Face à la crise sanitaire, l’Union Cycliste Internationale (UCI) s’est réunie exceptionnellement en début de mois. En proie à de nombreuses annulations ou reports, l’instance dirigeante se trouve en difficulté financière et doit lancer « un plan global d’économies » a annoncé le président David Lappartient.
Plus de 650 événements cyclistes annulés
L’UCI fait face à une crise sans précédent. De nombreuses courses prestigieuses n’ont pas pu se tenir à l’image du Tour des Flandres, de Paris-Roubaix, de Liège-Bastogne-Liège ou encore du Tour d’Italie. L’instance dirigeante a d’ailleurs interdit toute compétition avant le 1er juin et la période pourrait être allongée de nouveau. Certaines épreuves ont pris les devants comme le Tour de l’Utah aux Etats-Unis qui a annoncé l’annulation de sa course qui devait se dérouler en août. Toutes ces annulations « entraîneront malheureusement une réduction importante des revenus de l’UCI », peut-on lire dans le communiqué. En effet, l’Union Cycliste Internationale a pris la décision de reverser « aux organisateurs d’épreuves annulées – et comprises dans la période durant laquelle la tenue d’événements n’est pas possible – l’intégralité des taxes d’inscription au calendrier dans le cadre des mesures d’accompagnement mises en place depuis le début de la crise ».
L’UCI obligée de réduire ses coûts
Dans ce contexte plus que particulier, l’UCI a du prendre une série de mesures pour éviter la faillite financière. Le manque d’événements aura un coût non négligeable bien que des épreuves comme le Tour de France soient pour l’instant maintenues. Le report des Jeux Olympiques et Paralympiques entraîne par conséquent un report du versement des revenus olympiques qui arrivent normalement en deuxième partie de saison. Compte tenu de toutes ces informations et après concertation, l’Union Cycliste Internationale a notamment décidé :
- de réduire les salaires et/ou indemnités de ses dirigeants,
- d’avoir recours au chômage technique pour l’ensemble des 130 collaborateurs,
- de geler les recrutements,
- de revoir les projets et objectifs qui avaient été fixés pour l’année 2020 et suivante…
C’est sérieux ?