Matej Mohoric (Bahrain Victorious) a remporté samedi Milan-San Remo, le premier monument de la saison cycliste 2022. Sur la via Roma, au terme des 293 kilomètres de course Mohoric a devancé sur la ligne d’arrivée Anthony Turgis (TotalEnergies), 2e et Mathieu van der Poel (Alpecin-Fenix) qui effectuait sa rentrée sur route.
Milan-San Remo : Le résumé de la course
Alors que le peloton s’est élancé à 10h15 de Milan, comme de tradition une échappée s’est rapidement formée. Seulement, les huit coureurs échappés sont partis dès le kilomètre zéro, à peine le drapeau a-t-il été baissé. Et très rapidement les huit fuyards ont atteint les cinq minutes d’avance. L’échappée du jour était composée de Filippo Conca (Lotto Soudal), Yeygeniy Gidich, et Artyom Zakharov (Astana Qazaqstan), Samuele Rivi et Diego Pablo Sevilla (EOLO-Kometa), Filippo Tagliani et Ricardo Zurita (Drone Hopper – Androni Giocattoli) et Alessandro Tonelli (Bardiani-CSF-Faizanè)
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Rapidement, la formation Jumbo-Visma de Wout van Aert, Primoz Roglic et Christophe Laporte a mis un homme à rouler à l’avant du peloton afin de maintenir l’échappée à distance raisonnable en vue du final. Dès lors le néerlandais Jos Van Emden a passé son temps en tête de peloton. Après 50 kilomètres de course, le peloton accusait cinq minutes de retard. L’écart entre le peloton et les échappés n’est jamais monté au delà des sept minutes. A l’amorce du Passo del Turchino (2,7km à 5,6%), un bon nombre de coureurs s’est arrêté satisfaire à un besoin bien naturel. Au sommet, les échappés sont passé avec une avance de 6’12.
Psychologiquement, à la bascule, c’est une nouvelle course qui a débuté aussi bien pour les huit échappés que pour les coureurs présents dans le peloton avec en tête, plus tard, les Capi qui finiront bien par arriver. L’écart quant à lui est toujours resté autour des sept minutes. A 116 kilomètres de l’arrivée une chute a eu lieu à l’arrière du peloton projetant au sol plusieurs coureurs dont trois Bardiani-CSF-Faizanè.
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Un nouveau Milan-San Remo commence
Une fois arrivés le long de la Mer de Ligure et après 190 kilomètres passés en tête de peloton Jos van Emden (Jumbo-Visma) a été relayé. Et c’est Jacopo Mosca (Trek-Segaferdo) qui lui a fait ce plaisir, signe que la course allait bientôt changer de rythme. Et c’est après avoir passé Savone que la course a changé de physionomie et que les échappés ont inexorablement commencé à perdre du temps. A 70 kilomètres de l’arrivée, les échappés ont perdu deux minutes d’avance et le Capo Mele (1,9km à 4,2%) ne va plus tarder. Dès lors la tension s’est faite sentir dans le peloton avec les équipiers qui ont remonté leurs favoris respectifs. S’en sont suivis le Capo Cervo (2km à 2,4%) et le Capo Berta (1,9km à 6,7%) avec toujours la même configuration de course.
Alors que l’échappée a commencé à se « décomposer », l’Italien Filippo Conca, présent dans l’échappée a été contraint de poser pied à terre, pris de crampes. Tandis que de son côté, Peter Sagan (TotalEnergies) a été contraint de changer de vélo, victime d’un ennui mécanique. Un peu plus tôt Tom Pidcock (INEOS Grenadiers) s’est fait distancer dès que la course s’est emballée puis a abandonné.
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Au fur et à mesure que l’arrivée se profilait les échappés se sont retrouvé à deux seulement à l’avant de la course, à savoir Alessandro Tonelli (Bardiani) et Samuele Rivi (EOLO). Et c’est dans le Poggio seulement que leur journée passée à l’avant de la course a pris fin. Dès lors les favoris se sont affronté. A quatre reprises Tadej Pogacar a attaqué dans le Poggio, sans succès. Et l’attaque de Matej Mohoric aura été la bonne. En solitaire, le slovène est allé cueillir le premier monument de la saison 2022.
A 27 ans, l’ancien champion du monde des espoirs 2013 a signé le plus beau succès de sa carrière. Pourtant déjà vainqueur de deux étape sur le Tour de France, le slovène a ajouté ce samedi une magnifique ligne à son palmarès.
Quel beau pays la Slovénie ….Si la course la plus longue de la saison est parfois monotone nous avons eu un feu d’artifice dans les trente derniers kilomètres . Le vainqueur Morhoric , un slovène ( hé oui encore ) a été le plus kamikaze dans le Poggio , il a pris les risques et plus . Bravo . Très belle deuxième place de Turgis premier français , il progresse , il ose , cela va payer un jour . Nous avons aussi le retour de Van der Poel , la surprise du jour, 3 ème qui l’aurait cru pour sa première course de la saison . Pour tous les autres il faudra attendre peut être l’année prochaine pour inscrire son nom au palmarès .
Tiercé quelque peu inattendu à l’arrivée de ce Milan San Remo, comme finalement assez souvent sur le « monument » sans doute le plus ouvert… A trop pencher vers un grimpeur comme Pogacar, vers un sprinteur comme Pedersen, vers un rouleur comme Ganna ou bien même vers les trois réunis comme Van Aert, le pronostic en avait oublié le plus fameux des descendeurs !…
En anticipant le sprint derrière Mohoric, A. Turgis va chercher une belle seconde place… La différence entre Turgis et Stuyven l’an passé, étant que ce diable d’homme échappé devant… Quant à Van der Poel 3é, c’est un peu le retour de ce caillou qui gêne parfois dans la chaussure, notamment celle de Van Aert, l’éternel et inavoué rival prioritaire…
Cette grande classique revient donc à Mohoric, dans une certaine logique propre à l’histoire de Milan San Remo où la victoire se joue si souvent dans les premiers lacets d’une descente, celle du Poggio. L’inventeur de la fameuse position « Mohoric », désormais interdite depuis le printemps dernier, trouve ainsi une place qui ne peut déparer au palmarès… D’autant plus que le fait notable de l’histoire de ce premier grand succès du slovène sur une classique, relèverait d’un véritable « pied-de-nez » à l’endroit de l’interdiction dictée par l’UCI, celle notamment de s’assoir sur le cadre. Certains pourraient prendre ce grand dadais pour l’idiot du village, avec son regard innocent, sa coupe eu bol ou ses dents de travers, mais ils en prendrait alors totale fausse route les menant au fossé ! Car le voici utilisant cette fois-ci une selle télescopique, de quoi gagner quelques précieuses secondes dans sa plongée vers la Via Roma, la selle pouvant, en seul clic, se régler et descendre au niveau du cadre. Ici se trouverait une drôle de surprise, mais peut-être aussi la plus belle victoire du jour, un peu celle de la réflexion sur la force pure !…
Depuis le début de cette saison, de nouvelles cocottes de frein, assez laides et plus ou moins « rentrantes » sont apparues, permettant de contourner la règle, en posant sur le cintre une partie de l’avant-bras… Certes, mais la selle télescopique qui d’un coup de bouton vous envoie au niveau du cadre, vous permet d’abaisser le centre de gravité afin de mieux fendre l’air, tout en étant mieux posé et de manière mieux sécurisée qu’avant l’interdiction, il fallait y penser !… Peut-être d’autres ont-ils déjà utilisé cette selle télescopique, mais notre assez génial créateur ne va pas manquer de faire jaser; il mérite bien sa victoire !
Hé oui Morhoric est un malin , le tube de selle télescopique il fallait y penser , mais le VTT l’a déjà utilisé pour un usage autre . A quand une roue télescopique qui s’avance toute seule lors d’un sprint sur la ligne d’arrivée ?
Les fourches vtt à la Duclo Lassalle , potence à la Sagan , bref cela peut avoir son importance .
En regardant le classement à la 12 ème place nous avons GHIRMAY HAILU , bientôt 22 ans ce jeune érythréen semble s’adapter très vite au monde professionnel .
2uel malin ce Mohoric ! Et Antony Turgis, qui confirme. Lui, je le met dans les favoris de Paris-Roubaix. Ah sinon, la mauvaise nouvelle du jour, un poêle qui roule comme une chaudière, revient nous bassiner le circuit mondial. Désolé si ça heurte, mais ce type n’est qu’un suceur de roues, et n’a qu’une idée en tête : faire perdre Van Aert, par pur jalousie maladive. Je comprend pas comment on peut kiffer ce coureur. Sérieusement.
Un funambule kamikase aidé un peu par les motos gagne devant un français dénué lui de tige de selle telescopique . Paraît que tout ça aide dans les descentes même Mohoric .