Alors qu’il roulait sur une route très fréquentée de San José, chez lui au Costa Rica, Andrey Amador a été arrêté par la police qui a jugé dangereux le comportement du coureur de la Movistar.
En patrouille sur les routes de San José, la police a croisé Andrey Amador lors d’une sortie d’entraînement. Le coureur de la Movistar risquait pour sa vie sur cette portion très fréquentée par les automobilistes et de ce fait, les forces de l’ordre ont décidé de l’arrêter et de saisir son vélo. Les esprits se sont échauffés entre les deux partis comme on peut le voir sur la vidéo enregistrée par la police. « Vous ne savez pas qui je suis« , raconte Andrey Amador. « Si vous prenez mon vélo et que vous le jetez, je dois payer. Il coûte plus cher que votre putain de moto« . En colère, le porteur du maillot rose sur le Giro d’Italia a expliqué que le policier l’avait presque fait tomber et qu’il avait l’intention de s’arrêter plus loin et pas au milieu de la route où c’était très dangereux.
Conscient d’être allé trop loin verbalement, Andrey Amador a par la suite présenté ses excuses: « Mon père m’a dit qu’il était déçu de moi, qu’il m’avait trouvé arrogant et que la meilleure chose à faire était de demander pardon. Je veux présenter mes excuses à ceux qui ont été offensés et qui surveillent nos routes pour nous protéger« . Depuis, il a payé une amende et récupéré son vélo.
VIDEO CYCLISME
Andrey Amador arrêté par la police
Muscler le cerveau, ce n’est pas la chose la plus simple, on le voit bien avec certains jeunes footballeurs…Et pourquoi certains jeunes cyclistes n’auraient-ils pas, eux aussi, des difficultés ? Veillons cependant, en découvrant ce fait divers sur cet Amador, grisé peut-être par l’amas d’or qu’il se fait par la pratique du cyclisme, véritable pépite de la Movistar, à ne pas inverser les problèmes…Il en va souvent ainsi de cette modernité de l’information qui, à tout relater, en oublie les questions de fond…Le vrai problème, le problème majeur, est celui que pose sur la route la circulation des véhicules motorisées qui circulent de plus en plus souvent au plus grand mépris des cyclistes, en ne respectant pas notamment les 1,5 mètres réglementaires…Le cas d’Amador a cependant un certain intérêt à rappeler les cas de cyclistes immatures, il y en a toujours…mais qui se mettent eux-mêmes en danger en premier lieu ! Il y a peut-être aussi une autre question à poser : le coureur de la Movistar avait-il d’autres possibilités pour effectuer son trajet ?…Car s’il n’avait pas d’autres solutions, il y aurait alors à interroger des sujets autrement plus importants : comment le réseau routier est-il amménagé ? Pour qui l’est-il en priorité ?