Présenté comme l’un des prétendants à la victoire finale sur ce Paris-Roubaix 2018, Arnaud Démare n’a jamais été dans le coup. Rapidement mis en difficulté dans les secteurs pavés, le Français était tout simplement dans une mauvaise journée. Un échec pour le coureur de Groupama-FDJ, qui ne doit pas retirer sa bonne première partie de saison.
Arnaud Démare déçu de sa prestation sur Paris-Roubaix
Ce matin au départ de Compiègne, Arnaud Démare pouvait légitimement être très ambitieux sur Paris-Roubaix. Malheureusement, la course n’a pas été à la hauteur de ses espérances. Classé 61e à 12 minutes et 54 secondes du vainqueur Peter Sagan, le Français visait un tout autre résultat. Une édition à oublier pour le coureur de Groupama-FDJ.
« Je suis déçu. Forcément je pense à l’équipe, à mon patron Marc Madiot, à tout le monde, à mes supporters, ma famille. Je suis vraiment désolé. C’est vrai qu’on peut se pointer au départ de Paris-Roubaix en ayant fait une période de classiques exceptionnelle, se pointer comme 3e coureur mondial au départ et puis au final (soupirs). Il faut jamais rien n’attendre de Paris-Roubaix tant qu’on n’y est pas, il faut la vivre. » réaction Démare Paris-Roubaix
Assez vite dans la course, Arnaud Démare a laissé paraître des signes de faiblesse. Perdant régulièrement des places dans les secteurs pavés, il s’est retrouvé souvent à l’arrière du peloton avant de craquer définitivement. Le champion de France a été tout simplement dans une mauvaise journée.
« J’ai eu quelques pépins, mais les jambes ne répondaient pas pour revenir. Je me suis cogné le genou d’entrée de jeu sur les premier secteurs, j’ai cassé une roue avant. Après ça a frotte pendant 5-6 kilomètres le temps que je rechange de roue. Je suis revenu, j’ai usé beaucoup d’énergie. Après j’étais plus dans le match, j’avais du mal à me remettre dans la course. » réaction Démare Paris-Roubaix
Arnaud Démare est le premier déçu par sa performance. Le champion de France attendait beaucoup de l’Enfer du Nord qu’il rêvait de remporter. Son printemps avait été jusque-là très positif avec une victoire d’étape sur Paris-Nice, une troisième place sur Milan-San Remo et Gand-Wevelgem.
« Je n’ai rien à regretter. J’avais tout bien préparé pour répondre présent aujourd’hui. Ça fait 2 mois que tout va, tout roule. Je me suis présenté avec de grandes ambitions. Ne jamais sous-estimer Paris-Roubaix. » réaction Démare Paris-Roubaix
3é à San-Remo et à Wevelgem, 2é également à Kurne, ce sont de très belles performances, sur les courses qui correspondent sans doute le mieux au profil d’Arnaud Démare… Malgré l’indécision toujours possible au départ, gagner à Roubaix relève sans doute d’une autre paire de manches… Démare a-t-il été perturbé par une maladie inconnue, par son histoire de trains dans la semaine, par un excès de paroles… ? Il jugeait que Sagan comme n’était pas au-dessus du lot, et sans doute était-il trop rapide dans son jugement… Peut-être n’avait-il pas envisagé de se retrouver lui-même en dessous de ce même lot ?… Bonne course de son équipier Marc Sarreau qui finit 26é… Paris-Roubaix se prépare-t-il au circuit de la Sarthe ? Ce n’est pas certain !… Dans les années 70, Roger de Vlaeminck partait avec Godefroot pour des sorties de 300km… « Le Gitan », sa carrière une fois achevée, reconnaissait qu’avant ou après avoir rejoint Godefroot, il ajoutait 100km… C’est une piste d’explication pour arriver le premier au vélodrome, version tantinet Bernard Hinault… Quatre belges dans les 10 à Roubaix, ils étaient cinq au tour des Flandres… Si on ajoute les slovaques, les suisses, les danois, etc, etc… c’est quand, un français de nouveau premier à Roubaix ?