La formation Kazakhe ne paie plus ses coureurs depuis le début de la saison cycliste 2018 a-t-on appris du site vesti.kz, dans une interview accordée au manager général de l’équipe WorldTour Astana. Financée initialement jusqu’en 2020, il se pourrait bien que l’équipe ne perdure pas, selon Alexandre Vinokourov.
L’équipe Astana n’a pas reçu les fonds du gouvernement
A la lecture de l’entretien accordé par Alexandre Vinokourov, l’ancien champion Olympique sur route a déclaré ne pas encore avoir perçu pour l’heure les fonds accordés initialement par le gouvernement. Jusque là ce sont les fonds propres de la formation Astana qui ont pu financer les charges de « l’entreprise ». Pour rappel, le gouvernement Kazakhe est le sponsor principal de l’équipe. Vino a même déclaré que son équipe est au bord du dépôt de bilan. Faute de financement, l’arrêt de l’équipe est tout simplement envisagé.
A un moment où le calendrier cycliste aborde les premières grandes courses, ne plus voir Astanta dans le peloton serait la pire nouvelle possible. Voir une équipe stopper ses activités en course de saison n’est pas banal, c’est dire dans quelle situation se trouve la formation kazakhe. Les prochaines semaines sont évidemment décisives. Son avenir et celui des coureurs pourraient bien basculer d’un côté comme de l’autre.
Pour ceux qui composent cet effectif, c’est peut-être quasiment une saison blanche qui s’annonce. Des coureurs se retrouveraient sans aucune équipe pour défendre leurs chances dans différentes courses. A l’image d’un Luis Leon Sanchez vainqueur du Tour de Murcie, de Miguel Angel Lopez et Magnus Cort Nielsen qui ont remporté une étape du Tour d’Oman. Une course par étapes d’ailleurs gagnée par un coéquipier Alexey Lutsenko. L’équipe qui comptait également sur Jakob Fuglsang pour le général du Tour de France ne sera peut-être même pas du rendez-vous. Ce serait évidemment un événement de voir à très court terme Astana disparaître totalement de l’univers du cyclisme.
Vous gagnez un peu partout : Sanchez, Lutsenko, Lopez, Valgren… et très naturellement l’entreprise, l’état, vous en récompense à sa façon… Comme un air trop souvent entendu… Ici, ce n’est pas forcément une surprise mais c’est assez remarquable, car nous sommes dans le vélo, et avec les meilleurs, les rois du pétrole !