Remco Evenepoel et Primoz Roglic ont lourdement chuté sur la 5e étape étape du Critérium du Dauphiné. ASO et Thierry Gouvenou ont décidé de neutraliser l’étape du jour, entre Amplepuis et Saint-Priest, ce jeudi 6 juin. L’étape a été neutralisée. Pour rappel, ces deux coureurs précisément ont chuté sur le dernier Tour du Pays-Basque.
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C est la cata ce dauphiné.
Une bonne partie du peloton est tombée, à environ 25 km de l’arrivée, dans une véritable patinoire après la côte de Bel-air… Mais bien avant, durant toute la fin d’étape, il ne fut question que de danger, d’aménagements routiers aux abords de l’arrivée, de la pluie, d’un éventuel sabotage,etc…, et bien sûr de chutes… Déjà, des trois coureurs échappés, Holter des Uno X était tombé, et Le Berre des Arkéa n’arrivait plus à prendre les virages…
Roglic et Evenepoel sont certes tombés, mais moins gravement que Van Baarle et Kruijswijk des Visma, évacués en ambulance et qui ne feront sans doute pas le Tour de France, une donnée très importante si Vingegaard le fait !… Ayuso paraissait sérieusement touché, etc…
Le cyclisme sur route 2024 poursuit sa route de manière bien cahotique !… Après les freins à disques et les cadres ultra-légers, les cintres un peu étroits, etc…, hier nous avions le plateau de 68, révolutionnaire !… Rappelons qu’ H.Desgranges, le fondateur du Tour a toujours été opposé au dérailleur… Jean Bobet, en 68, comme le plateau, disait quant à lui : « Pour sauver le Tour de France, supprimons le dérailleur ! »… Le poème commencerait ainsi : Les sages d’autrefois, qui valaient bien ceux-ci Crurent, et c’est un point encore mal éclairci etc…
T’as raison Toutalo, mais t’as oublié aussi de citer ces satanés oreillettes, les compteurs GPS, où le regard des coureurs est constamment rivés, à se demander si ils savent plus lire un road book, ou bien ne plus connaître leurs corps. Et évidemment, pour compléter le tout, le parcours navrant, tracé par le non moins navrant gouvenou. Et dans le peloton, personne, ne se pose des questions apparemment. Cette année c’est la foire à la gamelle, et là, pas question de mettre la responsabilité sur le Tramadol, heureusement interdit. Le matériel est devenu hyper dangereux, et j’espère ne pas avoir à pleurer un nouveau Gino Mader. Si ça arrive, ça sera sur l’étape de Valloire avec une arrivée en descente, spécialité du cuistre gouvenou évidemment. Je suis écoeuré pour la l’intégrité physique des coureurs.
Devra-t- on interdire, un jour, la course: » Paris-Roubaix » par temps de pluie?
Par ailleurs, B.Hinault a perdu un doigt ( gelé) en gagnant dans la neige un » Liege-Bastogne – Liege » mémorable ( 23 coureurs à l’ arrivée pour 190 coureurs au départ)
Il ne faut réduire la part de responsabilité de l’UCI dans les choix d’équipements, mais aussi dans ce cas celle de l’organisateur, en effet, et la tendance des commentaires télé fut de minimiser ces questions, car cette possibilité de chute ou d’accident était bien formulée avant qu’il n’arrive, contrairement par exemple à l’accident au Pays Basque. Une configuration d’arrivée assez désastreuse avait également été proposée dans ce Dauphiné à Saint-Pourçain-sur-Sioule, après une long faux-plat descendant à grande vitesse. Il ne pleuvait pas et ce fut sans doute une sorte de miracle de ne pas avoir eu d’accident ou de chutes…
Peut-être faudrait-il inviter les coureurs à rouler beaucoup moins vite lors d’un traces rendu très/ trop humide rendu par la pluie? Mais, facile à dire et difficile à demander à ces athlètes de haut niveau quand on sait qu’ ils sont habités par la culture de la victoire, qui est toujours le but ultime et légitime à atteindre pour chaque coureur?