Troisième du dernier Tour de France, Steven Kruijswijk aborde totalement différemment cette nouvelle saison. Le Néerlandais, qui n’a pas mis un coup de pédale en 2020, image mal comment se préparer pour le Tour. Alors qu’il est chez lui, à Monaco, et qu’il ne peut pas s’entraîner en extérieur, le coureur de Jumbo Visma tire la sonnette d’alarme concernant la suite de la saison.
Kruijswijk n’imagine pas un Tour de France à huis clos
Alors qu’il y a quelques jours la ministre des Sports Roxana Maracineanu évoquait un Tour de France à huis clos, Steven Kruijswijk (3e de la dernière Grande Boucle) a tiré la sonnette d’alarme dans le journal néerlandais Algemeen Dagblad. « En ce qui me concerne, je préfère ne pas », a-t-il dit. Et d’ajouter : « Au moins, nous aurons quelque chose à montrer à la télévision, mais est-ce réaliste ? ». En effet, le grimpeur néerlandais souligne une autre problématique : même à huis clos, le Tour reste une caravane itinérante de plusieurs centaines de personnes. « Et ça fait encore beaucoup de monde ensemble », a-t-il ajouté en parlant des risques sanitaires liés au contact de toutes ces personnes.
Steven Kruijswijk pointe l’incertitude sur la saison
« Un Tour de France, vous y travaillez normalement pendant un an, a continué Steven Kruijswijk. Mais nous devrions peut-être continuer à nous entraîner jusque-là. Comment pensent-ils que nous serons à un bon niveau ? C’est peut-être un peu naïf de la part du ministre et de l’organisation… Parce que vous pouvez reporter, reporter et reporter. Mais la préparation fait également partie de la compétition. » Il a également ajouté : « Je ne suis plus du tout autorisé à rouler dehors en France et à Monaco. Vous ne pouvez même pas faire ça, ce n’est pas autorisé. Cela ne facilite pas les choses. Parce que combien de temps vous pouvez vous entraîner à l’intérieur ? Une semaine je peux faire. Mais vous ne savez même pas pourquoi vous le faites. Et si toute la saison est annulée ? C’est beaucoup d’incertitude. La motivation est difficile à trouver ».
Kruijswijk s’interroge à juste titre, mais en ce moment, dans ce milieu du vélo, combien sont-ils à tirer des sonnettes d’alarme ?… Il faudrait bien sûr que les décisions soient prises par des gens qui s’y entendent, pas par des cloches ! Si non, dans le tintamare, personne ne peut s’entendre ! Mais que cessent donc toutes ces sornettes, comme celles du huis-clos avec Maraocinemanu avec l’aso, avec Prudhomme en premier pas drôle… Que l’on n’ait de cesse de couper l’alarme principale, celle qui coupera les autres… Pour que chacun sorte enfin et que tinte à l’air libre cette autre sonnette… Celle du plus grand nombre, celle du cycliste, fixée sur ce guidon, reliée à la dynamo et à la roue qui tourne…