Membre de l’échappée du jour, Maximilian Schachmann (Quick-Step Floors) est allé jusqu’au sommet de Prato Nevoso pour s’offrir une victoire d’étape au Giro 2018. Il a pris le dessus dans le dernier kilomètre sur Ruben Plaza (Israel Cycling Academy) et Mattia Cattaneo (Androni). Au classement général, Simon Yates (Mitchelton-Scott) a conservé son maillot rose mais a perdu du temps.
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Maximilian Schachmann offre une 5e victoire à Quick-Step Floors dans le Giro 2018
Deux courses en une ! La dix-huitième étape du Giro 2018 entre Abbiategrasso et Prato Nevoso a enfin souri à une échappée. C’est la première fois depuis le Grand Départ donné de Jérusalem qu’elle est allée au bout pour se disputer la victoire d’étape. Au fil de la seule ascension du jour, la sélection s’est faite parmi les hommes de tête jusqu’à se retrouver à trois dans le dernier kilomètre. Le moment choisi par Maximilian Schachmann de porter une attaque décisive sur Ruben Plaza et Mattia Cattaneo, tous deux incapables de suivre le rythme élevé de l’Allemand. Le coureur de Quick-Step Floors s’est offert surtout la plus belle victoire de sa jeune carrière, et a donné au passage à son équipe un cinquième succès dans cette 101e édition du Tour d’Italie.
Simon Yates, un maillot rose en difficulté
Mais ce qui a surtout animé cette fin d’étape, c’est la bataille entre favoris qui a bien eu lieu. Dans les cinq derniers kilomètres, tout s’est agité. D’abord, Richard Carapaz (Team movistar) et Miguel Angel Lopez (Team Astana), qui se battent pour le maillot de meilleur jeune se sont détachés du groupe maillot rose. Quelques minutes après, une autre attaque a fait plus de dégâts. C’est celle de Tom Dumoulin (Team Sunweb), qui a accéléré dans le final et fait exploser complètement le groupe des favoris. Domenico Pozzovivo (Bahrain Merida) et Chris Froome (Team Sky) ont réussi à prendre sa roue, mais pas Simon Yates. A la surprise générale, le Britannique a été distancé. C’est la première fois que ça lui est arrivé dans une ascension, preuve que sa forme n’est certainement plus au même niveau que les jours précédents.
En tout cas à l’arrivée, Yates a perdu 28 secondes sur le trio Dumoulin-Pozzovivo-Froome. Suffisant pour relancer totalement le suspense concernant la victoire finale. Son plus proche poursuivant et tenant du titre, Dumoulin se retrouve plus qu’à 28 secondes ce soir. Un maigre avantage sachant les deux prochaines étapes qui attendent les coureurs. A Jafferau et Cervinia, la difficulté sera encore accrue, ce qui n’est pas forcément bon signe pour Thibaut Pinot. Le Français a montré des signes inquiétants sur cette 18e étape. Distancé quand la course s’est accéléré, il a pu profité quand même du travail de son équipier Sébastien Reichenbach pour limiter la casse. Le leader de Groupama-FDJ a concédé 33 secondes par rapport aux premiers favoris et même 48 secondes sur Miguel Angel Lopez. Toujours 5e du général, le podium s’éloigne malgré tout de plus en plus. A 72 heures de la fin de ce Grand Tour, décidément tout peut encore se passer à chaque échelon du classement.
https://twitter.com/wcstats/status/999669709346889728
#Giro101 @RichardCarapazM sigue 9º en la general del @giroditalia tras la decimoctava etapa. López (AST) se aleja a 1'05" mientras que el ecuatoriano sigue a 5" de Bilbao (AST). Dennis, ahora a 50" de 'Richie'.
Mañana viernes, 'tappone': Lys + Finestre + Sestriere + Jafferau. pic.twitter.com/kx6fwg5SPL
— Movistar Team (@Movistar_Team) May 24, 2018
Belle victoire de Schachmann, une des révélations de cette saison, révélation Quickstep encore une fois, la lutte entre les trois premiers à l’étape montrant des différences de styles assez flagrantes et caractéristiques du sport cycliste, entre ce Schachmann très à son aise et M. Cattaneo, en force sur un développement trop important qui le condamna au kilomètre et puis R.Plaza dont la progression à l’arrachée et irrégulière témoignait aussi de l’irrémédiable poids des ans …
Et puis il y a cette course pour le général avec ce fléchissement de Yates, que beaucoup voyaient déjà gagnant à Rome… Mais le giro, course d’usure, se décide le plus souvent en troisième semaine et sur les deux ou trois dernières étapes de montagne… Qui trop embrasse oublie de mettre un frein, Mitchelton et Yates ont accumulé beaucoup de succés et d’efforts, une certaine logique conviendrait de penser qu’ils pourraient bien passer à côté de la victoire finale malgré une équipe et un leader jusque-là assez impressionnants, trop sans doute… Bonne chance à tous ces coursiers, dans un giro digne de sa légende, avec ces habituelles batailles pour la victoire en fin de course…