Vincenzo Nibali crawle en Italie dans le bocal aux requins bleus

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Giro d'Italia 2017. Vincenzo Nibali. Bonbons. Requin de Messine.
Vincenzo Nibali parmi les requins bleus ! Crédit photo : @Bahrain_Merida

La liste des surnoms donnés aux coureurs est longue et révélatrice de leur empreinte marquante dans l’histoire du cyclisme. Le plus connu est sans doute celui que porte l’un des quintuples vainqueurs du Tour de France, Bernard Hinault, surnommé, « Le Blaireau ». Comparaison appréciée à juste titre par le triple vainqueur du Giro d’Italia. Ce sobriquet est né d’un fait de course relaté par la très belle plume de Pierre Chany, journaliste sportif spécialisé dans le cyclisme, qui couvrit 49 Tours de France pour le quotidien sportif L’Équipe. À l’époque, tout le monde s’interpellait comme ça a déclaré Hinault. Deux de ses coéquipiers dirent devant Chany, « C’est un Blaireau ! ». L’histoire de l’animal avait trouvé le chemin de sa gloire à travers le prisme d’une légende du cyclisme. Vincenzo Nibali a également le sien, sous l’aspect d’un squale, « Le Requin de Messine ». Entre les deux, tout est une question de dents acérées et d’attaques incisives. 

Quel Blaireau sur le Giro ! 1980-1982-1985. Vincenzo Nibali : 2013-2016

Crédit photo : @giroditalia

Les requins bleus de Vincenzo Nibali sont de tendres squales

Bernard Hinault a toujours apprécié qu’on le compare à un Blaireau que l’on trouve par chez lui dans les forêts bretonnes et que ça ne le dérangeait pas du tout qu’on le surnomme ainsi. Il a toujours mis en avant les spécificités de ce mustélidé fouisseur. « Quand on connaît l’animal, quand on le chasse, j’ai eu les mêmes réactions. Quand on m’emmerde, je rentre dans mon trou. Mais quand je sors, je mords». Pour Vincenzo Nibali, le leader de l’équipe Bahrain-Merida, ce n’est pas le fait d’admirer les requins en méditerranée à qui il doit son surnom. Ses attaques vives et percutantes sur ses adversaires, sans les mordre, ont bien souvent fait la différence, et cela, en ne faisant qu’une bouchée d’eux. Ce qui est peut-être moins le cas ces derniers temps. Nibali est originaire de Messine en Sicile, un détroit borde la ville, bras de mer qui sépare cette île de l’Italie. On y croise souvent le Carcharodon carcharias, appelé communément le Grand Blanc. Un requin réputé pour être dangereux sans pour autant être un mangeur d’hommes. Image véhiculée par le film « Les dents de la mer » de Steven Spielberg. Le parallèle était trouvé avec le coureur, un surnom est né.

Pas de blaireau en gélatine noire et blanche pour Bernard Hinault

L’époque veut du marketing à tout bout de champ. Au temps de Bernard Hinault, il commença à poindre le bout de son nez quand Bernard Tapie fit irruption dans le monde du cyclisme. En 1980, l’entreprise La Vie Claire est reprise par le Groupe Bernard Tapie et sponsorise l’équipe dévolue au Blaireau, sans pour autant avoir des bonbons à son effigie. À notre époque, une image est la plupart du temps associée à un produit. Vincenzo Nibali a trouvé le sien, il nage dans la gélatine ! Même si ses bonbons squales n’ont pas la prétention de refaire rapidement une recharge d’hydrate de carbone et de sucre comme les ours en or de Peter Sagan.

Crédit photo : @Laura_Meseguer

Une peinture de guerre sur un cadre de vélo du squale

Crédit photo : George Scott

Vidéo. Le Requin de Messine prépare ses attaques minutieusement

@vincenzonibali

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