Daniel Felipe Martinez vainqueur au Puy Mary, Primoz Roglic solide patron du Tour de France

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Daniel Felipe Martinez gagne la 13e étape du Tour de France dominé par Roglic
Daniel Felipe Martinez brille sur l'étape du massif central. Photo : A.S.O./Pauline Ballet

La 13e étape du Tour de France disputée dans le massif central a fait des dégâts. Si Daniel Felipe Martinez (EF Pro Cycling) s’est imposé en échappé après un beau duel l’opposant à Lennard Kämna (BORA- hansgrohe), Primoz Roglic (Team Jumbo-Visma) a confirmé une fois de plus son statut de favori. A plus de six minutes du vainqueur, le maillot jaune été le meilleur parmi les favoris. Seul Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) a fini en sa compagnie. Le tenant du titre Egan Bernal (INEOS Grenadiers) a lâché du temps.

Après une entame difficile dans ce Tour de France, Daniel Felipe Martinez retrouve de sa superbe. Le vainqueur du dernier Critérium du Dauphiné a éclaboussé de toute de sa classe le final de la 13e étape du Tour de France. Dans le massif central, et plus particulièrement, dans le Col de Neronne et Puy Mary, le grimpeur colombien a fait forte impression. Alors qu’il devait faire face à Maximilian Schachmann et Lennard Kämna deux coureurs de BORA-hansgrohe, ça ne l’a pas empêché de se diriger vers la victoire.

Martinez, une journée à l’avant récompensée

Sur cette étape avec plus de 4 000 mètres de dénivelé, les attaquants ont pris l’avantage. De nombreux coureurs distancés au général ont fait partie de l’échappée. Il y avait notamment Warren Barguil (Team Arkéa Samsic), Dan Martin (Israël Strat-Up Nation), Marc Soler (Movistar Team) et Julian Alaphilippe (Deceuninck – Quick Step) pour ne citer qu’eux. Mais chacun d’entre eux, à un moment donné, a touché ses limites face à Martinez, qui était le plus fort. Kämna a eu beau résister dans le final, et même essayé de le distances à deux reprises, cela n’a pas suffi pour prendre l’ascendant sur le Colombien qui a pris définitivement le dessus sur un sprint dans de forts pourcentages.

Les Slovènes ont la main sur ce Tour de France pour le général…

C’était une journée avec deux courses bien distinctes. Celle des échappées qui est revenue à Martinez, et l’autre entre les protagonistes du général qui a permis au duo slovène composé de Primoz Roglic et Tadej Pogacar de se détacher. Un ton au-dessus dans l’ascension du Puy Mary, ils ont crée quelques écarts. Porte et Landa ont perdu 13 secondes, Lopez 16 secondes, mais surtout Bernal a concédé 38 secondes et Quintana 40 secondes. Par conséquent, une hiérarchie un peu plus claire commence à se dessiner au niveau du général. Roglic possède 44 secondes d’avance sur Pogacar et 59 secondes sur Bernal troisième actuellement. Derrière, Uran, Quintana, Lopez, Yates et Landa sont entre une minute 10 secondes et une minute 55 secondes de retard. Et les Alpes vont bientôt arriver…

… les Français en chasseur d’étapes

L’étape du massif central a fait deux grands perdants. Ce sont deux Français, Romain Bardet et Guillaume Martin ont fait une reculé au général. Concédant respectivement 2 minutes 30 secondes et 2 minutes 46 secondes sur Roglic et Pogacar, leurs espoirs de podium sont assurément partis. Ils sont même provisoirement sortis du top 10, occupant la onzième et douzième place. Difficile journée pour le cyclisme français, et terrible contraste en comparaison des Slovènes et des Colombiens, qui joueront eux bien les premiers rôles dans cette fin de deuxième semaine et lors de la troisième.

2 Commentaires

  1. La photo d’introduction est trompeuse ! Nous pourrions croire que l’arrivée se fait en descente, alors que nous sommes au sommet du Puy Mary, avec de trés forts pourcentages et au terme d’une nouvelle étape trés difficile, exténuante pour une grande partie du peloton, comme pour le maillot vert Bennett, dont l’image au passage de la la ligne nous ramènerait presque aux défaillances ou exploits des tours du passé, à ceux du si populaire Raphaél Géminiani, 95 ans, cet homme des plus grandes légendes cyclistes, ami de Fausto Coppi ou mentor de Jacques Anquetil, un homme auquel le tour se devait de penser aux détours de cette étape auvergnate…
    La manière dont D.P.Martinez remporte l’étape est assez notable : le dernier vainqueur du Dauphiné, sans aucun doute le plus fort de l’échappée, dispose de son dernier adversaire L.Kamna avec une parfaite maitrise, en remarquable coursier: aprés l’avoir usé jusqu’à la corde, se sachant le plus fort, il simule un premier sprint afin que l’adversaire le rattrape et lance son effort suffisamment tôt, mais le colombien revient sur lui et l’achève sur les derniers mètres de l’ascension…
    Le paradoxe serait de ne pas retrouver Martinez au classement général, mais victime d’une chute en début de tour, le colombien a abandonné toute ambition au général…
    Avant le départ, l’appréhension de la troisième semaine du tour était dans tous les esprits, la seconde semaine apparaissant alors moins définitive… Mais l’état de fatigue des concurrents et le classement général de ce tour si loin l’arrivée à Paris sont édifiants : les deux ténors slovènes y précèdent quatre colombiens, presque plus tôt que prévu… Les français font quatre, cinq et six à l’étape, mais ne peuvent masquer la déception tricolore, car G.Martin et R.Bardet se retrouvent désormais hors du top 10… Ah ! Quelle musique ! Contrairement à ce que certains malveillants pourront dire, ce ne sont pas des brel; mais qui voudrait les voir trop vite Honfleur ont vu le Cantal et n’en faisons pas un fromage : ce tour de France en septembre est loin d’être terminé…

  2. La photo initiale qui montrait D.P.Martinez au passage de la ligne, en rapport avec la course elle-même, me paraissait plus intéressante, même si celle-ci, en plan américain, sur le podium, donne plus précisément le coureur avec les marques des sponsors. Plan américain ou plan colombien, il faut s’habituer.

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