Alors qu’ASO a annoncé le report du Tour de France du 29 août au 20 septembre, les deux autres Grands Tours du calendrier (le Giro et la Vuelta), ne savent pas encore à quelle sauce ils vont être mangés. En effet, ces deux épreuves pourraient voir leur durée être raccourcie d’une semaine. Et ce n’est pas au goût des Italiens qui veulent voir leur épreuve se dérouler entièrement.
Le Giro ne veut pas réduire la durée de sa course
« Depuis deux mois, on ne parle que de ça : comment faire mal au Giro, le seul vrai adversaire, fort, non aligné, du Tour de France, a déclaré Mauro Vegni, le directeur de la course, auprès de la Gazzetta dello Sport. A tel point qu’on est prêt à sacrifier la Vuelta (organisée par ASO, ndlr) aussi bien en ce qui concerne le nombre d’étapes que le calendrier. Les Français ont dit ouvertement qu’il fallait réduire le Giro à trois week-ends, au lieu de quatre, pour libérer des dates en vue de la fin de saison. Nous devons encore nous défendre. »
La faute à un calendrier trop dense ?
« C’est évident qu’avec un calendrier qui commence mi-août, des courses peuvent se superposer, a poursuivi Paolo Bellino, directeur général de RCS sport qui organise le Giro, entre autres. L’UCI ne nous aide pas, mais j’espère qu’au final, elle ne mettra pas la durée du Giro en cause pour ne pas fausser la concurrence. Dans ce cas, je prendrais ça comme un manque de respect non seulement pour le Giro, mais aussi pour toute l’Italie. » En effet, en cette fin de saison, de nombreuses courses vont se superposer avec d’abord les trois Grands Tours mais également toutes les classiques dites monuments qu’il faut parvenir à recaser. Et c’est le grand casse-tête dans lequel les instances dirigeantes sont plongées pour tenter de sortir d’ici les prochaines semaines un calendrier cohérent.