Sous la pluie battante à Milan, Mark Cavendish a pris le départ samedi matin de la Primavera avec l’esprit pas totalement réparé de sa chute intervenue sur Tirreno-Adriatico, qui elle traînait encore des réminiscences de celle qu’il a subie dans le départ fictif du Tour d’Abu Dhabi. Un terre-plein situé à dix kilomètres de l’arrivée a stoppé net au pied du Poggio ses ambitions fébriles de rebriller sur la course qu’il a remportée en 2009. La poisse ou le manque de lucidité pour définir en substance ce qui se trame chez le sprinteur britannique depuis le début de la saison est une réalité déconcertante qui malheureusement ne déclare jamais ses intentions cachées. Quoi qu’il en soit, le soleil qu’il a trouvé sur la Riviera après avoir quitté la terre lombarde au ciel larmoyant s’est transformé en sale temps dans ses rayons.
Mark Cavendish à l’aune d’une fin de carrière pas encore prononcée
Milan-San Remo 2018 remportée par Vincenzo Nibali (Bahrain Merida) fut sans doute le pire de Mark Cavendish (Dimension Data) depuis qu’il y participe. Vainqueur d’une étape au Tour de Dubaï, le Britannique a collectionné les déboires plus que les succès depuis sa reprise. Une chute intervenue lors de l’épreuve du chrono par équipe sur la course des Deux Mers lui a valu d’être hors délai et n’a été repêché par le jury des commissaires. Une circonstance défavorable qui rajoute du poids à sa malchance. Agé de 33 ans, « Express Cav » a perdu de sa superbe dans le déroulement de sa carrière en forme de missile. Tel un aigle au bout de sa vie chassant ses proies sans réussite, il se meurt a voler après avec de temps en temps une maigre consolation accrochée dans ses serres. Du haut de son palmarès impressionnant ou chaque victoire porte en elle l’agilité et la vitesse, Mark Cavendish est à l’aune de conclure sa carrière sportive, en espérant que cette période sans possible mesure définie s’éternise jusqu’à ce que la décélération en ait perdu toutes ses plumes.
Il faut bien dire que le cycliste donne beaucoup dans les blessures . Les clavicules , les côtes , scaphoïdes , rotules et j’en oublie …….. Il doit être sur le podium des sportifs les plus vulnérables . Les routes , les ilots directionnels , les rond points , le marquage au sol n’apportent que des dangers potentiels . Et je ne mets pas en avant les conditions météos , pluies , neiges , verglas , goudrons fondus, gravillons . Mais les plus imprévisibles sont les spectateurs , animaux , véhicules de tous genres , c’est un parcours de combattants . Les forçats de la route existent toujours à coups d épaules , de guidons ils progressent sur la route de tous les dangers sans faiblir . Tous guerriers jusqu’au bout de la route , ils s’arrêteront seulement que la ligne blanche franchie .