Pour la cinquième fois en six éditions, le titre européen est revenu à une Néerlandaise sur la course élite femmes. Ellen van Dijk n’était pas forcément la plus attendue dans son équipe en comparaison d’Annemiek van Vleuten, Demi Vollering ou encore Marianne Vos, mais elle a su tirer profit du scénario de course. Attaquante dans la première partie de course, elle s’est d’abord retrouvée dans une échappée avec trois autres concurrentes dont la Française Juliette Labous. Avant d’être seule en tête à 23 kilomètres de l’arrivée et parvenant à ne pas se faire rattraper. C’est même avec un avantage confortable d’1 minute 18 secondes qu’elle s’est imposée devant l’Allemande Liane Lippert et la surprenante lituanienne Rasa Leleivyte. La lauréate de l’épreuve chronométrée, disputée quelques jours plus tôt, la Suissesse Marlen Reusser a pris la 7e palce.
Ellen Van Dijk est partie avec Aude Biannic, l’allemande Kasper et l’italienne Paladin, après la mi-course… A. Biannic passait les relais mais ne put tenir le rythme; l’allemande suivait la consigne d’équipe et ne passait pas mais elle ne faisait que s’accrocher dans la difficulté et puis craqua… E. Van Dijk attaqua ensuite Paladin une première fois sur le plat , l’italienne revint dans les virages de l’arrivée, et puis la néerlandaise plaça une seconde attaque définitive au bas de la côte… Ce désir de s’isoler en tête répondait en fait à un désir d’équipe, afin de contraindre Longo Borghini à rouler derrière pour revenir, préparant le contre d’une autre néerlandaise, sans doute Van Vleuten… Mais le groupe derrière ne rentre jamais !… Elles reviennent à 8 secondes au sommet de la côte dans l’avant dernier tour, mais Ellen continue et s’en va gagner…
Ce serait l’aspect magnifique de ce succès, la victoire de l’équipière partie plus ou moins en éclaireuse et que l’on ne revoit pas… Une « équipière » en l’occurrence championne de grand standing… Car à 34 ans, E. Van Dijk possède un palmarès impressionnant, sur la route, particulièrement en chrono, comme sur la piste…
En effet une belle course de Ellen van Dijk, elle a su s’isoler bien avant la dernière côte du circuit, ce qui n’a pas été le cas dans les courses précédentes. Elle a fait « craquer » ses compagnons d’échappée, profitant du travail de ses coéquipières à l’arrière Les Italiennes ne semblent pas avoir joué le bon numéro, qui de Longo Borghini ou de Cavalli devait se « sacrifier » pour l’autre.
Course d’attaque des coureuses françaises, pour masquer peut être, leur « petite forme » ? L’intérêt de ces « faibles » kilométrages de course rend la course rapide, et palpitante. Demain, j’espère qu’il en sera de même avec 179 km de course. Il faudra attendre les mondiaux, pour avoir 268km de course.