Arrivé à 2’33 du groupe de tête hier, Alberto Contador a déjà grandement hypothéqué ses chances de victoire finale dans la Vuelta 2017. Mais s’il est un coureur capable d’inverser le scénario, c’est bien le grimpeur espagnol ! Pour espérer changer le cours de l’histoire, le natif de Pinto devra débord retrouver ses jambes.
Alberto Contador : « J’avais de très mauvaises sensations«
Lorsqu’on est triple vainqueur du Tour d’Espagne, on ne peut se satisfaire d’une anonyme 37e place lors d’une étape de montagne. Surtout dès la 3e étape. Surtout lorsque l’on s’appelle Alberto Contador. Le leader de Trek-Segafredo s’est montré quelque peu démuni à l’heure d’expliquer les raisons de sa contre-performance : « J’avais de très mauvaise sensations. Dès la Rabassa je l’ai senti… Je ne sais pas ce qu’il s’est passé mais je me sentais très, très faible. Même quand on allait à un rythme relativement calme, j’étais en difficulté. J’en ai parlé à Peter [Stetina] pour qu’on essaie de sauver la journée. J’espère que c’était juste une mauvaise journée, due peut-être à un manque de rythme et de compétition« .
Pour autant, le triple vainqueur de l’épreuve ne semble pas trop touché moralement. Il se projette déjà sur les jours à venir « Maintenant, le plus important est de récupérer et de comprendre pourquoi je me suis senti si mal, pour ensuite décider de la tactique à adopter. Dans tous les cas, j’ai envie de profiter de ce Tour d’Espagne. C’est la Vuelta où je suis le plus serein de toute ma carrière, et j’en profite un maximum. C’est sûr que j’ai envie d’être plus à l’avant. Cela n’a pas pu se faire aujourd’hui, mais j’essaierai dans les prochains jours. »
Peter Stetina : « Il s’agissait surtout de limiter les pertes«
Chargé de veiller sur son leader espagnol, Peter Stetina a assisté avec impuissance à la défaillance de Contador : « Quand nous sommes arrivés près du sommet du col de la Rabassa, c’était de plus en plus dur pour Alberto. Dans la descente, il est venu me dire qu’il n’était pas dans un bon jour et qu’il faudrait qu’on se batte pour sauver la Vuelta. Le rythme auquel on a grimpé la dernière ascension montre bien qu’Alberto n’était pas bien. Il s’agissait alors surtout de maintenir un effort régulier jusqu’au sommet et faire la descente à bloc pour limiter les pertes pour en vue de la suite de la Vuelta. »
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