Dans un final marqué par des chutes sur la cinquième étape du Tour d’Italie, Kaden Groves (Alpecin-Deceuninck) est passé à travers pour l’emporter au sprint. A l’issue des 171 kilomètres disputés sur un profil vallonné, surtout dans sa première partie, l’Australien s’est montré plus rapide que Jonathan Milan (Bahrain – Victorious) le vainqueur de la deuxième étape et Mads Pedersen. Durant cette journée, Remco Evenepoel (Soudal – Quick Step) est tombé à deux reprises.
Après deux places de troisième depuis l’entame de ce Giro, Kaden Groves a trouvé l’ouverture en conclusion de la cinquième étape. Plus fort au sprint, le coureur d’Alpecin-Deceuninck s’est imposé au terme d’un final mouvementé. C’est le moins que l’on puisse dire. A 7 et 2,5 kilomètres de l’arrivée, deux chutes sont survenues dans le peloton. Dans la première, Primoz Roglic (Jumbo – Visma) et Fernando Gaviria (Movistar Team) ont notamment été impliqués. Dans la deuxième, Remco Evenepoel (Soudal – Quick Step) a chuté comme ce fut déjà le cas dans la première partie de l’étape. Sans oublier, en franchissant la ligne d’arrivée, la chute de Mark Cavendish (Astana Qazaqstan Team) alors qu’il a achevé l’étape en cinquième position.
Classement du Tour d’Italie – Etape 5
1 – GROVES Kaden (Alpecin-Deceuninck) les 171 km en 4:30:19 (40 km/h)
2 – MILAN Jonathan (Bahrain – Victorious) m.t
3 – PEDERSEN Mads (Trek – Segafredo) m.t
4 – DAINESE Alberto (Team DSM) m.t
5 – CAVENDISH Mark (Astana Qazaqstan Team) m.t
6 – DALLA VALLE Nicolas (Team Corratec – Selle Italia) m.t
7 – MAESTRI Mirco (EOLO-Kometa) m.t
8 – FIORELLI Filippo (Green Project-Bardiani CSF-Faizanè) m.t
9 – VENDRAME Andrea (AG2R Citroën Team) m.t
10 – MATTHEWS Michael (Team Jayco AlUla) m.t
Classement général du Tour d’Italie
1 – LEKNESSUND Andreas (Team DSM) en 19:06:03
2 – EVENEPOEL Remco (Soudal – Quick Step) + 0:28
3 – PARET-PEINTRE Aurélien (AG2R Citroën Team) + 0:30
4 – ALMEIDA João (UAE Team Emirates) + 1:00
5 – ROGLIČ Primož (Jumbo-Visma) + 1:12
6 – THOMAS Geraint (INEOS Grenadiers) + 1:26
7 – VLASOV Aleksandr (BORA – hansgrohe) m.t
8 – SKUJIŅŠ Toms (Trek – Segafredo) + 1:29
9 – GEOGHEGAN HART Tao (INEOS Grenadiers) + 1:30
10 – ALBANESE Vincenzo (EOLO-Kometa) + 1:39
En d’autres lieux ou à un autre moment, la course aurait été annulée ou raccourcie, mais trop d’intérêts sont ici en jeu, et UCI, organisation ou équipes ont laissé faire, pour le plus grand bonheur des amateurs d’images spectaculaires, avec comme point d’orgue Cavendish passant la ligne en vol plané et néanmoins cinquième, ce qui ne gâche rien. Avec la météo humide, la seule portion d’arrivée en patinoire ne manquait pas de sel, avec deux longues lignes blanches pour parcourir la courbe où s’orienterait le sprint, un passage piétons terminant le décor, juste avant la ligne, peut-être pour arriver à pied, comme une sorte de fin de piste d’atterrissage pour Cavendish et quelques autres… Observons que le britannique chasse de l’arrière et débute son embardée sur ces lignes blanches, tandis qu’un peu plus tôt, Milan, en y chassant plusieurs fois de l’arrière, y perdit une bonne partie de sa lutte face à Groves… Ils n’avaient qu’à rouler ailleurs, diront certains, et le débat sera clot…
De ce bien triste spectacle d’un cyclisme professionnel de plus en plus souvent mal embarqué par mauvais temps, dégageons cependant deux chutes parmi tant d’autres, celles d’Evenepoel, car celles-ci n’impliquent pas seulement l’état des routes ou la météo : la première chute est causée par un chien, il ne manquait plus que ça… Le petit animal débouche et fait tomber un des équipiers d’Evenepoel à gauche, tandis que lui tombe à droite…. Sur la seconde chute, heureusement survenue à 2,5 km de la ligne, le jeune champion belge ne peut s’en prendre qu’à lui même, puisqu’il se relève et s’écarte subitement à droite, percutant un coureur et chutant tout seul. Cela permit aussi de voir Evenepoel pencher vers un mauvais côté, et de le retrouver furibond, selon un tempérament toujours difficile à réfréner, pour lui comme pour quiconque…