Le nouveau protocole de détection des talents mis en place par l’UCI, promet de ratisser large pour apporter du sang neuf au peloton.
L’internationalisation du cyclisme est en marche
Il y a certaines questions qui donnent le vertige. Jean-Claude Killy aurait-il été champion olympique de ski alpin s’il était né à Lorient, avec la côte de Cadoudal pour point culminant ? Jason Kenny aurait-il été sextuple champion olympique sur piste s’il avait été licencié de la modeste fédération panaméenne ? Sans doute pas. Et pourtant, cela n’aurait rien changé à leurs potentiels de base. C’est pour s’affranchir de ce genre d’aléa, et ne plus risquer de passer à côté des talents de demain, que le Centre Mondial du Cyclisme (le centre de formation de l’UCI) s’est associé en 2013 à Wattbike (les fameux vélos statiques d’entraînement) pour créer un nouveau test de puissance de profil, intégré depuis cette année dans tous les centres UCI du Monde. Et très vite les premiers résultats sont arrivés.
Le 1er maillot arc-en-ciel du cyclisme mongole
Tegshbayar Batsaikhan. Son nom ne vous dit peut-être rien. Repéré lors d’un camp d’entraînement en Corée du Sud, il est le nouveau champion du monde junior de scratch, une discipline qu’il ne connaissait pas avant d’arriver à Aigle (Suisse), au Centre Mondial du Cyclisme ! Et c’est là l’une des vertus de ce nouveau protocole de test : déterminer la discipline la plus adaptée au profil du cycliste.
Une ouverture du champ des possibles
Le test en lui même est simple : 2 fois 6 secondes de puissance de crête, 30 secondes de sprint, et 4 minutes d’aérobie. Les résultats sont immédiatement disponibles et comparés aux données du monde entier. Les talents d’exception eux, sont tout de suite identifiés et pris en main, si besoin, par le Centre Mondial du Cyclisme. Une aubaine pour les nombreuses fédérations sans le sous à travers le monde. Un vent de fraîcheur s’apprête à souffler sur le cyclisme international, et ça fait du bien !
Vous avez peut être raison, un vent de fraicheur s’apprête à souffler sur le cyclisme international…Peut-être le voyez-vous poindre, moi j’ai beaucoup de mal à le sentir, je sens surtout l’oseille et la chaleur de l’Orient…