C’est par un court communiqué publié sur sa page facebook que Bradley Wiggins, 36 ans, a annoncé qu’il abandonnait définitivement la compétition. Sportif Britannique le plus médaillé aux Jeux Olympiques (huit breloques), premier coureur de son pays à avoir triomphé sur le Tour de France, anobli par la reine Elisabeth II en 2013, Sir Bradley Wiggins se retire en laissant derrière lui une trajectoire remarquable depuis ses débuts professionnels en 2002.
De l’anonymat aux plus grands succès
La carrière de l’Anglais n’aura pas été un long fleuve tranquille. Débarqué à la Française des Jeux dans l’anonymat le plus complet, sa difficile adaptation à la route lui aura valu une longue période de vaches maigres. Jean-Cyril Robin avait raconté, voici quelques années, comment il avait été chargé par Marc Madiot d’aller chercher « ce grand gaillard », et le quartier « pas terrible » de Nantes où habitait alors son coéquipier. Il faudra attendre 2005 et le modeste Circuit de Lorraine pour voir Wiggins obtenir sa première victoire en professionnel (hors Tour de l’Avenir). Il est alors déjà champion olympique de poursuite individuelle en titre. La courbe ascendante se poursuivra, avec des succès de plus en plus nombreux et prestigieux : 1e du prologue du Dauphiné 2007, 3e du Tour de France 2009, vainqueur de la première étape du Giro 2010, 3e de la Vuelta 2011, avant le sacre suprême lors du Tour de France 2012. Wiggins compte d’ailleurs parmi les rares coureurs à avoir porté les maillots de leaders des trois Grands Tours. Les dernières années n’auront pas été moins prolifiques puisque le grand rouleur (1,90 cm) aura encore gagné les Tours de Grande-Bretagne et de Californie, non sans battre le record de l’heure en 2015 (qu’il détient toujours) ni sans briguer un dernier titre olympique à Rio.
SIR BRADLEY WIGGINS ANNOUNCING RETIREMENT FROM PROFESSIONAL CYCLING. You can find the full statement on our Facebook page #WIGGINS pic.twitter.com/6S2zXM1vYT
— Wiggins (@OfficialWIGGINS) December 28, 2016
Une fin de carrière en plusieurs actes
Le désormais ex-coureur de la Sky aura fait plané le doute ces derniers mois quant à son futur professionnel. En septembre il annonçait, à une semaine d’intervalle, qu’il prenait sa retraite sur route puis qu’il en sortait pour participer au Tour d’Abou Dhabi… Avant de renoncer à une semaine de l’épreuve ! En ce qui concerne sa retraite définitive, celle de la piste, l’Anglais aura jouer une partition similaire en déclarant que les 6 jours de Gand seraient sa dernière course, avant de déclarer au sortir de sa victoire avec Mark Cavendish : « Je n’ai pas encore tranché, j’adore toujours rouler. Qui n’aurait pas envie de revenir ici, après une telle semaine et avec un tel public ? ». L’entraîneur Britannique de poursuite, Heiko Salzwedel, avait abondé dans le sens d’une possible prolongation jusqu’aux JO de Tokyo en indiquant notamment : « Bradley peut continuer avec l’équipe de poursuite. Il y a des événements majeurs qui approchent, et je ne l’empêcherai pas de participer aux Jeux Olympiques de 2020 […] Il sera toujours le bienvenu ».
Finalement, une forme de lassitude l’a-t-elle vaincue ? Quelle est la part de l’affaire des AUT dans sa décision ? L’ouverture d’une enquête à ce sujet ainsi que sa comparution devant le parlement britannique l’ont vraisemblablement ébranlé. Quoi qu’il en soit, la fine silhouette du natif de Gand en Belgique ne devrait pas disparaître des radars du monde cycliste. En passionné de son sport, il devrait réapparaître dans un futur proche, dans le Team Wiggins ou ailleurs…
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9e étape du Tour de France 2016 – Victoire de Bradley Wiggins
Ce ne sont pas huit breloques mais bel et bien huit médailles aux jeux !…Le palmares est exceptionnel, quelque peu terni par ces dernières affaires de dopage…Des casseroles qu’il traine désormais comme une mauvaise batterie de cuisine…Dans ce tintamarre, doit-on douter de ses paroles ? En fait, nul ne sait s’il porte seul le chapeau, mais on a quand même le sentiment que Bradley a parfois le melon et qu’il connait bien la musique. Il faut même reconnaître que Sir Bradley a réussi à mettre Gand dans sa poche sur sa dernière partition. Malheureusement cette sortie se fait sans tambour ni trompette et après ces derniers tours de piste, le voici qui quitte finalement la scène, à l’américaine, sous les vivats du public belge mais dans une certaine discrétion médiatique.
Il y a peu Froome demandait à Wiggins de s’expliquer sur les aut . Le britannique se moque de l’anglais . Peut être que wiggins craint son ancien coéquipier sur le plan de la communication et préfère sans aller par la petite porte , ou prépare t’il des révélations sur la sky et ses gains marginaux… toujours est il que sir Bradley a appris son métier dans des équipes françaises .