Président de l’UCI depuis plus de quatre mois maintenant, David Lappartient veut laisser son empreinte sur le cyclisme mondial. Après une réforme sur la réduction du nombre de coureurs dans les équipes au départ des Grands Tours et du World Tour, la question de réduire aussi les courses de trois semaines lui a été posée. Le Français ne veut rien imposer, mais il est ouvert à la discussion sur ce sujet.
David Lappartient souhaite avant tout améliorer le modèle économique du cyclisme
Les Grands Tours vont-il devenir des « Moyens Tours » ? Pour l’instant cela n’est pas d’actualité. Cependant, David Lappartient n’est pas fermé à une discussion sur ce sujet si cela peut améliorer les chose d’un point de vue économique. Le Français veut réformer le cyclisme mondial, il a déjà réduit le nombre de coureurs de neuf à huit dans les équipes au départ des Grands Tours, et de huit à sept pour les autres épreuves World Tour. Une réduction des courses de trois semaines ne serait donc pas impossible. Mais Le président de l’UCI, ne veut pas imposer quoi que ce soit. Il estime qu’il faut faire les choses en évaluant si elles sont bonnes ou non pour le cyclisme comme il l’a expliqué à Ciclo21.
« Ce que je peux vous dire à ce stade, c’est que lorsque nous parlons de réforme, nous devons le voir d’un point de vue global. Vous devez penser à tout. Il n’y a rien qui ne puisse pas être discuté, mais je peux aussi vous assurer que je ne veux pas forcer la moindre réduction de la durée des courses. Bien sûr, la Vuelta appartient à ASO et est l’un des trois Grands Tours du calendrier. Oui, c’est une discussion que nous pouvons avoir, mais le débat qui m’intéresse est le modèle économique que nous devons suivre et si, par exemple, la réduction pourrait apporter un meilleur modèle économique, alors pourquoi ne pas en parler ? Mais, j’insiste, ce n’est pas quelque chose qui nous inquiète. » Lappartient: “Froome tiene mucho dinero para defenderse”
David Lappartient est donc ouvert à la discussion. Évidemment, passer de trois à deux semaines sur les Grands Tours, par exemple, serait peut-être compliqué à accepter pour pas mal de monde. Cette éventualité va, très certainement, être sujet à débat.
David Lappartient veut continuer à démocratiser le vélo hors d’Europe
Un autre point a été abordé par David Lappartient, celui du rôle de l’Europe pour le développement du cyclisme au niveau mondial. Le président de l’UCI ne veut pas négliger les nouveaux acteurs du vélo qui se trouvent au Moyen-Orient, aux États-Unis ou encore en Chine. Pour lui, ils sont un tremplin pour accroître la visibilité du cyclisme. En d’autres termes, le Français veut qu’il y ait une mondialisation/globalisation de la petite reine sur laquelle les pays européens pourront s’appuyer par la suite.
« Nous devons garder à l’esprit que le cyclisme est un sport mondial, mais les racines de ce sport sont en Europe : en Italie, en Belgique, en France, en Espagne … et c’est avec les courses historiques avec lesquelles nous pouvons promouvoir le cyclisme dans le monde entier. Le Tour, la Vuelta, le Tour des Flandres, Paris-Roubaix … sont les grandes vitrines de notre sport. D’un autre côté, nous ne pouvons pas nous concentrer uniquement sur l’Europe. Nous devons être conscients que nous devons être en Chine, en Australie, au Canada, aux États-Unis … Je pense que c’est quelque chose d’important pour notre sport. C’est quelque chose qui, en même temps, peut être important pour les organisateurs européens car cela leur donne l’opportunité de vendre leurs droits dans ces pays émergents et c’est bon pour leur business et la stabilité des courses et des équipes. » Lappartient: “Froome tiene mucho dinero para defenderse”
La vision de David Lappartient est donc de développer le cyclisme dans le monde entier afin de le rendre plus attractif. Le président de l’UCI souhaite que l’économie du cyclisme connaisse une croissance qui permettra d’améliorer la vie des équipes, des coureurs et des courses. Un vision qui ne plaira peut-être pas à tout le monde évidemment, mais qui permettra de lancer de nombreuses discussions à coup sûr.
En fait, rien de très original sous le soleil de l’Orient, il suffit d’aller dans le sens du vent. Par contre passer la vuelta, le giro ou le tour de France à deux semaines, voilà une idée à laquelle il fallait penser ! Quelle formidable promotion pour le cyclisme européen !… Passe -moi un doliprane…