C’est en présence de ses deux leaders que l’équipe Orica-Scott a donné sa conférence de presse cet après-midi à Dusseldorf. Deux leaders qui se font fort de travailler main dans la main pour porter haut les couleurs de la formation australienne. Avoir Esteban Chaves et Simon Yates dans son effectif, c’est la quasi certitude de terminer ce Tour de France 2017 avec un, ou deux tops 10.
Esteban Chaves, une première sur le Tour de France
C’est presque une incongruité que le Colombien de 27 ans va réparer samedi. Car en dépit de son palmarès très fourni (vainqueur d’un Tour de Lombardie, podiums au Giro et à la Vuelta), Esteban Chaves n’a encore jamais participé à la Grande Boucle. Une anomalie qui va donc être réparée à l’occasion du Tour de France 2017. A l’entendre, c’est sans véritable pression que le grimpeur d’Orica aborde la ronde française : « J’ai voulu être coureur professionnel pour prendre du plaisir et je n’oublie jamais que c’est le plus important ». Et pourra-t-il se faire plaisir en partageant le statut de leader avec Simon Yates ? Pour Chaves, aucun doute à ce sujet : « L’année dernière, lors de la Vuelta, on a déjà couru ensemble. J’ai terminé 3e, lui 6e, et tout s’était remarquablement passé« . Et celui qui a été élu coureur professionnel le plus sympa avec les médias en 2016 de poursuivre : « Tout peut arriver, nous sommes prêts. J’ai fait tout ce qu’il fallait faire avant d’arriver ici : de l’entraînement en altitude, courir sur le Dauphiné, nager, courir… » Dans le top 5 des trois derniers Grands Tours qu’il a disputé, préparé comme jamais, et si c’était finalement lui qui ramenait le premier maillot jaune en Colombie ?
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Simon Yates : « Sur le Tour de France 2017 pour jouer le général »
Pour Simon Yates, pas d’inquiétude au sujet de son entente avec le Colombien non plus : « Mon frère et moi entretenons une excellente relation avec Esteban. On partage la même passion pour la course ». Ambitieux, le jeune britannique est néanmoins conscient des limites imposées par sa relative inexpérience : « C’est la première fois que je vais courir un Grand Tour avec l’objectif de vraiment jouer le général, donc il va falloir que j’apprenne, notamment à économiser mon énergie ». Mais les deux frangins Yates ont déjà prouvé par le passé qu’ils apprenaient vite. Nul doute que, pour sa 3e participation au Tour, Simon Yates fera mieux que son meilleur résultat (89e, en 2015). Au point d’accrocher un top 10 ?
Vidéo : extrait de la conférence d’Orica-Scott à Dusseldorf
Site officiel de l’épreuve