Mardi 10 juillet, le Tour de France s’est élancé de la Baule dans une ferveur populaire qui n’a pas dérogé à l’engouement de la grande fête cycliste du mois de juillet. Christopher Froome (Sky) en est l’un des animateurs dont la présence est malvenue et perceptible quand il descend de son bus pour se rendre à la signature puis au départ de la course. Les spectateurs ont trouvé un autre moyen que de le siffler pour montrer leur désaccord à sa participation à la Grande Boucle, la presque désertification de son espace vital. Une certaine tranquillité régnait autour de la formation britannique. Et si c’était cela le bonheur pour elle. Qu’on lui foute la paix !
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Christopher Froome est mal aimé mais reçoit de l’amour quand même
Pendant que Dave Brailsford, le « gourou » manager de la formation Sky répondait aux questions d’un journaliste dans le paddock installé d’un bout à l’autre du bus, son leader Christopher Froome répondait à un autre à deux pas de lui. Derrière l’enclave délimitée par un ruban, Chrystèle Leplongeon regardait la scène sans soupçonner « le malaise » qui se passait sous ses yeux. Cette spectatrice est venue voir le Tour de France pour la première fois de sa vie à 48 ans sans rien connaître du monde de la petite reine. La curiosité a toujours du bon pour une femme épanouie de son temps. Tandis que le bus de l’équipe BORA-hansgrohe garé à côté de celui la formation britannique était assailli par les spectateurs venus en masse pour voir Peter Sagan paré de sa tunique verte du leader du classement par points, Chrystèle Leplongeon dénuée de rancœur moralisatrice qui s’empare de l’opinion des Français à l’égard du quadruple vainqueur du Tour de France, pris une photo souvenir de sa rencontre éloignée avec Froomey, sans être bousculée par la foule et sans apriori sur celui dont elle a entendu parler en mal dans les médias. Chrystèle Leplongeon, malgré elle, donna de l’attention à ce coureur plongé dans une tourmente affective et ne fut pas la seule à l’immortaliser. Ces instants de bons sentiments comptabilisés à la fin du Tour de France se chiffreront en tonnes d’amour, sûrement.
Une spectatrice qui ne deviendra pas supportrice, mais…
L’effervescence qui règne autour de la plus grande course au monde est due en grande partie au public qui vient l’accueillir sur le bord des routes, dans les villes départ et d’arrivée. L’enjeu sportif passe presque au second plan, certes, les connaisseurs de vélo sont au rendez-vous mais c’est surtout la France au sens large de son identité qui grandit son événement. Les enfants, l’Avenir de ce pays, profitent des vacances scolaires depuis vendredi dernier et viennent encourager les coureurs. Accompagnés des parents ou des grands-parents, de leur oeil innocent, le mépris hors d’atteinte de la réflexion et la haine inexistante, ils font de Christopher Froome un champion respectable. Ils tendent sa photo ou un vulgaire bout de papier pour obtenir un autographe de celui qui se fera un réel plaisir de signer un autographe. Beaucoup diront que l’opération séduction est impérative pour se racheter de ce qu’il fait subir au cyclisme. Son contrôle anormal au salbutamol sur la Vuelta 2017 est classé. Christopher Froome a été blanchi par l’UCI (Union Cyclisme Internationale) et fait figure de grand favori pour remporter le Tour de France, le cinquième de sa carrière. En ce mercredi, Chrystèle Leplongeon vaque à ses occupations, comme un enfant, elle n’a rien contre Christopher Froome et ne se serait jamais permise de le siffler ou le huer. Cette femme ne deviendra pas non plus l’une de ses supportrices mais quand elle entendra à nouveau son nom sortir de son enceinte JBL Bluetooth Xtreme qui délivrera les dernières infos sportives, un souvenir s’emparera d’elle, à la teneur d’une pacifique découverte sans mot dire.