Tour d’Italie : où sont passés les coureurs italiens ?

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Le Tour d'Italie 2017 n'a encore vu aucune victoires des coureurs italiens après 9 étapes. Une anomalie dans l'histoire du Giro. Comment
Vincenzo Nibali s'impose à l'issue de la 19e étape du Tour d'Italie 2016. Il s'agit de la dernière victoire italienne sur le Giro. Photo : Astana Pro Team

Après huit étapes, toujours pas la moindre victoire d’un coureur transalpin au Tour d’Italie. Voilà qui fait un peu tâche pour le Giro du Centenaire… Si les spectateurs français ont pu s’habituer, dans les années 2000, à de telles disettes, les tifosis ont encore du mal à l’accepter. Cette situation est assez symptomatique de la situation actuelle du cyclisme italien.

Après huit étapes, des coureurs italiens toujours fanny

Les statistiques sont parfois cruelles, mais elles sont d’une éloquence implacable. Aucun Italien qui ne lève les bras après huit étapes, ce n’était jamais arrivé dans l’histoire du Tour d’Italie. Alors qu’on s’inquiète régulièrement de l’état de santé du cyclisme dans la péninsule, cette statistique prouve, a minima, qu’il n’est pas déraisonnable de s’interroger.

Un contingent historiquement faible

Seuls 43 coureurs italiens ont pris le départ du Tour d’Italie cette année. Cela représente moins de 25% du peloton, et c’est le chiffre le plus faible de l’après-guerre. La principale raison tient évidemment à l’absence d’équipe italienne dans la catégorie WorldTour. Depuis qu’UAE Emirates a racheté la licence de la Lampre, il ne reste plus que quatre équipes professionnelles dans la Botte. Il s’agit d’Androni, Nippo-Vini Fantini, Wilier et Bardiani. Pensionnaires de deuxième division, elles doivent solliciter des invitations pour espérer participer aux courses du WorldTour. Pour ce Giro, par exemple, seules Wilier et Bardiani ont vu leur demande agréée.

Des participants italiens timorés

Les coureurs italiens du Tour d’Italie se divisent en deux catégories. D’une part, ceux qui jouent le général et qui se sont pour le moment « cachés ». Vincenzo Nibali, Domenico Pozzovivo ou Davide Formolo attendent ainsi que le terrain leur soit propice. Avec eux, il faut inclure les coureurs présents sur les routes italiennes en tant qu’équipiers, comme Diego Rosa, Manuel Quinziato ou Franco Pellizotti.

Mais la majeure partie des Italiens est bel et bien là pour chasser les étapes, notamment les formations Bardiani et Willier. Pourtant, ces dernières se montrent étrangement peu actives depuis le départ. Épisodiquement présentes dans les échappées, elles s’illustrent moins que leurs consœurs étrangères CCC et Gazprom, également bénéficiaires de Wildcard. Le problème vient à la fois d’effectifs pas tout à fait au niveau, et d’une passivité certaine.

Des têtes d’affiche absentes

Malgré l’échéance exceptionnelle que représentait ce centième Giro, certaines des têtes de gondole italiennes ont préféré axer leur saison sur le Tour de France. Et d’autres n’ont pas été sélectionnées par leur équipe. Quoi qu’il en soit, les absences de Diego Ulissi, Fabio Aru, Sonny Colbrelli ou Gianluca Brambilla pèsent fatalement. Car ces quatre coureurs font partie des dix meilleurs Italiens du moment.

Des problèmes plus profonds

La situation n’est certes pas dramatique, et le cyclisme italien n’est pas à l’agonie. Il compte encore quelques-uns des coureurs les plus talentueux du peloton, et peut également compter sur une jeune classe prometteuse (Formolo, Ravasi, Ciccone…)

Mais le sport cycliste peine à attirer les sponsors. Les récents cas de dopage de Pirazzi et Ruffoni ont d’ailleurs produit un effet assez désastreux dans l’opinion public. Le cyclisme transalpin est entré dans un cercle vicieux, où l’absence de résultats fait fuir les sponsors. Et où le manque de moyens assèche les résultats.

Vidéo – 19e étape du Giro 2016 – Nibali et la dernière victoire italienne

Début du renversement de situation pour Nibali. S’il ne prend pas le maillot jaune à l’issue de l’étape, du moins se donne-t-il le droit d’y croire encore. Le lendemain, il réalisera ce que beaucoup imaginaient impensable une semaine plus tôt…

1 COMMENTAIRE

  1. Le giro n’est pas fini ! L’époque tend à ne considérer que ceux qui gagnent : Observez comment les retransmissions télé négligent à montrer et encore plus à remontrer les arrivées ou passages des coureurs sur la ligne : au Quatre Jours de Dunkerque, vous voyez ce Konovalovas vainqueur et puis accrochez -vous bien : vous distinguez furtivement les suivants, mais il vous faut une parfaite concentration pour distinguer clairement…Et jamais aucun ralenti pour détailler les passages des dix ou quinze premiers : Le sport, le vrai, ce n’est pas ça ! Les italiens ont déjà plusieurs secondes places sur les étapes : Ferrari, Mareczo, Visconti… Avec le nombre de victoires, on peut aussi dire que le cyclisme français et numéro un mondial ! Quand à dire que c’est le manque de résultats qui empêche de trouver des sponsors, cela me semble assez généralement inexact : Aru ou Nibali gagne le giro, Gasparotto l’Amstel, etc…et il n’y a pas eu de sponsors en Italie pour eux !… Et pour l’Espagne c’est la même chose, ce n’est pas le manque de résultats des espagnols qui empêche d’avoir des sponsors en Espagne… Il ne faut pas inverser les rôles : ce ne sont pas les coureurs qui créent les dysfonctionnements ou les travers du cyclisme professionnel !…etc,etc…Vous comprenez que je ne partage pas l’essentiel des analyses, non pas celles, médicales, de certains coureurs italiens ou autres, mais celles de cet article .

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