Dans une interview accordée à nos confères de Cyclism’Actu ce samedi, Nacer Bouhanni est revenu sur sa grosse chute lors du Tour du Yorkshire fin avril. En plus du traumatisme crânien, il raconte que son nerf optique a aussi été touché.
Bouhanni n’avait pas « une vue à 100% »
Souvent maudit, Nacer Bouhanni a peut-être frôlé le pire. Au mois d’avril dernier, le 30 précisément, le sprinteur de Cofidis avait lourdement chuté lors de la troisième étape du Tour du Yorkshire. Un accident aux conséquences plus graves que ce qui a été annoncé à la presse. « Quand j’ai gravement chuté au Tour du Yorkshire fin avril dernier, ce que personne n’a su, autre que les 20 jours d’arrêt obligatoire à cause de mon traumatisme crânien, c’est que le nerf optique de mes yeux a été assez endommagé » explique-t-il dans un entretien avec Cyclism’Actu. Pour se rendre compte de ce qu’il a enduré, il a détaillé les symptômes. « C’est à dire que je voyais tout simplement mal. Je n’avais pas une vue à 100%. Et parfois, avec l’état de fatigue, il m’arrivait de voir double. En gros, j’ai failli perdre la vue. »
Le Spinalien a donc beaucoup souffert et a expliqué qu’il n’était pas au top de sa forme par la suite notamment lors du Tour de France. « On va dire que je n’avais pas une vue à 100 %. J’avais une déficience visuelle comme beaucoup de coureurs ont, vous savez. Parfois, en effet, avec l’état de fatigue, ça m’est arrivé de voir double mais heureusement, ça m’est rarement arrivé en course. Rassurez-vous, je n’étais pas un danger public sur le vélo et lors des sprints parce que je ne voyais pas à 100%. Je suis toujours resté vigilant et concentré dans les différentes courses auxquelles j’ai participé cette saison après mon accident et après cette lourde chute sur le Tour de Yorkshire. »
Guéri, Bouhanni est prêt pour la saison 2018
Aujourd’hui, Nacer Bouhanni va beaucoup mieux, il a récemment passé des examens qui se sont avérés très positifs. « Je peux vous assurer que je suis totalement guéri après avoir fait des examens médicaux ce vendredi avec les médecins du CHU de Nancy-Brabois. Et ça fait du bien de le savoir, croyez-moi ! ». Une information rassurante alors que cela aurait normalement dû prendre plus de temps. « Après 7 mois de galère et de doute, où je n’ai jamais pu en parler ouvertement et à quiconque, autre qu’à mon équipe Cofidis, il m’a été confirmé que j’avais enfin retrouvé à 100% mes facultés visuelles. Normalement, d’après ce que m’avaient dit les médecins et le professeur Georges du CHU de Nancy-Brabois juste après ma chute, ma guérison aurait dû prendre 12 mois. Donc vous comprendrez tout mon soulagement de voir, qu’après 7 mois seulement, tout est enfin rentré dans l’ordre concernant mes yeux. »
Dans tous les cas, Bouhanni est prêt à lacher les chevaux pour la saison 2018, pour laquelle il espère faire de bons résultats. « Je suis aujourd’hui un homme neuf qui voit enfin bien et avec désormais 100% de faculté visuelle. Donc, oui, j’ai hâte de pouvoir retrouver la compétition et de commencer cette saison 2018 avec 100% de mes capacités physiques. Car là, je vais pouvoir enfin défendre mes chances à fond. Mais c’est à moi de prouver sur le terrain ce que je vaux, avant tout. »
Fiche du coureur
Vidéo – Les galères de Nacer Bouhanni
Bourré de potentiel, Nacer Bouhanni n’a jamais vraiment pu montrer ce dont il était capable à cause de chutes ou de problèmes techniques. Mais il n’a jamais été découragé bien au contraire, il s’est toujours relevé.
Comme il le dit maintenant, N. Bouhanni n’a jamais pu parler ouvertement à quiconque de ce problème de perte de vue, car il faut révéler qu’en plus en plus de ce problème de perte de vue, N. Bouhanni avait aussi un problème de perte de la parole, mais nous l’apprendrons sans doute plus tard. Il n’est pas du tout question de mettre en doute les paroles du sprinter Cofidis il ne faut donc pas perdre de vue ce genre de difficultés l’an passé… L’essentiel est que N.Bouhanni ne perde pas ses jambes, il a pour lui cette année ce masseur de valeur dans l’encadrement… Espérons qu’il puisse retrouver toute son agilité durant les sprints et qu’il sente toujours aussi bien le coup, quitte à délaisser les oreillettes si un malheureux problème auditif se présente , même si en ce cas-là le directeur storpif ne l’entendrait pas forcément de cette oreille…