Samedi, le Slovène s’est imposé après un impressionnant raid en solitaire de près de 50 kilomètres lors de la « classique des feuilles mortes ». Tadej Pogacar signe ainsi une quatrième victoire consécutive, un exploit qui n’avait été accompli que par Fausto Coppi entre 1946 et 1949.
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Le résumé du Tour de Lombardie 2024
Intouchable. C’est le mot qui revient en boucle pour décrire la domination de Tadej Pogacar sur le Tour de Lombardie. Ce samedi, le champion du monde slovène a écrit un nouveau chapitre de son incroyable saison 2024 en s’imposant une quatrième fois consécutive sur la « Classique des feuilles mortes ». Avec ce succès, il rejoint l’illustre Fausto Coppi, seul cycliste jusqu’alors à avoir réalisé cet exploit entre 1946 et 1949.
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Une attaque décisive dans la Colma di Sormano
Le scénario de la course a pris une tournure décisive à 48,5 kilomètres de l’arrivée. C’est à ce moment-là, dans l’ascension de la Colma di Sormano, que Pogacar a lancé une attaque foudroyante, comme il en a pris l’habitude tout au long de l’année. Aucun de ses adversaires n’a osé le suivre, et le Slovène s’est rapidement isolé en tête de la course, creusant un écart impressionnant. Derrière lui, Remco Evenepoel, vainqueur de la course en ligne aux Jeux olympiques et double champion de Liège-Bastogne-Liège, a tenté de limiter les dégâts. Il terminera finalement deuxième, à 3 minutes et 16 secondes du maître slovène. Giulio Ciccone, auteur d’une belle performance, complète le podium à 4 minutes et 31 secondes.
Une échappée prometteuse, mais impuissante face à la machine UAE
Avant l’attaque de Pogacar, la course avait été marquée par une échappée solide de 22 coureurs, composée notamment de noms comme Antonio Tiberi, Matej Mohoric, Daniel Felipe Martinez, Tiesj Benoot ou encore Rudy Molard. Le groupe avait pris jusqu’à 4’45’ d’avance avec 100 kilomètres encore à parcourir. Mais l’équipe UAE Emirates, bien organisée autour de son leader, a rapidement repris le contrôle. Jan Christen, Marc Hirschi, Adam Yates et Pavel Sivakov ont mené la chasse pour réduire l’écart. Lorsque Pogacar a décidé d’attaquer, l’échappée était déjà sur le point de se faire rattraper.
Remco Evenepoel, un dauphin impuissant
Si Remco Evenepoel a tenté de résister en maintenant un rythme soutenu, notamment dans la descente de Sormano où il a distancé Enric Mas et Lennert Van Eetvelt, le Belge n’a jamais pu réellement inquiéter Pogacar. Équipé de son vélo doré en hommage à son titre olympique, Evenepoel a franchi la ligne d’arrivée en solitaire, à plus de trois minutes du Slovène, confirmant une fois encore l’écart abyssal qui sépare Pogacar de ses rivaux cette saison.
Une domination sans partage en 2024
Cette 25e victoire de la saison de Tadej Pogacar, en 57 jours de course, reflète parfaitement sa suprématie en 2024. De son triomphe aux Strade Bianche en mars à sa victoire au Tour de France, en passant par son titre mondial décroché à Zurich en septembre après une échappée de 100 kilomètres, Pogacar a écrasé la concurrence tout au long de l’année. Il est également devenu le deuxième coureur du XXIe siècle à atteindre ce total impressionnant de victoires, après Alessandro Petacchi, qui avait remporté 25 succès en 2005, principalement dans des sprints.
Un top 10 marqué par la présence française
Parmi les coureurs ayant tenté de suivre le rythme infernal de Pogacar, deux Français se sont distingués. Pavel Sivakov, coéquipier du Slovène au sein de l’équipe UAE Emirates, a réalisé une course solide en terminant à la sixième place, après avoir travaillé dur pour protéger Pogacar dans les derniers kilomètres. David Gaudu (Groupama-FDJ), quant à lui, a fini à la neuvième place, complétant ainsi un top 10 marqué par la présence de plusieurs des meilleurs grimpeurs du peloton.
Un final sans surprise, mais une performance historique
En franchissant la ligne d’arrivée en solitaire à Côme, Tadej Pogacar a une nouvelle fois confirmé qu’il évolue sur une autre planète cette saison. Sa victoire au Tour de Lombardie 2024 vient couronner une année exceptionnelle, où il a été le maître absolu des grands rendez-vous. Avec ce quatrième succès consécutif dans cette épreuve, il inscrit son nom aux côtés des légendes du cyclisme, à l’image de Fausto Coppi, et continue de repousser les limites du possible.
Classement du Tour de Lombardie 2024 – Top 20
1 – POGACAR Tadej (UAE Team Emirates) les 255 km en 6:04:58 (41,9 km/h)
2 – EVENEPOEL Remco (Soudal Quick-Step) + 3:16
3 – CICCONE Giulio (Lidl – Trek) + 4:31
4 – IZAGIRRE Ion (Cofidis) + 4:34
5 – MAS Enric (Movistar Team) m.t
6 – SIVAKOV Pavel (UAE Team Emirates) m.t
7 – VAN EETVELT Lennert (Lotto Dstny) m.t
8 – POWLESS Neilson (EF Education – EasyPost) + 4:58
9 – GAUDU David (Groupama – FDJ) m.t
10 – MEURISSE Xandro (Alpecin – Deceuninck) m.t
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Pogacar brandit son vélo après avoir passé la ligne, un geste désormais habituel et convenu du monde professionnel, comme il l’avait fait à Zurich à l’arrivée du championnat du monde. Ce n’est plus le même vélo, les couleurs ont changé : après celles considérées pop-art du précédent, la couleur cette fois-ci est plutôt ivoire, et il s’agit sans doute d’y voir autre chose; pour la classique italienne, c’est plus traditionnel, et cela correspond au style avant tout classique de l’ancienne et célèbre marque de cycles.
Curiosité de cette victoire de Pogacar, en cours des semaine, le slovène avait posté son temps de montée du Sormano, temps record réalisé en reconnaissance, histoire d’avertir la concurrence… Et le voici donc qui part à l’endroit prévu, au moment où la chasse de ses UAE reprend Meurisse et Arensman, les deux derniers rescapés des vingt-deux de l’échappée du départ : Pogacar les contourne comme il slalomerait entre deux piquets de ski, et puis il s’envole… De la suite nous pourrions retenir le contraste entre l’allure de Pogacar et celle de son second Evenepoel, puisque ce sont les deux premiers : Le belge paraissait plus ou moins à la peine, comme lassé ou épuisé par l’épreuve et sa longue saison, au point de zigzaguer parfois ou même d’écraser les pédales de façon tout à fait rassurante. Pogacar évolua par contre avec une insolente facilité, une aisance toujours aussi déconcertante; et après l’arrivée, sa mine, bien qu’assez pâle, paraissait d’une belle fraicheur… La fraicheur, rien de plus normal me direz-vous, voici la mi-octobre, les journées sont plus fraiches; nous étions, Tour de Lombardie oblige, au temps des frimas de l’automne, celui des feuilles mortes, des marrons ou des châtaignes, comme celles qui jonchaient la route dans la montée de Sormano.