Sur la vingtième et avant-dernière étape de ce Tour de France, Vincenzo Nibali (Bahrain Merida) a réalisé une grande prestation qui lui a permis de s’imposer dans la station de Val Thorens. Le duo de Movistar composé d’Alejandro Valverde et de Mikel Landa a dû se contenter des places d’honneur tandis qu’Egan Bernal (Team INEOS) a parfaitement géré son maillot jaune. Sauf incident de dernière minute, le Colombien sera déclaré vainqueur de cette 106e édition sur les Champs-Elysées.
Il ne pouvait pas mieux finir. Après avoir vécu une Grande Boucle difficile, Vincenzo Nibali a relevé la tête et de quelle façon. Le grand champion qu’il est a réussi à venir à bout de la dernière étape de montagne de cette édition en s’imposant en solitaire après avoir pris l’échappée. Pourtant la mission était rendue d’autant plus compliquée que le tracé faisait seulement 59 kilomètres avec la longue montée de Val Thorens pour finir. Cela ne l’a pas empêché de se montrer offensif quasiment dès le départ lui permettant de prendre le bon coup et de faire ensuite la différence au fil de l’ascension. C’est une victoire de prestige que s’offre là le Requin de Messine dans la plus haute station d’Europe.
Nibali résiste aux coureurs du général
Ce n’était pas forcément le favori pour s’illustrer mais l’Italien a su déjouer les pronostics. Profitant de son avance (plus de 2 minutes), comme d’autres coureurs, au pied de la montée de Val Thorens, il n’a jamais cédé ensuite. Ce sont même ses adversaires qui l’accompagnaient dans l’échappée qui ont été incapables de suivre son rythme. C’est dire à quel point le coureur de la formation Bahrain Merida a bien terminé sachant que le groupe des favoris a mené un rythme régulier tout au long de l’ascension. Le Team Jumbo-Visma a eu beau rouler dès le pied, cela n’a pas suffi en tout cas pour rattraper le vainqueur du jour. Mais cette opération menée par l’équipe néerlandaise a quand même payé d’un autre côté.
Alaphilippe, Bernal marquent ce Tour
Le rythme imposé dans le peloton a effectivement mis fin aux espoirs de podium de Julian Alaphilippe. Le Français, encore deuxième au général au moment de prendre le départ, a cédé à peu près à la moitié de la montée. Epuisé, ne pouvant plus suivre, le coureur de Deceuninck – Quick Step va finir tant bien que mal l’étape en 26e position à trois minutes et dix-sept secondes. Un résultat qui l’a relégué au cinquième rang du général. Mais cela paraît tellement anecdotique par rapport à l’ensemble de son Tour de France. Vainqueur de deux étapes et porteur du maillot jaune durant quatorze jours, le numéro 1 mondial a bien été le grand acteur de cette édition, qui restera comme un des grands moments de sa carrière.
Autre coureur qui s’apprête quant à lui à vivre un instant fort, c’est Egan Bernal. Après avoir pris le maillot jaune sur l’étape précédente et son coup de force au col de l’Iseran, le Colombien n’a pas été en difficulté sur le dernier opus du triptyque alpestre. Serein dans la trentaine de kilomètres d’ascension devant le mener à l’arrivée, à aucun moment la tunique jaune n’a semblé lui échapper. Terminant avec Geraint Thomas, son équipier et dauphin, cela ressemble beaucoup à une passation de pouvoir entre le vainqueur sortant et celui qui va le succéder au palmarès. En tout cas, une chose est certaine, Bernal va rentrer dans l’histoire du Tour avec sa victoire finale. Ce sera le premier Colombien à remporter la course et le plus jeune vainqueur depuis François Faber en 1909. Ce Tour sera historique jusqu’au bout.
.@Eganbernal crosses the line alongside 2018 champion @GeraintThomas86. 💛
Egan Bernal franchit la ligne d’arrivée juste après, avec le vainqueur sortant. 💛#TDF2019 pic.twitter.com/GUtdyDHcK0
— Tour de France™ (@LeTour) July 27, 2019