’Espagne, une cinquième place sur le Tour des Flandres, bref, Farrar est une bête à gagner. En 2011, il connait une saison plutôt compliquée avec la perte tragique de son meilleur ami Wouter Weylandt, décédé sur les routes du Giro. Présent sur place, il n’a pas poursuivi l’épreuve. En juillet, il resurgi en remportant une étape du Tour de France, qui lui manquait encore, en signant sa victoire d’un W en hommage à Wouter Weylandt. Après, la carrière de l’Américain a été beaucoup plus calme et il n’a signé « que » 5 victoires en trois saisons. Sa dernière victoire remonte à 2014, où il s’était imposé sur la 3e étape du Tour de Beijing. En 2017, il a pris sa retraite après un abandon sur le Grand Prix de Montréal.
De retour au pays et devenu pompier
Dès la fin de sa carrière, Tyler Farrar a quitté Gand, où il résidait, pour retourner chez lui aux Etats-Unis et est devenu pompier. « Être pompier a toujours été quelque chose qui me restait derrière la tête quand je courais. Je voulais le faire quand j’étais enfant, mais j’avais beaucoup de succès sur les courses de vélo… La lutte contre les incendies a toujours été un travail que je voulais une fois que je savais que le vélo était fini pour moi », a-t-il déclaré à Cyclingnews dans une longue interview. Sa vie, Tyler Farrar ne l’expose pas sur les réseaux sociaux comme le font presque tous les athlètes aujourd’hui. Il répond en disant n’avoir jamais voulu la renommée que le cyclisme lui a apporté. « J’ai adoré avoir ces objectifs que tu construisais l’hiver. Mais l’attention des médias et la célébrité qui l’accompagne, c’est ce que j’aimais le moins. Je n’étais jamais à l’aise avec ça et c’était presque un soulagement quand j’ai pris ma retraite », a-t-il poursuivi. « Je sens que je suis vraiment passé d’un travail de rêve à un autre travail de rêve. J’ai eu de la chance à cet égard. J’ai pu vivre mon rêve et c’était fantastique. J’ai vraiment eu de la chance de l’avoir fait mais j’étais prêt à clore ce chapitre et à avancer dans ma vie. »
