Pour la dernière journée de course du Tour d’Algarve, Elie Gesbert (Team Arkéa Samsic) a fini de la meilleure des manières. Au sommet de l’Alto do Malhao, le Français s’est imposé devant Joao Rodrigues (W52 / FC Porto) avec qui il avait fait la différence dans l’ascension finale. C’est son deuxième succès en carrière, le précédent remontait à une étape du Tour du Limousin en 2017. Un belle journée donc pour le coureur de 25 ans, qui avait vécu une dernière année quasi blanche. Pour Rodrigues son plus proche poursuivant, l’issue est également excellente même s’il n’y pas eu la victoire d’étape au bout. Deuxième du général avant cette étape, le Portugais a remonté son retard de 12 secondes aux dépends d’Ethan Hayter (INEOS Grenadiers) leader depuis trois jours. Finalement, il s’est adjugé le Tour d’Algarve pour 9 secondes par rapport au Britannique alors que Kasper Asgreen complète le podium en terminant à 28 secondes.
La dernière étape étape de ce tour d’Algarve a donc proposé un déroulement de course assez singulier et une conclusion non moins originale, avec ce coureur de Porto qui vient damer le pion au leader d’Ineos… Les formations Quickstep ou Ineos, jusque -là dominatrices de manière assez insolente à la fois aux étapes et au général, battues à le dernier jour par E.Gesbert d’Arkéa et au général par Rodrigues de Porto, voici donc une issue inhabituelle, certains diraient réconfortante…
En fait, que ce soit ces coureurs de Porto ou bien Elie Gesbert, tous surent attendre leur heure, celle de cette difficile montée finale pour les uns ou les trois cents derniers mètres pour Gesbert , une manière de courir juste, exactement à l’opposé de leur comportement sur la seconde étape avec arrivée en altitude où les gars de Porto se brûlèrent inutilement à mener un train d’enfer dans les kilomètres précédant l’ascension, Elie Gesbert attaquant quant à lui trop loin du sommet et permettant aux Ineos et à Hayter de tirer les marrons du feu…
Le monde à l’envers donc sur cette dernière étape, avec pour couronner le tout Asgreen et des Quickstep à la planche sur toute la fin de course on ne sait pourquoi… S’agissant d’Hayter, sans doute faillit-il là suite aux séquelles de sa chute survenue la veille dans le chrono… Une sacrée gamelle en partie descendante, sur un virage qui se referme, un excès d’intrépidité ou une erreur de jugement, la courbe étant abordée non sur les freins mais sur les prolongateurs, une énorme erreur qui doit être partagée par le directeur storpif, sans doute trop silencieux à l’oreillette…
Comme quoi, même ceux supposés les plus forts peuvent toujours progresser… Quant à la chaine Eurosport qui diffusa trés généreusement cette épreuve, elle se montra de nouveau à la hauteur : son surréaliste d’un speaker du giro en début de retransmission et puis bien sûr coupure de pub coupant allègrement le commentaire, le temps de ces multiples images débilitantes, « top 10 des gamelles », etc… Ici et en sus pub sur la future retransmission des championnats du monde de curling féminin… Ah oui alors !…