Classé quatrième du Tour d’Italie 2018 après les quinze premières étapes à 2 minutes et 37 secondes de Simon Yates l’actuel maillot rose, Thibaut Pinot reste pour le moment dans ses objectifs. Visant le podium final à Rome, le Français n’écarte pas cependant de disputer la première place jusqu’au bout.
Thibaut Pinot au pied du podium à cinq jours de l’arrivée du Tour d’Italie 2018
Tout reste possible ! Tel est l’état d’esprit de Thibaut Pinot avant d’aborder la dernière semaine, et donc l’ultime ligne droite de ce Tour d’Italie 2018. En lutte pour finir sur le podium, le leader de la formation Groupama-FDJ s’est montré pour le moment à la hauteur du rendez-vous. Toujours plus ou moins présents aux avants-postes, le Français se comporte bel et bien comme un favori ambitieux. Conscient d’être dans les temps pour remplir son objectif, il reconnaît aussi au micro de la chaîne l’Equipe la supériorité de Simon Yates. Mais fort de son expérience dans les Grands Tours, le Franc-Comtois sait que tout peut encore basculer.
« Je suis resté régulier sans avoir de jour de grâce. Je continue mon petit chemin. J’aurais préféré faire encore mieux. Sixième au Zoncolan et encore hier (dimanche), ce n’est pas suffisant. Pour l’instant, il (Yates) est vraiment intouchable. Mais on sait que le Giro est une course à part, il y a eu des retournements de situation ces dernières années. Les étapes sont dures, avec de très longs cols. Jusqu’à samedi soir, l’espoir est toujours possible. » Thibaut Pinot : «L’espoir est toujours possible»
En effet, jusqu’à l’avant-dernière étape, un sacré programme attend les coureurs. Plusieurs étapes sont clés pour les favoris et la première d’entre elles intervient juste après la journée de repos. Un contre-la-montre d’une longueur de 34,2 kilomètres que devra bien négocier Thibaut Pinot, sous peine de perdre très gros. Le Français espère voir ces efforts récompensés, mais il est aussi focalisé sur la suite avec un triptyque montagneux terrible, qui sera le dernier juge de paix.
« J’espère toujours faire des beaux chronos. L’an dernier, j’espérais déjà mais, au final, j’en ai fait deux très mauvais. Je suis confiant, ce chrono me plaît plutôt bien. Je sais que je vais perdre du temps sur Dumoulin, 1’30 au maximum j’espère. Mais il faut surtout que j’en gagne sur les autres. Cette année, je suis allé sur la piste à Valence (Espagne) pendant le stage de janvier et j’ai changé quelques détails. J’ai pris un peu plus de temps aussi pour m’entraîner sur le vélo de contre-la-montre. Je savais que ce chrono serait décisif. A Pratonevoso, je m’attends à peu d’écart entre les meilleurs mais il y aura une belle bataille. Ensuite, il se passera beaucoup de choses. Ce sont de vrais enchaînements, des cols très durs, très longs. La donne sera peut-être différente. » Thibaut Pinot : «L’espoir est toujours possible»
