Après plusieurs journées éprouvantes pour les sprinteurs, le peloton retrouve enfin un terrain favorable à la vitesse pure. Ce samedi 12 juillet, la 8e étape du Tour de France 2025, longue de 171,4 km entre Saint-Méen-le-Grand (Ille-et-Vilaine) et Laval, promet un nouveau bras de fer entre les rois du sprint. Un final en faux plat montant, pour les costauds, devrait départager Jonathan Milan (Lidl-Trek) et Tim Merlier (Soudal-QuickStep), deux des plus puissants du peloton depuis le début de ce Tour.
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Un terrain de jeu idéal pour les sprinteurs
La configuration du parcours ne laisse que peu de place aux baroudeurs. Une seule difficulté répertoriée : la côte de la Butte à 16 km de l’arrivée (900 m à 3,8 %), trop courte pour faire la différence. Le scénario d’un sprint massif semble inévitable. Après plusieurs étapes piégeuses en Bretagne et en Normandie, les « grosses cuisses » ont coché cette journée comme un rendez-vous majeur.
Merlier vs Milan : acte deux !
Victorieux à Dunkerque lors de la 3e étape, Tim Merlier a dominé d’un souffle Jonathan Milan. Le Belge a su compenser l’absence de son poisson-pilote Bert Van Lerberghe pour s’imposer grâce à sa puissance et à son sens du placement. Ce samedi, il cherchera à doubler la mise. Face à lui, Milan comptera sur le soutien solide de son train composé d’Edward Theuns, Jasper Stuyven et Simone Consonni pour prendre sa revanche. L’Italien affectionne ce type de sprint légèrement montant, terrain idéal pour ses qualités de rouleau compresseur.
Biniam Girmay en embuscade
Sur une arrivée plus usante que rapide, Biniam Girmay (Intermarché-Wanty) a un vrai coup à jouer. Solide depuis le Grand Départ, l’Érythréen bénéficie d’un train bien organisé avec Hugo Page et Laurenz Rex, et peut tirer profit d’une course plus chaotique. Troisième à Dunkerque, Phil Bauhaus (Bahrain Victorious) fait aussi partie des valeurs sûres, tout comme Søren Wærenskjold (Uno-X Mobility), impressionnant de régularité depuis le départ à Lille.
Les outsiders à surveiller
Derrière ce trio de favoris, plusieurs outsiders espèrent profiter d’un sprint désorganisé. Jordi Meeus (Red Bull-Bora-Hansgrohe), encore incertain après sa chute de lundi, pourrait miser sur l’expérience de Danny Van Poppel pour viser le podium. Kaden Groves (Alpecin-Deceuninck) bénéficie d’un train de luxe avec Mathieu van der Poel en dernier lanceur, même si les ambitions du Néerlandais au maillot vert pourraient brouiller la hiérarchie interne.
Dylan Groenewegen (Jayco-AlUla), discret jusqu’à présent, espère retrouver son meilleur niveau. D’autres comme Pascal Ackermann (Israel-Premier Tech), Bryan Coquard (Cofidis), Alberto Dainese (Tudor), Arnaud De Lie (Lotto Dstny) ou encore Arnaud Démare (Arkéa-B&B Hotels) viseront une place d’honneur, voire mieux si les circonstances leur sourient.
Les Français en quête d’un exploit
Côté tricolore, les espoirs reposeront principalement sur Paul Penhoët (Groupama-FDJ), souvent bien placé, et Bryan Coquard, toujours explosif sur les arrivées légèrement montantes. Axel Laurance (INEOS Grenadiers) et Samuel Watson pourraient également tenter de dynamiter le final si l’opportunité se présente.
Peu d’espoir pour l’échappée
À moins d’un miracle, les fuyards du jour devraient être repris dans les 20 derniers kilomètres. Sur un profil aussi lisse, les équipes de sprinteurs devraient contrôler sans difficulté, à l’image de Soudal-QuickStep, Lidl-Trek, Intermarché-Wanty ou Alpecin-Deceuninck.
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