Nacer Bouhanni ne participera pas à la 109e édition de Milan-San Remo. Ses supporteurs sont déçus tandis que ses détracteurs sont heureux de pouvoir une fois de plus « démonter » le sprinteur vosgien. Il faudra bien un jour régler cela par une prise de conscience qui dans une révélation lumineuse leur insufflera que l’acharnement n’a aucune raison de s’impliquer dans la vie de ce coureur cycliste qui ne demande à personne de la compliquer plus que de raison.
Milan-San Remo 2018, un jour de grande peine pour Nacer Bouhanni
C’est une tempête flagrante et enflammée à l’intérieur d’un corps de sprinteur qui use ses poings dans des gants de boxe à la saison de l’hiver. C’est un homme en forme de boule de nerfs qui décharge l’adrénaline les jours de course victorieuse ou non. C’est samedi, privé de la Classique Printanière qu’il aura l’âme en peine, c’est sûrement la tristesse qui l’emportera sur ses humeurs parfois colériques et plaintives qui agacent ceux qui voudraient qu’elles soient autres. Le sprinteur de la Cofidis n’a rien à leur prouver, il a seulement à se convaincre que son forfait pour Milan-San Remo n’est qu’un nouveau bleu à l’âme passager, peut-être un de plus, certes, qui se soigne à coups de temps qui passe et éliminera le virus de la guigne passagère afin qu’elle rende les armes pour que ses bronches crient de rage son retour.
Que diront les mémoires courtes s’il lève un jour les bras sur la Primavera ?
Il a gagné avec de la chance. Il n’y avait pas tous les meilleurs sprinteurs cette année. Il ne regagnera jamais plus Milan-San Remo. Il va se prendre encore pour quelqu’un qu’il n’est pas. Il va demander à être payé en lingots maintenant. Nacer Bouhanni est l’un des meilleurs sprinteurs au monde, mais aussi l’un des Français qui remportent chaque année le plus de victoires. Celle-ci a plutôt mal commencé pour lui. Le compteur est encore vierge. Ce qui est une aubaine pour le descendre en flèche à défaut qu’il ait tapé dans le mille. Un classique du genre chez la moquerie qui est une sorte de Robin des Bois perfide. Mais que les mémoires courtes se rappellent tout de même que le futur réserve de belles surprises et ferment souvent la bouche au passé.
N.Bouhanni n’a pas encore de victoires cette année, mais avec la nouvelle direction de l’équipe, il n’a pas effectué jusque-là de nombreuses courses où il gagnait les années précédentes, ce qui pouvait le mettre en confiance diront fort justement certains… Le manager C .Vasseur étant le premier responsable de ce calendrier, de même que de la réforme SNCF du train Bouhanni, à savoir suppression des petites lignes et réduction des wagons, il y a une forme d’hypocrisie à regretter par ailleurs que Bouhanni n’ait pas encore gagné… Ce serait la limite du système de communication « Vasseur », lequel emprunte parfois des chemins de traverses totalement inconnus des GPS de base. Mais si tous les chemins mènent à Rome, celui-ci pour Boouhanni ne passe pas par Milan, et encore moins sur la si espérée et triomphale via Roma… Ceci dit sans juger négativement les modifications du programme de course de N. Bouhanni, le manager estimant très logiquement que la tête d’affiche, le coureur le mieux rétribué, doit effectuer les courses au plus haut niveau et non l’inverse, tout en évitant à N.Bouhanni de se tenir trop prés de Laporte, celle de sortie en fin de saison étant par contre largement ouverte… Mais tout ceci peut changer : un mauvais courant d’air et la porte se ferme ou peut tomber, etc… Affaire à suivre !
Foutez la paix à Bouhanni . Il revient de loin . Si son mental résiliant recolle à sa personnalité on pourra compter sur lui pour le sprint et des arrivées de courses tumultueuses . C’est un coureur qui a finalement besoin de sérénité pour redevenir explosif .