Au démarrage de cette saison, Team EF Education First-Drapac pouvait nourrir de grands espoirs que ça soit sur les courses par étapes ou les courses d’un jour. Mais souvent, le sentiment de frustration a prédominé et la plupart des objectifs visés n’ont pas été atteint. Heureusement, quelques résultats majeurs ont permis d’embellir le constat global sur l’équipe américaine.
Des performances en dents de scie pour Team EF Education First-Drapac
Tout au long de l’année, Team EF Education First-Drapac a varié entre déceptions et satisfactions. Cette équipe du World Tour a pu noter de forts résultats mais aussi des plus ou moins grandes déconvenues. Mais surtout avec seulement six victoires à son compteur, la saison écoulée n’a pas été tout à fait celle espérée. Pourtant au départ, un bien meilleur résultat d’ensemble était envisageable avec des leaders tels que Rigoberto Uran et Sep Vanmarcke. Mais ces deux coureurs n’ont pas réussi à briller sur leur principal objectif de l’année : le Tour de France pour l’un et les classiques flandriennes pour l’autre.
Resté sur une très jolie deuxième place finale en 2017, Rigoberto Uran faisait partie des candidats au podium sur la Grande Boucle en 2018. Mais cela ne s’est pas du tout déroulé comme prévu. Dès l’étape des pavés, le Colombien a perdu une grande partie de ses illusions en concédant pas mal de temps sur ses principaux concurrents au général. Puis, les Alpes ont définitivement sonné le glas de sa quête d’un très bon résultat. Abandonnant même l’épreuve au soir de la 11e étape, cette édition aura été une galère le concernant. La dernière partie de saison lui aura malgré tout permis de relever la tête. Solide sans plus sur la Vuelta, il a terminé ce Grand Tour en septième position avant de se montrer solide du côté du Tour de Lombardie en terminant à la quatrième place.
Ces places d’honneur, Sep Vanmarcke les a nouveau connu comme à son habitude. Encore une fois attendu sur les Flandriennes, le Belge a été à la hauteur mais sans plus. Loin d’être décevant, il a fait troisième comme meilleur résultat, c’était à l’occasion du Het Nieuwsblad et d’A Travers la Flandre. Pour ce qui est des deux Monuments, il a dû se contenter d’une treizième place au Tour des Flandres et d’une sixième à Paris-Roubaix.
La Vuelta comme principale satisfaction
Au moment d’aborder le dernier Grand Tour de l’année, le Team EF Education First-Drapac n’avait encore aucune victoire World Tour à son compteur. C’est dire l’importance que constituait cet événement, le risque de finir bredouille étant de plus en plus proche. Mais grâce à deux de ses coureurs, l’honneur a été sauvé. D’abord, Simon Clarke a été celui qui a permis de débloquer ce compteur. Vainqueur pour la première fois de sa carrière dans une course de cette dimension, l’Australien a offert à sa formation une grande bouffée d’oxygène.
Ce succès en a appelé un autre, arrivé seulement quelques jours plus tard et obtenu par Michael Woods. Le canadien est sans aucun doute le coureur le plus performant de cet effectif en 2018. Il aura brillé au-delà du Tour d’Espagne. En effet, il aura été l’auteur d’une deuxième sur l’un des cinq Monuments du cyclisme, en l’occurrence Liège-Bastogne-Liège. Seul Bob Jungels est parvenu à le devancer ce jour-là. Et puis en cette fin de saison, le coureur de 32 ans a tutoyé le tire mondial. Troisième et donc médaillé de bronze sur les Championnats du Monde d’Innsbruck, uniquement Alejandro Valverde et Romain Bardet ont été plus rapides que lui au sprint. Assurément, le Team EF Education First-Drapac comptera beaucoup sur lui mais pas que en 2019 pour essayer de faire mieux.