VIDÉO. Sur les pentes du Mont Ventoux, INEOS Grenadiers a imposé sa loi même si Julian Alaphilippe a été celui qui a le mieux rivalisé. Voici comment s’est déroulé le final de la troisième étape du Tour de La Provence. La victoire est revenue au Colombien Ivan Sosa, qui a terminé en solitaire après avoir porté un démarrage dans les cinq derniers kilomètres. Son coéquipier et compatriote Egan Bernal est allé prendre la deuxième place en faisant la différence dans les derniers instants par rapport à Alaphilippe. L’ordre de l’étape du jour est le même que celui au général à la veille de l’arrivée.
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I. Sosa est parti à 5 km environ du sommet et le colombien l’emporte, mais avec seulement 15 secondes d’avance sur son compatriote et ami Bernal,18s sur Alaphilippe et 48s sur le petit groupe réglé par Herrada avec Mollema, Ciccone, Vlasov, Vansevenant, etc… L’an passé, Quintana, parti à environ 7km du Chalet Reynard, était arrivé avec 1mn 28s sur le second, Herrada ou Pinot étant à 2mn 12s, Gaudu plus loin encore…
Sans doute faut-il voir dans les différences réduites cette année le train trés soutenu d’Alaphilippe, aidé en partie par Vansevenant ou Poels, ce dernier atteignant un palier puis rétrogradant quelque peu afin d’éviter le rouge. Peut-on voir également le contraste de deux allures, celle de Quintana, souple, fluide, linéaire, alternant passages assis et en danseuse de manière assez éblouissante et puis Sosa, au faciès beaucoup plus expressif, au style quelque peu heurté, comme puisant en permanence dans les tréfonds de lui-même…Ceci, non pour dévaluer la performance de Sosa, mais pour rappeler Nairo Quintana, ce merveilleux grimpeur qui aurait bien mérité un tour victorieux, barré en cela par Froome ou d’autres contingences…
En fait, l’ascension et la course se focalisa cette année non sur le premier Sosa, mais autour d’Alaphilippe, l’adversaire central dont il convenait d’annihiler la farouche détermination… Pour ce faire il nous fut permis d’observer l’unité du style et surtout le comportement d’Egan Bernal, le troisième colombien du parallèle ici proposé; car nous pourrions retenir de cette montée du Ventoux la remarquable lucidité manoeuvrière d’E.Bernal, cette qualité qui lui permis entre autre de remporter le Tour 2019… Reconnaissons que pour qui ne supporte guère les oreillettes, la façon dont Bernal en usa ici en plein effort s’avérait aussi bien supportable pour les uns qu’admirable pour les autres, certes afin de contacter la voiture de son directeur sportif, mais aussi et surtout pour encourager son ami échappé quelques dizaines de mètres plus haut… E.Bernal s’osa – oui, il sosa…- même un pétard mouillé afin d’agacer le champion du monde, ce en quoi il réussit fort bien, puis il se remit à sa roue, négligeant sa proppre chance, ne s’osant rien d’autre que de parachever la victoire avec la seconde place, là où tant d’autres, en d’autres circonstances, auraient tenté un rapproché vers l’avant…