Tour d’Italie 2018 : le point complet sur les favoris après une semaine

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Pozzovivo en convalescence
Pozzovivo ne sera plus en compétition cette année. Photo : Giro d'Italia

Entamé le 4 mai dernier à Jérusalem, le Tour d’Italie 2018 est quasiment arrivé à la moitié. Après neuf étapes parcourues, le classement général s’est décanté en partie avec des favoris qui ont répondu présent et d’autres qui ont déjà décroché. C’est l’heure de faire un premier bilan.

Premiers enseignements chez les favoris après neuf étapes au Tour d’Italie 2018

Qui va remporter le Giro 2018 ? S’il est encore trop tôt pour répondre de manière définitive à cette question. Certains ont déjà pris un avantage certain sur d’autres. Des favoris ont mieux passé les premiers obstacles dans ce parcours tout en démontrant un meilleur niveau de performance. Simon Yates, Tom Dumoulin, Thibaut Pinot sont ceux pour le moment qui s’en sortent le mieux, et font partie plus que jamais des prétendants à la victoire finale. Mais deux semaines de course restent encore à faire. Ce temps que va vouloir mettre à profit Miguel Angel Lopez, Chris Froome, Fabio Aru pour combler le retard accumulé en première semaine de Tour d’Italie.

Simon Yates (Mitchelton-Scott) – 1er en 37h37’15 »

L’entame parfaite ! Pour Simon Yates, ce Tour d’Italie 2018 se déroule pour le moment comme dans un rêve. Rien ne semble pouvoir l’atteindre. Au meilleur de sa forme, il a fait belle impression à l’Etna ainsi qu’à Gran Sasso d’Italia. Une victoire d’étape et le maillot rose en prime, ces neuf jours sont impeccables de la part du Britannique. Mais le plus dur va commencer pour ce jeune coureur de 25 ans. Jamais présent encore dans un top 5 final au général, il manque de grandes références sur trois semaines. A lui de prouver que c’est bien le patron de cette édition.

Esteban Chaves (Mitchelton-Scott) – 2e à 32 secondes

De retour à son meilleur niveau ! Après une saison 2017 catastrophique de sa part, Esteban Chaves retrouve les sommets qu’il avait atteint en 2016 avec un podium au Giro et à la Vuelta. Et s’il atteignait cette dernière marche dès cette année ? Ce que le Colombien a laissé paraître sur cette première partie de course peut laisser croire à une telle issue. Reste à savoir s’il prendra le dessus sur son coéquipier Simon Yates, car à un moment la question se posera. Un des deux devra être le leader unique pour se donner le maximum de chances de réussir.

Tom Dumoulin (Team Sunweb) – 3e à 38 secondes

Discret, mais présent au rendez-vous. Actuellement troisième, le tenant du titre Tom Dumoulin est dans les temps de passage. Très fort sur le contre-la-montre du premier jour, il a limité la casse en montagne. Peut-être moins fort que d’autres en haute altitude, ses qualités de rouleur redoutables en font encore à cette heure un potentiel vainqueur. La semaine à venir pour luis sera déterminante avec notamment le Monte Zoncolan qui se profile. Le Néerlandais en saura beaucoup plus après cette arrivée ce week-end.

Thibaut Pinot (Groupama-FDJ) – 4e à 45 secondes

Dans les temps de passage ! Après neuf jours de course, le rêve est toujours permis. Celui de voir un Français s’imposer sur le Tour d’Italie. Thibaut Pinot, qui est l’un des principaux favoris tient largement son rang. Sa forme démontrée en montagne est carrément rassurante. Troisième à l’Etna, second à Gran Sasso d’Italia, quand la bataille a fait rage, le Français était aux avants-postes. Sa régularité lui permet de prétendre au maillot rose. Il va falloir continuer ainsi, voire même faire des différences plus conséquentes pour espérer la première place.

Domenico Pozzovivo (Bahrain Merida) – 5e à 57 secondes

A l’affût ! C’est ainsi qu’est placé Domenico Pozzovivo après un peu plus d’une semaine de compétition. Auteur d’un bon contre-la-montre en ouverture et toujours présent à l’avant en montagne, les signaux sont globalement au vert. Cependant, l’Italien a montré quelques signes de faiblesse vers l’arrivée à Gran Sasso d’Italia, concédant quatre secondes à Yates, Pinot et Chaves. Est-ce l’affaire d’une moins bonne journée ou d’une tendance qui va se confirmer ? En tout cas pour l’instant, le podium est à portée de main pour le meilleur espoir transalpin.

Chris Froome (Team Sky) – 11e à 2 minutes et 27 secondes

En difficulté ! Les neuf premiers jours de Chris Froome ont été très tourmenté. Tombé d’entrée lors de la reconnaissance du chrono d’ouverture, la spirale est restée négative tout ce temps. Jamais le Britannique n’a semblé pouvoir sortir la tête de l’eau. Et il a très certainement connu sa pire journée hier sur les pentes de Gran Sasso d’Italia. Perdant plus d’une minute sur les meilleurs, ses ambitions pour le général en ont pris un sérieux coup. Quasiment relégué à 2 minutes et 30 secondes, la probabilité de le voir sacrer ou même sur le podium se sont réduites considérablement. Mais le coureur du Team Sky est loin d’être définitivement battu. La seconde semaine déterminera s’il est encore dans le coup ou alors battu.

Miguel Angel Lopez (Team Astana) – 13e à 2 minutes et 34 secondes

Une grosse déception ! A l’heure actuelle, Miguel Angel Lopez est trop discret et trop en retrait pour pouvoir prétendre à mieux. Absent des débats, sa treizième place provisoire s’explique assez facilement. Décevant au contre-la-montre inaugural, mais encore plus dans la montagne, le Colombien ne semble pas à la hauteur de ses ambitions. Perdant un peu de temps à certaines occasions, cela commence à faire beaucoup. Trop pour une victoire ou un podium ? Cela reste encore à confirmer, mais ce n’est pas bien engagé.

Fabio Aru (UAE Team Emirates) – 15e à 2 minutes et 36 secondes

Pas au niveau des meilleurs ! C’est le dur constat que l’on peut établir à propos de Fabio Aru sur la première grosse semaine de Giro. Le second de l’édition 2015 n’est pas du tout dans la forme escompté pour jouer les premiers rôles. Souvent à l’arrache ou même en difficulté dans la haute montagne, cela paraît difficile de voir le champion d’Italie inverser la tendance. Elle ne lui est pas du tout favorable, et c’est le moins que l’on puisse dire. Il va devoir vite réagir pour que ce Grand Tour ne soit pas un chemin de croix, et sous la peine de connaître une énorme désillusion.

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