Sitôt l’annonce de l’effectif de Direct Energie pour le Tour de France 2017, dont il ne fera pas partie, Bryan Coquard a livré ses sentiments à nos confrères de Ouest France. La déception prime pour le jeune coureur, même s’il parvient à faire la part des choses…
Bryan Coquard : « J’en veux forcément à Jean-René Bernaudeau »
Ce n’est que ce matin, peu avant l’annonce officielle, que Bryan Coquard a appris qu’il ne serait pas du voyage en Allemagne. Et même si les choses ont été faites « dans les règles de l’art », comme tient à le rappeler le coureur, la douleur n’en est pas moins prégnante : « Je m’attendais à cette décision depuis hier. Je suis très déçu, j’aurais aimé faire partie de la bande. Je suis très triste, vraiment ému. Ça me tenait tellement à cœur de faire le Tour de France. J’ai failli gagner une étape l’an dernier, je voulais briller pour l’équipe. Mais maintenant que c’est annoncé c’est mieux. J’étais tellement dans l’attente… Je sais que je n’y serai pas. Ça fait mal, c’est le Tour de France quand même ! »
Et pour le moment, la pilule a du mal à passer. Les relations entre le sprinteur et son directeur sportif se sont tendues depuis l’annonce du premier de quitter l’équipe en fin de saison. Pourtant, Bryan Coquard estime ne rien avoir à se reprocher : « Jean-René a eu le sentiment d’être trahi car il avait l’impression d’avoir tout bien fait pour moi. Il s’est senti blessé. Mais c’est lui qui m’a forcé à donner ma réponse si tôt. Je lui en veux car je n’ai pas l’impression d’avoir commis une erreur depuis le début de la saison. J’ai tout fait pour être opérationnel. Depuis mi-mai, quand je lui ai appris que je ne resterai pas, les choses ont commencé à changer. Je pense que l’on ne peut pas faire de grand numéro sur le vélo quand on n’est pas à 100 % dedans. Je pensais être plus fort que tout ça. Mais non. Inconsciemment, ça m’a beaucoup touché mais je ne l’ai jamais montré »
La piste au lieu du Tour de France 2017
Une fois la décision managériale digérée, il conviendra de se projeter sur le reste de la saison. Pour le moment, rien n’est arrêté : « Est-ce que je vais réussir à rebondir ? Je pense que oui. Mais peut-être que, là encore, je me vois trop fort. Comme ça a été le cas les jours qui ont précédé le championnat de France. Alors que finalement j’ai craqué… J’ai décidé de revenir à mon premier amour : la piste. Je sais qu’il y a un stage piste en Italie très prochainement. J’aimerais bien y aller. Je veux faire du vélo comme je l’aime ».
Pour la saison 2018, rien n’est décidé si l’on en croit le principal intéressé : « J’ai trois ou quatre équipes, françaises et étrangères, avec lesquelles le projet tient la route. Dont une avec un très beau projet. Partir à l’étranger ne me fait pas peur du tout, ça pourrait me relancer. Il y a une formation où je pourrais avoir le rôle de sprinteur principal, dans les autres le rôle serait partagé ». Il sera alors temps de tourner la page Direct Energie, en essayant de ne retenir que les (nombreux) bons moment…
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