Jonathan Hivert, sois notre poète préféré au Tour d’Aragon

0
625
Le Tour d'Aragon 2018 avec Jonathan Hivert
Jonathan Hivert a le physique d'un coureur cycliste autant qu'un poète/écrivain qui aurait écrit "Le jaune et le noir". Crédit photo : Team Direct Energie

Le Tour d’Aragon aura lieu entre le 11 et 13 mai et le puncheur Jonathan Hivert qui a fait une première partie de saison remarquable avec l’équipe Direct Energie tentera de briller sur les terres espagnoles. D’ici là il aura le temps de lire ou de relire « La Rose et le Réséda », ce très beau poème de Louis Aragon qui est un appel à l’unité dans le Résistance tiré du recueil de poésie « La Diane Française ». Ce poème a été mis en musique et chanté par Juliette Greco.

A lire aussi : Suivre toute l’actualité en direct du Tour d’Italie 2018

Jonathan Hivert tel un combattant sorti de « La Rose et le Réséda »

Celui qui croyait au ciel
Celui qui n’y croyait pas
Tous deux adoraient la belle
Prisonnière des soldats
Lequel montait à l’échelle
Et lequel guettait en bas
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n’y croyait pas
Qu’importe comment s’appelle
Cette clarté sur leur pas
Que l’un fût de la chapelle
Et l’autre s’y dérobât
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n’y croyait pas
Tous les deux étaient fidèles
Des lèvres du coeur des bras
Et tous les deux disaient qu’elle
Vive et qui vivra verra
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n’y croyait pas
Quand les blés sont sous la grêle
Fou qui fait le délicat
Fou qui songe à ses querelles
Au coeur du commun combat
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n’y croyait pas
Du haut de la citadelle
La sentinelle tira
Par deux fois et l’un chancelle
L’autre tombe qui mourra
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n’y croyait pas
Ils sont en prison Lequel
A le plus triste grabat
Lequel plus que l’autre gèle
Lequel préfère les rats
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n’y croyait pas
Un rebelle est un rebelle
Nos sanglots font un seul glas
Et quand vient l’aube cruelle
Passent de vie à trépas
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n’y croyait pas
Répétant le nom de celle
Qu’aucun des deux ne trompa
Et leur sang rouge ruisselle
Même couleur même éclat
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n’y croyait pas
Il coule il coule il se mêle
A la terre qu’il aima
Pour qu’à la saison nouvelle
Mûrisse un raisin muscat
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n’y croyait pas
L’un court et l’autre a des ailes
De Bretagne ou du Jura
Et framboise ou mirabelle
Le grillon rechantera
Dites flûte ou violoncelle
Le double amour qui brûla
L’alouette et l’hirondelle
La rose et le réséda

Jonathan Hivert doit aussi passer un joli printemps victorieux

@HivertJonathan

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.