Deuxième victoire pour Thibaut Pinot, Yates proche de la consécration

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Thibaut Pinot réussit sa Vuelta
Pinot, 2e victoire en montagne dans une même édition. Capture d'écran La Vuelta.

Une fin de Vuelta en apothéose. Après s’être imposé aux Lacs de Covadonga le week-end dernier, Thibaut Pinot (Groupama-FDJ) a récidivé cette fois en Andorre. Au sommet du Coll de la Rabassa, le Français a notamment battu dans cette dix-neuvième étape Simon Yates (Mitchelton-Scott), plus que jamais leader au général, et Steven Kruijswijk (Team LottoNL-Jumbo).

Thibaut Pinot décroche un deuxième succès sur la Vuelta

Cette Vuelta, Thibaut Pinot n’est pas près de l’oublier. Après avoir obtenu ce qu’il était venu chercher en s’imposant sur une étape, celle de la Covadonga, le Français ne s’est pas arrêté là. A l’aise sur les pentes de la Rabassa, il s’est avéré le plus fort pour réaliser un doublé dans cette 73e édition. De quoi largement mettre au second plan la relative déception du classement général (7e). Quoi qu’il arrive sur ces deux derniers jours, son bilan est déjà une large réussite.

Vainqueur de l’avant-dernière étape de montagne de ce Tour d’Espagne, Thibaut Pinot a d’abord fait le dos rond sur une majeure partie de l’étape. Mis à part l’ascension finale de 17 kilomètres, il n’y avait pas d’autres difficultés programmées. Pourtant, les échappées n’ont pas eu de bon de sortie, la faute à Movistar qui a contrôlé toute la journée ne laissant personne prendre du champ. D’ailleurs, Castroviejo (Team Sky) et Thomas (Groupama-FDJ) qui ont composé le duo de tête n’ont jamais eu beaucoup de marge. Repris dans la section finale, la course entre les favoris n’a pas tardé à se faire.

A environ quinze kilomètres de l’arrivée, Nairo Quintana est sorti, suivi de près par George Bennett qui a fait le travail pour son leader Steven Kruijswijk. Puis derrière, Pinot a bougé à son tour. Formant un trio de choix, ils ont accru leur avance progressivement sur le reste des prétendants du général quand tout à coup Yates a décidé d’attaquer. Personne ne va être en mesure de suivre le Britannique. Ce dernier est revenu assez rapidement sur les hommes de tête. Et va même se porter à l’avant en prenant des relais qui mettront en difficulté Quintana et dans une moindre mesure Kruijswijk. Seul un coureur est resté en sa compagnie, Thibaut Pinot. S’entendant tous les deux bien, ils vont constamment creuser avec le reste des coureurs. Et c’est dans les derniers centaines de mètres que Pinot va produire son ultime effort, lui permettant de distancer Yates et filer vers une deuxième victoire. Jamais le Franc-Comtois n’avait connu une telle réussite sur un Grand Tour avec deux victoires. C’est le succès total.

Simon Yates se rapproche d’un premier sacre en Grand Tour

Si la victoire de Thibaut Pinot est significative, la domination de Simon Yates l’est tout autant. Le Britannique est l’autre très grand gagnant de cette étape. Reprenant du temps à l’ensemble de ses adversaires directs au général, le coureur de Mitchelton-Scott n’est plus très loin de remporter cette Vuelta. Ce serait son premier Grand Tour à son palmarès. Avec désormais 1 minute et 38 secondes sur son plus proche poursuivant Alejandro Valverde, qui a affiché ses faiblesses aujourd’hui, et 1 minute et 58 secondes sur Kruijswijk, il est en position idéale. Reste à passer l’écueil de la 20e et avant-dernière étape qui s’annonce terrible en Andorre. Moins de 100 kilomètres à parcourir mais six cols seront à gravir. De quoi rendre cette dernière journée de montagne totalement folle. De son côté, Yates tâchera à ne pas céder comme sur le Giro où la victoire finale lui avait échappé à 48 heures de l’arrivée.

1 COMMENTAIRE

  1. Bravo à T. Pinot : Deux victoires d’étapes et non des moindres !… Deux jours sans également, ajouterons les plus sourcilleux… Sans cela il gagnait la vuelta !!… Yates et son équipe ont donc beaucoup mieux dosé qu’au giro ; très en retrait les deux premières semaines, les Mitchelton ont, et pour la première fois, su ménager leurs forces sur un grand tour. Oser n’importe où ne suffit pas, car il s’agit de posséder ce savoir d’oser au bon moment, et le pritannique l’a bien combris. Yates sur son nuage, ils sont néanmoins quatre derrière lui à avoir plus ou moins fait la grimace aujourd’hui dans la Rabassa et dans un pouchoir de moche avant cette journée en enfer sur les 100 km tant attendue autour d’Andorre -la- Vieille… De quoi réveiller les ardeurs offensives ? Que nenni, car cette vuelta ne semble pas déroger à la règle de l’attentisme entre favoris avant la dernière montée, celle où chacun joue à qui se brûle le moins dans la pente; l’édition précédente, avec ce Pistolero inlassablement à l’attaque, relevant du dernier soubresaut d’une façon de courir appartenant au passé…

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